DÉTERMINER LE NIVEAU DE VALIDITÉ D’UN TEST DE TERRAIN par AREAPS
Pour choisir un test de terrain répondant à un objectif d’évaluation particulier (puissance aérobie maximale, vitesse aérobie maximale), il est important d’en déterminer la validité. Avec la pertinence, la fidélité, l’accessibilité, et l’utilisation des résultats, la validité est l’un des cinq critères à considérer avant de choisir un test. Article extrait de Cazorla (2004), Tests de terrain pour évaluer l’aptitude aérobie et utilisation de leurs résultats dans l’entraînement.
Tests étudiés
- de la plus grande distance parcourue en 12 min de Cooper (1968)
- progressif de course navette de Léger et Lambert (1982),
- progressif de course sur grand terrain de Léger et Boucher (1980),
- progressif Vam-éval de Cazorla et Léger (1993),
- progressif de course derrière cycliste de Brue (1985),
- progressif de course à paliers de 3 min, ou test de l’Université de Bordeaux 2 (TUB2, Cazorla 1990).
Qu’est-ce que le niveau de validité d’un test ?
Il s’agit ici d’avoir la preuve expérimentale que chacun des tests sélectionnés mesure effectivement ce qu’il est censé évaluer. Le niveau de corrélation calculé entre le facteur directement mesuré et le résultat du test permet de vérifier sa validité.
Si la corrélation est élevée, connaissant le résultat du test, il est permis d’extrapoler le facteur à évaluer. L’inverse est aussi possible.
Selon les deux objectifs principaux assignés aux tests précédents, peut-on affirmer qu’ils mesurent effectivement VO2 max et la vitesse aérobie maximale ?
Validité et VO2 max
Bien que la connaissance de VO2max ne s’avère pas indispensable aux entraîneurs, aux éducateurs et aux sportifs, certaines épreuves sont très fortement corrélées à VO2max. Elles permettent d’extrapoler la consommation maximale d’oxygène avec un risque inférieur à la plupart des tests indirects de laboratoire.
En fonction de l’âge des sujets, la course navette de Léger et al. (1985) présente un niveau de corrélation compris entre 0,70 (n = 188 enfants) et 0,90 (n = 77 adultes).
L’épreuve de course sur grand terrain (Léger et Boucher, 1980) n’est par contre validée que pour prédire le VO2max de sujets adultes (r = 0,96 ; n = 25 adultes). Par contre le résultat de ce test permet aussi une très bonne prédiction des performances de demi-fond (r = 0,96 ; n = 23 adultes) et de fond (r = 0,96 ; n = 24 adultes). Il en est de même du test de Brue (1985) : r (1500m) = 0,96 ; n = 12 et r (3000m) = 0,91 ; n = 11. Ces trois tests sont donc respectivement validés pour prédire VO2 max (navette et course sur piste) et la performance de longue durée (course sur piste et Brue), ce qui n’est pas le cas du test de Cooper qui, selon les populations étudiées et selon les auteurs, présente des niveaux de corrélation non significatifs ( r : 0.24) à très significatifs (r: 0.94). Cette grande variabilité interdit d’adopter sans réserve cette épreuve pour prédire VO2 max.
Pour en savoir plus: DÉTERMINER LE NIVEAU DE VALIDITÉ D’UN TEST DE TERRAIN par Areaps
Avec la collaboration de AREAPS : Association Recherche et Évaluation en Activité Physique et en Sport, Georges Cazorla
Areaps – Association Recherche et Evaluation en Activité Physique et en Sport
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Thermodynamique et énergétique – Calcul de la consommation de dioxygène – Notions d’énergie et de travail – Cycle de Krebs
Les transformations biologiques de l’énergie suivent les principes de la thermodynamiques dont les deux principes fondamentaux énoncés au XIX siècle sont :
Premier principe : le premier principe repose sur la conservation de l’énergie.
Lors de toute modification physique ou chimique, la quantité totale d’énergie dans l’univers demeure constante, même si la forme de l’énergie peut être modifiée !
Second principe : dit que l’univers tend toujours vers le plus en plus de désordre. Lors de tous les phénomènes naturels, l’entropie de l’univers augmente.
