STRATEGIES ALIMENTAIRES ET HYDRIQUES POUR OPTIMISER SA RECUPERATION par le Dr Julien LOUIS
STRATÉGIES ALIMENTAIRES ET HYDRIQUES POUR OPTIMISER SA RECUPERATION par le Dr Julien LOUIS – COLLOQUE ORGANISÉ PAR L’AEIFA et la LIFA – Novembre 2014
Notes prises à partir de l’intervention du Dr Julien LOUIS Chercheur, Chargé de Mission au Laboratoire Sports, Expertise et Performance du département recherche de l’INSEP, lors du colloque du 16 novembre « La récupération pour la performance ».
Les Facteurs de performance :
– optimiser ses performances
– Augmenter sa masse musculaire
– maintenir son poids
– bien dormir
– éviter les infections, rhumes
– Rester concentré
– bien s’adapter à la chaleur/ au froid
– récupérer
– Eviter les blessures
– Eviter le surmenage
Pourquoi récupérer ? Suite aux altérations des fonctions : mécaniques, métaboliques, cognitives qui sont dépendantes de l’exercice précédent… (durée, intensité) et du suivant…..
Pourquoi améliorer la récupération ?
– Adaptation plus facile aux charges d’entraînement
– Diminution du risque de surcharge
– Réduction du risque de blessure
– Améliorer la répétition des performances
S’alimenter pour Récupérer
La récupération nutritionnelle implique une variété d’issues et de stratégies :
– Quels sont les besoins que je dois restaurer après cet entraînement ?
– Quels sont les aliments qui vont faciliter ma récupération et combien en prendre ?
– Quelle hydratation en récupération et pour quels effets?
Pour en savoir plus: STRATEGIES-ALIMENTAIRES-ET-HYDRIQUES-POUR-OPTIMISER-SA-RECUPERATION-Copier
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ENTRAINEMENT POLARISÉ OU PYRAMIDAL, FAITES LE BON CHOIX par Jean Claude Le Cornec
Mais qu’est qui se cache derrière l’entrainement polarisé ! Est-ce une nouveauté ? Et bien Non et peut être le pratiquez-vous déjà sans le savoir !
Leçon d’explication :
L’entrainement polarisé se différencie de l’entrainement dit « pyramidal » par son ratio. J’entends par la dénomination ratio le pourcentage de temps passé dans chaque filière énergétique.
Quelle différence, petit rappel :
Trois niveaux appelés aussi zone 1, zone 2, zone 3 d’intensité pour l’entrainement pyramidal :
- Zone 1 – Travail aérobie ou inférieur (travail à faible intensité)
- Zone 2 – Travail en CA et anaérobie (travail au seuil correspondant suivant votre niveau à une allure compétition d’une course de 10 km ou marathon en CA – suivant le niveau de pratique).
- Zone 3 – Travail de VMA ou supérieur (Vitesse Maximale Aérobie, travail que vous développez sur un travail court et intense). La VMA est la vitesse de course maximale qu’un coureur peut soutenir en condition aérobie (avec de l’oxygène).
Nota : La zone 2 est considérée comme une zone intermédiaire située entre le seuil aérobie et le seuil anaérobie (zone de transition) soit avec une intensité maximale ≤ au seuil anaérobie
Deux niveaux d’intensité pour l’entrainement polarisé :
- Travail aérobie (travail à faible intensité – à faible taux de lactates / 2mmoles) – Zone 1
- Travail à Haute intensité – Taux de lactates supérieur à 4 mmoles – zone 3
Vous remarquez de suite qu’il manque une filière énergétique. Ne cherchez plus, c’est la zone 2, dite aussi travail au seuil.
Alors maintenant quel ratio entre l’entrainement pyramidal et l’entrainement dit « polarisé »
- Entrainement en pyramide : Zone 1 – 70 % / Zone 2 – 20% / Zone 3 – 10 %
- Entrainement polarisé : Zone 1 – 80% / Zone 3 – 20%
On ne le dira et répétera jamais assez mais le travail en VMA (Zone 3) est primordial et incontournable pour espérer augmenter son niveau et progresser.
En résumé, avec un entrainement polarisé, vous consacrez la majorité de votre temps d’entrainement à un travail à faible intensité (80%) et augmentez votre temps de travail à haute intensité (20%). Et ce, contrairement à un entrainement pyramidal qui se veut comme on peut l’imaginer dans le mot pyramide plus progressif avec trois zones d’intensité d’effort. La base de la pyramide étant bien entendu le socle de l’entrainement encore appelé les fondations soit l’entrainement à faible allure. Plus on montera dans la pyramide, plus l’effort sera important avec au sommet de celle-ci l’intensité maximale.
