Préserver la vitesse du témoin dans la zone

Sportswoman running on a white background against digital image of athletic track
Dans un relais bien négocié, le coureur de haut niveau perd environ 1m/s entre l’entrée dans la zone et le moment de transmission. Il faut faire en sorte que la vitesse se maintienne jusqu’à la transmission, où une situation de tampon va se produire. Cette situation de tampon est inévitable, et ce d’autant plus que les vitesses sont grandes. Elle sera augmentée si des fautes ou des hésitations sont commises.
-L’observation visuelle est la seule qui permette une évaluation « en direct » et à chaud des comportements des relayeurs. On évaluera la vitesse du Donneur dans l’entrée en zone et celle du Réceptionneur au moment de la transmission.
-La transmission la plus efficace est toujours celle qui s’effectue le plus loin possible vers la sortie de zone (25-26m après le début de la zone d’élan pour la transmission Trouabal→Marie-Rose lors du record du Monde), à condition bien sûr que le Réceptionneur n’ait pas à ralentir pour recevoir le témoin avant la sortie de zone.
-Pour limiter au maximum le temps de fixation du bras du Réceptionneur, on peutanticiper le « hop », quitte à ce que ce soit le Donneur qui ait à maintenir le bras fixé.
Ceci permet au Réceptionneur de conserver le plus longtemps possible le mouvement des bras en coordination avec le rythme des foulées. Cette anticipation du « hop » n’est possible que pour des athlètes de haut niveau (qui vont vite et maîtrisent la transmission).
-Marques au sol pour le Réceptionneur : il faut veiller à ne pas stéréotyper la phase d’élan-réception, mais plutôt à privilégier la ”lucidité” de l’athlète. La marque n’est qu’un repère ; chaque athlète doit apprendre à lire la situation, à sentir la vitesse d’arrivée de son partenaire, pour pouvoir le cas échéant, décider d’anticiper ou de retarder son départ par rapport à la réalité de l’action, plutôt qu’en se focalisant uniquement sur la marque. Pour développer cette lucidité, je préconise de :
La position d’attente du relayeur
Le relais hommes que j’entraînais présentait une particularité : sa technique d’attente et de départ du relayeur, caractérisée par un mouvement de descente en arrière précédent la poussée vers l’avant. Cette technique originale mais efficace est la suivante :
Il est impératif que le relayeur ait une position d’attente stable (ceci passe par un écartement des pieds) et verticale. Puis une descente sur l’arrière (passage de la position d’attente redressée à un abaissement pour se mettre en position de départ « Vitesse ») se fait de manière lente au départ, l’important étant d’éviter tout temps d’arrêt. En même temps, le regard passe de l’arrière vers l’avant, de telle sorte qu’au moment du décollage vers l’avant, la tête soit dans l’axe de course, regard vers l’avant. L’idée est de ne pas s’engager de la position d’attente à la position de course par une bascule des épaules vers l’avant (tendance du débutant), mais à partir d’une translation du bassin.
Propos recueillis par Nadine Debois

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