Les cellules et les organismes dépendent d’un apport constant d’énergie qui s’oppose à la tendance inexorable de la nature à aller vers l’état énergétique le plus faible (entropie du système)
Quelques définitions…
– Enthalpie « H » : Energie totale contenue dans un composé. Elle reflète le nombre et la quantité de liaisons chimiques dans les réactifs et les produits.
– Energie libre « G » : Quantité maximale d’énergie utilisable pour le travail. L’énergie libre est bien sûr plus faible que l’enthalpie d’un composé.
– Entropie « S » : Processus continu de transformation de l’énergie. L’entropie d’un système isolé est d’autant plus élevée que le système est désordonné.
Pour en savoir plus: 4-THERMODYNAMIQUE, CALCUL DE LA CONSOMMATION D’OXYGENE
Avec la collaboration de AREAPS : Association Recherche et Évaluation en Activité Physique et en Sport, Georges Cazorla
Areaps – Association Recherche et Evaluation en Activité Physique et en Sport
Observation et émotions : du contexte compétitif au quotidien de l’entrainement par Fred Beuzard
Entraineur depuis 8 ans, j’ai toujours porté une attention particulière à l’observation des athlètes que j’entraine. Que ce soit dans la globalité d’un mouvement athlétique (sprinter, sauter en longueur…), dans la complexité de la réalisation d’un mouvement spécifique ou d’un mouvement d’haltérophilie ou simplement en les regardant marcher. Ce goût de l’observation me vient de mon parcours singulier, qui durant une dizaine d’année m’a immergé dans le milieu chorégraphique auprès de chorégraphes et de danseurs. Ce monde fait de corps, d’émotions et de réflexions profondes a fortement influencé mon regard ma manière d’observer mon sport. Entrainer c’est en partie observer. Observer c’est prendre le temps de regarder la réalisation d’une action, de la ressentir par rapport au travail mené et aux convictions que nous avons. La réalisation suscite de l’émotion, cette émotion que l’on retrouve dans l’art. Nous pouvons aisément faire le pont avec l’athlétisme, et pour parler de ce que je connais nous parlerons de saut en longueur, et de danse.
Assis dans mon fauteuil de spectateur nombre de fois je me suis laissé émouvoir lors de représentation chorégraphique, des écritures ont touché le plus profond de mon être et ont fait vibrer des choses profondes en moi. J’ai ressenti ces mêmes émotions lors de concours auxquels mes athlètes prenaient part. La question que je me pose à travers cet écrit, est de (…)
- L’Influence de l’observation sur les émotions
Ici on parlera surtout du cas de l’entrainement. Je pars du principe que l’observation renvoie à des éléments rationnels. Rien n’est fait au hasard, même si nous sommes bien d’accord que nous devons en permanence adapter le contenu à chacun, et que l’individualisation au sein d’un groupe est un élément indiscutable.
Pour en savoir plus: L’observation et émotion_ du contexte compétitif au quotidien de l’entrainement 2
PROJET SPORTIF TERRITORIAL CONCERTE ATHLÉTISME ILE DE FRANCE par Sébastion Homo
1. PRÉSENTATION DE L’ATHLÉTISME EN ILE DE FRANCE
A) Carte des clubs et lieux de pratique
La carte ci-dessus illustre la géolocalisation des clubs franciliens affiliés à la FFA. La taille et la couleur des cercles correspondent à la taille des structures qu’ils représentent. On constate une forte concentration de clubs dans la petite couronne. Les départements de la grande couronne ont moins de structures car beaucoup de sections locales se sont regroupées en club maîtres pour unir leurs forces.
Le tableau de droite répertorie le nombre de clubs en fonction de leur nombre de licenciés
enregistré en 2016. On constate que plus d’un tiers de nos structures franciliennes comptent moins de 50 licenciés.
B) Nombre de licenciés et répartition
a) Répartition des licenciés par âge
La pyramide des âges ci- dessus permet d’apprécier l’âge de nos licenciés. On constate une concentration importante dans les jeunes catégories Éveil athlétique, poussins, benjamins et minimes. On remarque une symétrie masculins/féminines qui prouve que la parité est respectée à tous les âges. Les 2 tableaux de droite donnent les moyennes d’âge ainsi que l’âge médian.
Pour en savoir plus: PSTC LIFA
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Zoom sur le Bungypump par Marie-Christine Clais
Quelle activité se cache derrière ce drôle de nom ? On vous dit tout sur ce sport issu de la marche nordique.