Pour autant, même si l’entrainement polarisé a fait ses preuves, je maintiens un minimum de travail en zone 2. Exemple de travail avec l’option d’utilisation des trois zones : 75% en zone 1- 5% en zone 2 – 20% en zone 3 . Les 5% étant un travail en zone 2 ou 80% – 5% – 15%
Et en préparation aux compétitions, j’augmente ce pourcentage en incluant bon nombre de séances en zone 2 soit à l’allure spécifique course pour un marathonien (1). Ces sorties servant bien souvent de test et d’ajustement il est bien d’imprimer cette vitesse de course. Il est bien aussi de confronter l’organisme du coureur à cet effort qu’il va devoir accomplir le jour J. C’est bon pour le mental !!
Mais comment faire ?
- Je modifie le ratio 80% – 20% en diminuant le travail en zone 3.
- Je maintiens ou augmente les allures (intensité) en zone 3
- Je maintiens ou diminue le temps consacré en zone 1
- J’inclue un travail à allure course en zone 2 – Il est IMPORTANT de souligner qu’un travail en Zone 2 n’exerce d’effet adaptatif que si le temps cumulé qu’on y consacre sur une séance est au moins de 25’ – 30’.
- A l’approche de la compétition, je réduis le volume total des entrainement km et heures passées à l’entrainement)
Exemple pour un entrainement à trois zones en mode préparation course : 70% en zone 1- 20% en zone 2 – 10% en zone 3
L’entrainement à l’approche de la compétition consistera à établir un bon équilibre entre volume et intensité. Pour cela vous devrez « coller » au plus près à la vitesse de l’épreuve dont vous allez disputer tout en gardant la base de l’entrainement à faible intensité. Je m’orienterai donc vers le modèle Pyramidal
Sachez que bien bon nombre de chercheurs analysent telle ou telle méthode d’entrainement pour nous aider à choisir la meilleure façon de s’entrainer mais il restera toujours une petite part d’imprévu et ce qui est bon à l’un ne sera pas bon à l’autre.
Mon point de vue :
Cet entrainement dit « polarisé » peut être efficace en respectant certaines règles, à savoir que la charge d’entrainement sera déterminée par quatre facteurs fondamentaux:
- Le volume d’entrainement (durée), ce que vous êtes capable de faire en une semaine en kilomètres
- La fréquence d’entrainement (répétition) soit le nombre de séances semaines bi-quotidien ou pas
- Par son intensité (l’allure)
- Je terminerai par la récupération trop souvent oubliée ou négligée des coureurs mais qui rappelons le joue un rôle primordial dans les acquisitions de l’entrainement.
Yan Le Meur, chercheur à l’INSEP, préconise non pas une échelle à 3 zones d’intensité mais à 5 zones (voir tableau ci-dessous).
Attention à l’interprétation de ce tableau. Comme indiqué les pourcentages d’intensité de travail sont mentionnés en % de la FC (Fréquence cardiaque) et non en % de VMA (Vitesse Maximale Aérobie)
Yan Le Meur « A la lecture de ce tableau, les plus tatillons s’interrogeront sur l’intérêt de se compliquer la tâche en utilisant l’échelle à 5 échelons, alors qu’il est possible de se simplifier la vie en en utilisant seulement 3. Nous répondrons à cette remarque en soulignant que l’échelle en 3 zones s’avère parfaitement adaptée pour le sportif d’endurance néophyte ou débrouillé. Pour l’athlète expérimenté en revanche, son niveau de performance fait que la gamme des vitesses qu’il peut adopter à l’entraînement, sans dépasser sa vitesse maximale aérobie (la fameuse VMA) peut s’avérer bien plus grande et justifier l’intérêt d’une échelle plus fournie ».
Exemple pour un entrainement à cinq zones: 65% en zone 1- 15% en zone 2 – 5% en zone 3 – 5% en zone 4 – 10% en zone 5
En France, Véronique Billat, physiologiste et professeur des universités consacre son travail à établir un lien entre la science et l’empirisme de l’entraînement sportif en confrontant l’expérience du terrain à la théorie physiologique. A ce titre Véronique confirmera sur un groupe d’athlètes préparant les JO de Sydney le travail important passé en Zone 1 (78% du temps) sous la vitesse spécifique marathon. 4% seulement passé en zone 2 (allure marathon) et le reste du temps, 18% passé en zone 3, vitesses égales ou supérieures à celles d’une compétition de 10 km.