Le Bungypump, qu’est-ce que c’est ?
C’est une nouvelle forme de randonnée ou encore une nouvelle version de la marche nordique dynamique avec bâtons.
La différence réside dans les bâtons qui sont désormais équipés d’un système à pompe* rendant la marche encore plus dynamique. Ce système permet de propulser le corps vers l’avant rendant l’activité encore plus tonique.
C’est un sport complet qui fait travailler les jambes, le dos, les bras, les épaules … le Bungypump favorise un renforcement musculaire général.
Cette discipline est plus accessible que le jogging et s’adresse autant à des personnes débutantes qu’à des sportifs confirmés.
Pourquoi faire du Bungypump ?
C’est l’activité idéale pour faire travailler tout le corps tout en réduisant les contraintes pour les articulations des membres inférieurs et du dos comme dans le jogging.
Vous retrouverez dans le Bungypump les mêmes vertus que dans la marche nordique. Les études scientifiques ont montré les bienfaits de ce sport sur la fonction pulmonaire, la fonction cardiovasculaire, le renforcement musculaire et la perte de poids.
Le Bungypump permet un travail sans douleur pour les personnes souffrant du dos, d’ostéoporose ou devant faire de la rééducation après un accident ou un alitement.
Ce sport est aussi conseillé pour les personnes souffrant de déséquilibre ou de problème de marche comme dans la maladie de Parkinson.
En effet, les membres inférieurs et supérieurs sont mieux coordonnés grâce aux bâtons à ressort.
Un autre atout important pour nos sociétés actuelles : elle favorise la perte de poids. Voici un comparatif de dépense de calories pour une personne de 70 kg.
• Une marche sans bâtons à 6 km/h fait dépenser 330 Kcal/h
• Une marche nordique à 6 km/h fait dépenser 455 Kcal/h
• Le Bungypump à 6 km/h fait dépenser 600 Kcal/h
• alors que le jogging en fait dépenser 700 Kcal/h.
Le mode d’emploi du Bungypump
Les bâtons s’appuient dans le sol comme un ressort ce qui permet une propulsion et une marche plus dynamiques.
Avec ce système, 90% des muscles du corps sont sollicités renforçant tous les groupes musculaires.
Une heure de Bungypump équivaut à 90 minutes de marche sans bâtons.
Au cours d’une séance vous ferez travailler tout votre corps au travers de la marche, du renforcement musculaire et du stretching.
Où faire du Bungpump à Rennes et alentours ?
Ce sport de plein air peut être pratiqué dans de nombreux endroits.
Unimutuelles soutient toujours les démarches de santé par le sport. Pour les habitants d’lle et Vilaine, nous avons repéré le Bungypump.
Vous pouvez aller tester le Bungypump au stade de Vezin-le-Coquet du lundi au vendredi de 10h à 11h en groupe de 5 personnes maximum.
Vous ne disposez pas de bâtons ? Vous pourrez en louer sur place au moment du cours.
Pour les futures adeptes du Bungypump n’habitant pas Rennes et ses alentours, renseignez vous dans votre région. Des initiations, des formations, sont organisées sur toute la France par Bungypump World Association.
Marie-Christine Clais
mariemarche35@gmail.com
Tél : 06 28 05 89 79
Pour tout savoir sur le Bungypump et vous inscrire, clic :
http://www.meetup.com/fr-FR/mariemarche35/
Voir aussi Chronique Santé Télé matin France 2 : https://youtu.be/wpPqe2lMQqI
*Bungypump est le seul bâton d’exercice équipé d’un système de pompe de 20 cm avec 4kg, 6kg ou 10kg de résistance. Il Permet d’associer marche exercices de renforcement musculaire et étirements en douceur sans chocs articulaires.
Bungypump est aussi un matériel de proprioception permettant de travailler en coordination les membres inférieurs et supérieurs.
Tous à vos bâtons !
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UN COUP D’EPEE DANS LES CARDIOFREQUENCEMETRE… par Denis Riché
La connaissance précise de l’intensité exacte à laquelle on effectue une séance donnée constitue l’un des enjeux de l’entraînement moderne, et sans doute l’un des facteurs de progression les mieux identifiés. La mesure de la fréquence cardiaque est perçue comme le moyen d’accéder à cette connaissance. Une récente étude confirme ce que nous pressentions. Comme n’importe quelle autre approche elle comporte une marge d’erreur !
Les physiologistes de l’exercice ont constaté, depuis une quarantaine d’années, que tant qu’on n’évolue pas à un niveau d’effort proche du maxima,il existe une étroite relation entre l’intensité de
l’exercice et la fréquence cardiaque mesurée de manière instantanée. Par « instantanée », on entend que les premières études établissant cette corrélat
ion intégraient des paliers assez brefs (2 à 6 mn),
mais ne permettaient pas forcément de découvrir une éventuelle modification de cette relation au bout d’un temps d’effort plus long.
Pour en savoir plus, clic: Cardio Denis Riché 1
Denis Riché
Doctorat en nutrition humaine et
Spécialiste français de la micronutrition
Pour adhérer à notre association ou avoir des renseignements, une seule adresse :
AEIFA, 16 rue Vincent Compoint 75018 PARIS
Courriel : aeifa@aeifa.com Internet : www.aeifa.com
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QU’ EST – CE QUE LE OU LES SEUILS ? par Amandine Le Cornec – Boutineau
Cette question est une vraie problématique de jargon car outre le fait que vous entendez ou vous lisez qu’il faille vous entraîner au seuil aérobie, anaérobie, VMA, PMA ou même au « seuil », vous ne savez plus à quoi ça correspond ? Et que veulent-ils dire ?
Pour autant, cette terminologie remonte à plus de 30 ans, et en 1985, devant la multiplicité des protocoles employés dans les différents laboratoires, la Commission Médicale Nationale de l’époque à décidé de standardiser certains tests de laboratoire et de terrain de manière d’y voir plus clair et surtout, afin que nous parlions tous le même langage.
Ce jargon n’est pas toujours bien maitrisé et pour autant, quand un coureur dit « je vais faire une séance au seuil » cette expression est devenue familière. Je vais tenter de vous répondre le mieux que possible à ladite question.
Les seuils sont utiles à la planification de vos entraînements. Il est donc important de les améliorer et de s’entraîner dans les bons seuils.
Ces seuils seront déterminés en pourcentage de l’Indice de la VO2 max ou de la VMA. Ce pourcentage de travail sera différent suivant le niveau du coureur qu’il soit débutant, niveau moyen ou confirmé.
Afin de connaitre ces seuils, il faudra tout d’abord faire un test de terrain ou de laboratoire. S’il s’agit d’un test de terrain, il faudra extrapoler ces seuils en partant d’une évaluation de la VMA (Vitesse maximale aérobie: vitesse maximale à laquelle vous courrez en étant oxygéné) ; et s’il s’agit d’un test en laboratoire, il faudra les extrapoler en partant de l’évaluation de la VO2max.
Il existe le seuil aérobie, la capacité aérobie, le seuil anaérobie et la VMA. Ci-dessous, vous pourrez comprendre chaque seuil avec son objectif propre :
a) Seuil Aérobie :
Le seuil aérobie permet à l’athlète d’accomplir un effort en aisance respiratoire de moyenne intensité entre 70 et 80% de votre VMA selon votre niveau. Ce seuil est jugé à 2mmoles de lactates. Courir au seuil aérobie vous permet de trouver le bon équilibre entre l’apport en oxygène et sa consommation.
Cela vous permet donc de faire des sorties longues et maintenir longtemps cette intensité à une rythme constant. Vous pouvez la développer par des sorties d’une durée variant de 45’ à 1h30 en continu. Par contre, il est important de connaître la vitesse correspondant à ce seuil afin de ne pas vous entraîner à un autre seuil par exemple celui du seuil de « capacité aérobie », si vous vous entraînez trop vite.
Objectif : développer votre endurance.
- LES ENTRAINEMENTS AU SEUIL AÉROBIE :
Vous pouvez effectuer des séances d’une durée de 30’ à une durée maximale de 2h voire 2h20 soit de manière continu, soit entrecoupées de petites récupérations de 30’’ à 1’30 afin de diminuer votre rythme cardiaque, de vous étirer, boire une boisson énergétique etc… Ainsi vous repartirez mieux pour le reste de la séance. Toutefois « n’exagérez pas » dans vos pauses.