Au Kenya, Bob Tarhi confirme aussi cette approche. Les coureurs kenyans passent 74% du temps d’entrainement à faible intensité. (en dessous de 80% de FCM – Fréquence Cardiaque Maximale).
Si le volume global d’entrainement classique est de 120km hebdomadaire, il peut aussi monter à raison de trois entrainements par jour (10 à 16 entrainements semaine) de 160 à 240 km chez les femmes et de 200 à 280 km la semaine chez les hommes.
Bob Tarhi « En fait quand je vais au Kenya, je fais beaucoup plus de travail en endurance. Parce qu’ils en font plus mais aussi parce qu’il est impossible de faire du travail d’allure là bas à cause de l’altitude »
Jean Claude LE CORNEC
Membre du bureau directeur de l’AEIFA
Organisateur de l’Ultra Trail d’Angkor
sdpo@sdpo.com
www.sdpo.com
www.ultratrail-angkor.com
(1) Capacité aérobie située à 3mmoles de lactates pour un athlète confirmé qui correspond à 80% de sa VMA
Références :
Plusieurs études furent réalisées et cohérentes avec une progression des athlètes qui ont adopté un entrainement dit polarisé avec un volume élevé d’entrainement à faible intensité. (Stephen Seiler –
- Scand J Med Sci Sports. Octobre 2004; 14 (5): 303-10.
Caractéristiques d’entraînement et de performance des rameurs internationaux norvégiens 1970-2001.
Fiskerstrand et Seiler (2004) pour déterminer les principales caractéristiques d’entraînement et de performance des rameurs d’élite norvégiens.
Augmentation du volume d’entrainement à faible intensité (<2 mmol / l; de 30 h à 50 h · mois -1 ).
Diminution de l’entrainement à haute intensité (105% -115% VO 2max ; ~ 8–14 mmol / l de lactate) a été réduit de 23 à ~ 7 h · mois -1
- Yan Lemeur – Chercheur à l’INSEP – L’entrainement polarisé
- Does polarized training improve performance in recreational runners –
Muñoz I1, Seiler S, Bautista J, España J, Larumbe E, Esteve-Lanao J.
Muñoz I, et al. Does Polarized Training Improve Performance in Recreational Runners ? Int J Sports Physiol Perform. 2013 May 22
- Ultra-Trail – Guillaume Millet – Outdoor – éditions
- Running « Les secrets de l’entrainement Kenyan – Jérôme Sordello – Bob Tarhi – Editions Amphora
- La révolution marathon– Véronique Billat – Edition DeBoeck
Si vous êtres satisfait de nos articles, de nos colloques organisés conjointement avec la LIFA, nous ne pouvons que vous inviter à rejoindre notre association.
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LES VÉTÉRANS ET LE SPORT par Amandine Le Cornec
QUELQUES CHIFFRES DES VÉTÉRANS EN ATHLÉTISME :
Les vétérans en Ile de France représentent un pourcentage élevé de licenciés (qui augmente d’année en année).
Par exemple :
• En 2009 : 23,89% de licenciés en Ile de France
• En 2010 : 24,40% de licenciés en Ile de France
Concernant le rapport Hommes/Femmes : en 2010, il y avait 2943 licenciés femmes vétéranes et 5478 licenciés hommes vétérans.
Les vétérans forment une catégorie parfois négligée et pas encadrée. D’ailleurs beaucoup de vétérans ne veulent pas s’inscrire dans des clubs car ils ont peur qu’en étant dans un club, ils soient obligés de faire toutes les compétitions du club.
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Pour en savoir plus, clic: COLLOQUE LES VETERANS ET LE SPORT par Amandine Le Cornec
MARATHON AU FÉMININ par Amandine Le Cornec
MARATHON AU FÉMININ par Amandine Le Cornec
Mais pourquoi 42,195km ?
C’est une course mythique de 42,195 kilomètres, faisant référence au parcours effectué entre Marathon et Athènes du soldat grec Phidippidès, un messager lors de la bataille de Marathon contre les Perses en 490 avant Jésus Christ. Il courut annoncer la nouvelle de la victoire aux Athéniens, en parcourant d’une traite la distance qui reliait le champ de bataille de Marathon à la ville d’Athènes. Arrivé à bout de souffle, il mourut d’épuisement après avoir délivré son message.