Exemples de séances entrecoupées de récupération :
– 2 x 20’ récup : 20’’
– 4 x 20’ récup 30’’
– 2 x 40’ récup 1′
b) Capacité Aérobie
Ce seuil se situe à mi-chemin entre le seuil aérobie et le seuil anaérobie. Il correspond à la vitesse utile du marathonien, entre 75 et 85% de la VMA (jugée à 3mmoles de lactates). Ce seuil se courre en parfaite aisance respiratoire et musculaire.
Ainsi, il permet au marathonien de courir à une vitesse supérieure à celle de l’endurance avec une accumulation négligeable de lactates dans les muscles rapidement réutilisés par le muscle ou par d’autres organes (foie, cœur, rein)
Objectif : Se familiariser avec la vitesse compétition du marathonien. Ce seuil est utilisé sur toute les distances du 800m au marathon avec naturellement des pourcentages de travail différents. Pour notre part, restons-en à l’exemple du marathonien.
- LES ENTRAINEMENTS AU SEUIL CAPACITÉ AÉROBIE (CA) :
L’idéal pour vous entraînez à ce seuil est de le combiner avec une séance aérobie :
– Exemple 1 : 20’ à 30’ aérobie + 3 x 10’ à 15’ en CA (récup : 1’ marchée) + 10’ faciles
– Exemple 2 : 30’ à 45’ aérobie + 2 x 15’ en CA (récup : 1’ marchée) + 10’ faciles
– Exemple 3 : 20’ à 40’ aérobie + 20’ en CA (récup : 1’ marchée) + 10’ faciles
– Exemple 4: 1h aérobie + 30′ en CA + 10′ faciles
c) Seuil Anaérobie (SA) :
Le seuil anaérobie permet à l’athlète de maintenir une course prolongée à un rythme supérieur à celui de la capacité aérobie dans laquelle vous rencontrerez une gêne respiratoire voire musculaire. Ce seuil se situe entre 80 et 90% de la VMA selon l’athlète (âge, sexe) et son niveau d’entraînement
Le terme « anaérobie » se traduit « sans oxygène » donc est-ce que cela signifie que l’athlète court sans oxygène à ce seuil ? D’après les scientifiques, ce seuil est jugé à 4mmoles de lactates, ce qui induit que de l’acide lactique est créé mais il est immédiatement réutilisé par d’autres organes tels que le foie, les reins, ou le cœur. En clair, c’est l’intensité maximale de travail où se situe la limite de l’acidose acceptable pour l’organisme. Un bon coureur peut courir un 10km, voire plus à 100% de ce seuil. Par conséquent courir à ce seuil ne veut pas dire qu’on courre totalement sans oxygène mais en partie, dû à la production d’acide lactique.
A ce seuil, courir à une allure constante en aisance respiratoire pendant 1h30 devient compliqué voire impossible car l’équilibre apport d’oxygène/consommation est faible.
Objectif : se familiariser avec les allures compétitions (10km, semi) et ainsi améliorer d’une part l’utilisation de l’oxygène à cette intensité et d’autre part, la résistance à la fatigue (due à l’accoutumance de l’acide lactique dans le sang).
Il est dangereux de trop s’entraîner à ce seuil car votre corps ne pourra plus progresser en compétition et vous risquerez de subir le phénomène du « surentrainement ».
- LES ENTRAINEMENTS AU SEUIL ANAÉROBIE :
Plusieurs moyens sont à votre disposition. Tout dépendra de votre prédisposition à effectuer ce travail sur une piste ou en nature.
● Sur piste : Par exemple :
– 3 à 4 x 2000m avec une récupération de 3’ à 4’
– 3 x 3000m avec une récupération de 3’ à 5’ (courus suivant le niveau de 85-90% de la VMA)
● En nature:
Si vous avez une préférence pour la forêt question paysage, amorti du sol, ou bien les routes de campagnes pour vous rapprocher des conditions réelles des courses sur route, vous pourrez effectuer des séances telles que :
– 4 x 8’ avec une récupération de 3’
– 3 à 4 x 10’ avec une récupération de 3’ à 5’
– Pyramide descendante :
• 1 x 12’ récupération 4’ à 5’
• 1 x 10’ récupération 4’ à 5’
• 1 x 8’
Ou une pyramide plus courte : 6′–5′-4’-3’-2’-1’ (récup moitié du temps d’effort entre chaque) :
L’essentiel sera de varier l’entraînement pour éviter de tomber dans la monotonie.