Couru sur 40 km en 1896 au 1er JO, à Athènes, c’est en 1921 que la distance fut définitivement fixée et officialisant celle des JO de 1908 à Londres où, l’épouse d’Edouard VII souhaitant voir le départ des coureurs, celui-ci fut donné sous les fenêtres du château de Windsor. De là jusqu’à la ligne d’arrivée dans le stade de Shepherd’s Bush (rebaptisé White City), face à la loge royale dans le stade olympique, il y avait 26 miles et 385 yards soit 42,195 km, distance adoptée depuis.
Que représente le marathon pour les hommes et les femmes ?
La différence Homme/femme se constate lors des épreuves sportives. Un peu d’histoire…Ce n’est pas nouveau : les hommes ont toujours pu participer au marathon mais les femmes devaient (…)
Pour en savoir plus, clic : MARATHON AU FEMININ par Amandine Le Cornec
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Colloque l’athlétisme et les masters
Depuis plus d’une décennie les athlètes de l’E.A. Cherbourg/Querqueville se sont taillés une solide réputation au sein du petit monde de la sphère des masters: délégation conséquente, présence permanente avec des équipes de relais tant féminines que masculines, titres et podiums aux championnats de France, sélections en équipe de France, titres et médailles aux championnats d’Europe et du Monde.
Comment ce groupe parvient-il à «durer» au sein de sa structure de base quand les licenciés dans cette catégorie d’âge sont plutôt poussés vers la sortie ?
Pour en savoir plus: Colloque masters Chatenay Malabry
- Published in Athlétisme de sénior à vétéran
L’entraînement et la compétition en athlétisme chez le vétéran
L’entraînement et la compétition en athlétisme. Évolution de la préparation en fonction du vieillissement dans la catégorie Vétéran
Le vétéran(e) démontre de nombreuses qualités : sérieux, application, volonté, ténacité, etc.…
Mais il lui manque souvent la lucidité :
Par manque d’informations, et de connaissances sur la spécificité de l’évolution des
capacités physiques et des aptitudes générales, avec le vieillissement.
L’humilité aussi peut-être devant les effets de ce vieillissement sur ses performances.
D’où le rôle essentiel de l’entraîneur
Portrait du vétéran : « T’as mal où ? »
Être en forme, c’est prendre le risque de mettre en danger son organisme pour produire un effort maximal, donc susceptible de ne pas être supporté correctement par son corps, en compétition comme à l’entraînement.
Pour en savoir plus, clic: Evolution de la prepa en fonction du viellissememnt chez les veterans
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LA PRATIQUE DES ÉTIREMENTS CHEZ LES VÉTÉRANS: intérêts et limites
1 Introduction
On constate une augmentation de la pratique sportive régulière due entre
autre à une augmentation de l’espérance de vie.
Les étirements prennent une place importante et suscitent des controverses.
Les étirements : un danger pour les vétérans ? Car nos structures se
fragilisent ?
Inutile le stretching?
2 Etats des lieux des connaissances ,indicateurs
2-1 Ethymologie
L’étirement renvoie à différentes notions : stretching , PNF (proprioceptive
neuro-facilitation).
Le stretching est importé des USA.
Le terme étirement est traditionnellement employé pour désigner des
exercices de début et de fin de séances qui s’adressent souvent aux
muscles. Or les muscles ne sont pas les seuls tissus à pouvoir s ‘étirer.
Pour en savoir plus, clic: Etirements aprés 40 ans
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LE GENOU APRÈS 40 ANS
1 Introduction
La gonarthrose dépend du sport pratiqué et des accidents.
Les sports sans contraintes sont peu arthrogènes par rapport aux sports de
contact ou de ballons arthrogènes.
Le risque augmente pour les sportifs ayant une lésion méniscale ou
ligamentaire.
2 Lésion du croisé après 40 ans
Pour en savoir plus, clic: Le Genou à 40 ans
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Vieillissement et renforcement musculaire
1 Introduction
En 2050 plus d’un tiers de la population aura plus de 60 ans.
C est dans cette tranche d’age que le nombre de pratiquants augmente le plus.
2 Vieillissement de la fonction musculaire
2-1 Diminution de la surface et de la masse musculaire
Avec le vieillissement on observe une réduction de la masse du muscle et
une augmentation du tissu graisseux ( de 25 à 30%).
La surface musculaire peut diminuer de 40 % par rapport à l’age de 20 ans.
C’est la diminution du diamètre des fibres musculaires qui entrainent une diminution de la masse et de la surface du muscle.
Pour en savoir plus, clic: vieillissement et renforcement musculaire
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LE DEMI-FOND APRÈS 40 ANS par Serge Olivares
LE DEMI-FOND APRÈS 40 ANS par Serge Olivares Entraîneur de demi-fond, membre de l’AEIFA, masseur-kinésithérapeute
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