L’entraînement ira crescendo à l’approche des compétitions préliminaires qui doivent vous servir de réglages.
NB : si vous n’avez pas le temps de programmer une séance anaérobie, comme alternative, je vous propose de terminer vos séances aérobies par 10’ au seuil anaérobie.
d) VMA :
La VMA je ne vais pas la détailler car un article à ce sujet intitulé « DÉFINITION DE LA VMA » est en ligne. Ce terme est toutefois important et nécessaire à connaitre car tout votre entrainement va être extrapolé de cette Vitesse Maximale Aérobie (VMA).
Rappel : la VMA est la capacité de travail à laquelle la consommation d’oxygène est à son maximum, jugée à 7-8 mmoles de lactates. Elle permet d’augmenter votre débit d’oxygène, susceptible d’être utilisée par les muscles et ainsi de soutenir un effort de haute intensité, d’où la nécessité de faire un travail par intervalle
- LES ENTRAINEMENTS VMA :
Il existe des intervalles courts, moyens et longs selon votre objectif (prochainement un article dédié à ce thème).
Pour conclure, comme avez pu le constater l’entraînement devient parfois ardu quand on cherche à s’entraîner convenablement au bon seuil.
Mais ne prenez pas peur. Il suffit seulement de connaître votre VMA pour ensuite connaître la vitesse correspondant à chaque seuil de travail. Il existe également les seuils anaérobies lactiques (puissance et capacité) et alactiques. Mais nous ne les avons pas abordés car ils sont essentiellement utilisés en entraînement spécifiques de sprint et demi-fond, tout comme les seuils ventilatoires qui sont beaucoup moins connus.
Pour que l’entraînement soit bénéfique je vous conseille de courir 4 fois par semaine de la manière suivante : programmez deux séances aérobies par semaine, une séance en capacité aérobie et alternez une séance anaérobie et une VMA tous les 10 jours.
Amandine LE CORNEC-BOUTINEAU
Entraîneur diplômé FFA
Titulaire d’un Master 2 Recherche et Professionnel
« Ingénierie de l’entraînement »
Avec la collaboration de SDPO-mag
Site Internet : www.sdpo.com Email : sdpo@sdpo.com
SDPO-mag 16 rue Jean Cocteau 95350 Saint Brice sous Forêt Tél : 01 39 94 01 87
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RENDRE LE PIED FORT ET INTELLIGENT par Dr Hubert ROCHER
Les temps modernes, la mode, nôtre civilisation ont conduit à emprisonner le pied dans des chaussures pas toujours très adaptées à la forme et à la dynamique du pied. Or le pied est une structure complexe et intelligente faîte de de dizaines de petits muscles, de multiples articulations, ligaments qui vont adapter le pied (avant-pied, médio-pied et arrière-pied) aux irrégularités du terrain.
Le port de chaussures trop contraignantes, et elles peu intelligentes, va agir comme un plâtre immobilisant toutes les structures du pied et aboutir à une atrophie des muscles et des ligaments source de douleurs, tendinites, déformations etc.
Contrairement à ce qu’on pense, la marche avec chaussures ne fait pas travailler le pied mais les muscles de la jambe dits extrinsèques qui naissent de la jambe et se terminent au pied, à l’inverse des petits muscles intrinsèques du pied qui naissent du pied et se terminent au pied ; à noter que ces muscles sont tous situés à la plante du pied sauf un, ce qui explique l’importance des massages et de la rééducation plantaire.
LA PLANTE DU PIED
C’est donc une zone capitale et c’est elle qu’on doit travailler en priorité ; en effet la plante du pied est une structure complexe formée de la superficie à la profondeur par de nombreux systèmes superposés qui vont assurer les 4 rôles principaux du pied à savoir, la statique, la dynamique, la proprioceptivité et le retour circulatoire.
1/ Le système cutané et sous-cutané formé de
A/ La peau plantaire épaisse à l’inverse de la peau dorsale fine . Cette peau plantaire est plus ou moins adaptée selon les personnes à la marche pieds nus, elle peut être renforcée par l’entraînement, des crèmes et le tannage.
B/ Sous cet épiderme superficiel, le capiton plantaire formé de lobules graisseux agissant comme des amortisseurs. Le surmenage de ce capiton peut aboutir à l’éclatement de ces lobules, diminution de son épaisseur, disparition de l’amorti et apparition de cors douloureux. Beaucoup d’autres facteurs dont le tabac favorisent ces lésions.
C/ Le système nerveux ; ce capiton est très riche en points de sensibilité nerveuse (les corpuscules nerveux), ils sont à l’origine entre autre de la proprioceptivité, c’est a dire la faculté de renseigner le cerveau sur la position du corps
D/ Le système vasculaire
La plante du pied est très riche en vaisseaux et notamment en veines, la partie inférieure du pied est appelée semelle veineuse plantaire (de Lejars) et se comporte comme un véritable pompe à l’état normal, se gorgeant de sang quand le pied est en décharge et se vidant par la pression d’appui .
2/ Sous ce système cutané et sous-cutané se situe un élément essentiel du pied, une membrane fibreuse qui recouvre les muscles profonds, c’est l’aponévrose plantaire.
Cette membrane a tendance à se contracter, se rétracter sous l’influence de nombreux facteurs ; l’âge, le poids, les pathologies associées mais surtout un facteur primordial, le terrain avec notamment les problèmes dus aux perturbations psychologiques, source de tensions nerveuses .
Sa pathologie d’insertion est fréquente et improprement appelée épine calcanéenne, ossification sous le talon qui est la conséquence et non cause des douleurs dues à l’excès de tension
3/ Le système musculaire sous-jacent formé comme on l’a dit de cette multitude de petits muscles souvent fins et fragiles et qui ne supportent pas d’être emprisonnés dans des carcans les empêchant de fonctionner
4/ Le système osseux et articulaire du pied très complexe formé de 27 petits os maintenus par de nombreux ligaments dorsaux fins et sensibles et de puissants ligaments plantaires qui contribuent à l’intégrité du pied en charge et au maintien des arches interne et externe
ALORS COMMENT CONSERVER UN BON PIED
1/ Les exercices de détente du pied
Comment assouplir les muscles et aponévroses du pied ? En les manipulant et ceci est possible (pour certains un peu fastidieux) avec l’aide d’une balle de tennis.
La balle étant sur le sol (vous pouvez la mettre dans une large bassine pour ne pas qu’elle roule dans toute la pièce), asseyez-vous sur une chaise confortable et faites rouler votre pied sur cette balle, en passant par tous les endroits de la plante du pied; devant, derrière, au milieu, sur les côtés… partout. Appuyez franchement, mais sans aller jusqu’à la douleur et pensez à expirer bien à fond, la respiration est un facteur important de la relaxation.
Faites cela pendant environ 1 minute et faites la même chose avec l’autre pied
Changez de pied à nouveau, encore 1 minute, en appuyant un peu plus à chaque fois. Vous constaterez que la voûte plantaire devient de moins en moins sensible.
Renouvelez cette séquence 3 ou 4 fois
Vous pourrez rester un peu plus longtemps sur les zones qui vous paraissent les plus sensibles et vous serez étonné de constater combien ensuite le pied, mais aussi le mollet sont moins sensibles, la marche et la course plus aisées.
Ces exercices vont également stimuler la circulation veineuse et les nerfs de la plante du pied d’une importance capitale
Outre la détente des éléments sensibles du pied, ces exercices d’auto-massages vont vous procurer une détente générale.
2/ Les exercices de musculation de votre pied
Après avoir assoupli votre plante du pied, il faut étirer de façon active les tendons du dos du pied qui comme le tendon d’Achille ont tendance à se rétracter avec le temps
Il faut aussi faire travailler les muscles plantaires, pour cela se munir d’une serviette ou d’un morceau de papier, les poser au sol et tenter de les aggriper avec les orteils en les faisant plier vers le sol ; vous n’y arriverez pas toujours mais dans tous les cas ce sera bénéfique. Faites ces exercices pendant 3 mn avec chaque pied et terminez en vous massant le pied avec une pommade pour pied sensible
Vous pouvez répéter ces exercices autant de fois que vous le pouvez dans la journée
Si vous allez courir, je vous conseille de faire cette gymnastique du pied avant et après la course.
Vous verrez c’est LE PIED
Docteur Hubert Rocher
Institut Aquitain du Pied 33600 PESSAC
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LES FILIERES ENERGETIQUES par Amandine Le Cornec – Boutineau
Les filières énergétiques dépendent du type d’effort sollicité. Selon l’intensité de l’activité physique, l’organisme n’utilisera pas les mêmes substrats énergétiques et ne produira pas de l’ATP (Adénosine Triphosphate) de la même manière. L’ATP est la principale source d’énergie directement utilisable par la cellule. Chez l’humain, l’ATP constitue la seule énergie utilisable par le muscle.
Il existe trois filières énergétiques :
– La filière aérobie
– La filière anaérobie lactique
– La filière anaérobie alactique
1 / La filière aérobie
Cette filière permet de créer de l’énergie (ATP) en utilisant de l’oxygène. Plus précisément, elle produit 39 ATP en dégradant le glycogène musculaire (réserves de sucre) et le glucose sanguin via la glycolyse ainsi que, les triglycérides (acide gras) via la lipolyse. Le produit final de ce catabolisme est l’eau (H2O) et le gaz carbonique (CO2). Par conséquent, cette voie énergétique ne produit aucun « déchet ». Les facteurs limitant de cette filière est le VO2max (Volume correspondant à la consommation maximale de l’oxygène) et l’épuisement du glycogène musculaire.
Sports concernés par la filière aérobie :
marathon,
trail,
cyclisme,
triathlon
Quatre seuils se distinguent de cette filière :
– le seuil aérobie dit également « endurance fondamentale ». Il correspond à une course en aisance respiratoire à de moyenne intensité entre 70 et 80% de votre VMA selon votre niveau. Ce seuil est jugé à 2mmoles de lactates. Courir au seuil aérobie vous permet de trouver le bon équilibre entre l’apport en oxygène et sa consommation. Cela vous permet donc de faire des sorties longues et maintenir longtemps cette intensité à une rythme constant.
Sensations éprouvées : aisance respiratoire, sensation de pouvoir accélérer.
– la capacité aérobie correspond à la vitesse utile du marathonien, entre 75 et 85% de la VMA (jugée à 3mmoles de lactates)
Sensations éprouvées : aisance respiratoire mais avec une ventilation plus rythmée par rapport au seuil aérobie. Aisance musculaire.
– le seuil anaérobie dit également «résistance » : Ce seuil situé entre 80 et 90% de la VMA selon l’athlète (âge, sexe) et son niveau d’entraînement est jugée à 4mmoles de lactates. Il correspond à une allure soutenue.
Sensations éprouvées : gêne respiratoire et musculaire.
– la VMA (Vitesse Maximale Aérobie) correspondant à la vitesse dont la dépense énergétique atteint la consommation d’oxygène maximale
OBJECTIFS du développement de la voie aérobie :
– Augmentation du stockage et utilisation des substrats énergétiques (glycogène, acide gras, acides aminés)
– Amélioration du VO2max et de l’activité enzymatique donc des mitochondries, du transport d’oxygène, du système cardiovasculaire et ventilatoire.
2/ la filière anaérobie lactique
Cette filière produit de l’énergie via la glycolyse. En effet, la glycolyse va dégrader le glucose en deux molécules d’acide pyruvique. La plus grande partie d’acide pyruvique sera transformée en acide lactique.
Dès sa formation dans la cellule musculaire, une molécule d’acide lactique sera entièrement dissociée en une molécule de lactate et en un proton. C’est ce proton qui est responsable de l’acidité dans le muscle (et non l’acide lactique). Enfin la glycolyse anaérobie permettra de produire 3 ATP.
Cette filière permet de produire de l’ATP rapidement. L’effort ne peut pas durer longtemps due à l’acidose dans le muscle.
Sports concernés par la filière anaérobie lactique: Demi-fond athlétisme (800m, 1500m), sprint long (400m), natation (>200m).
Suivant la discipline pratiquée combinée à l’intensité exercée, le nombre de mmoles de lactates sera plus ou moins important.
Le tableau ci-dessous met en exergue le nombre de mmoles de lactates produits dans chaque discipline d’athlétisme (sur piste).
Tableau 1: Lactate et exercice court et intense
Dans cette filière, on distingue la Puissance et la Capacité Anaérobie Lactique :
– la Puissance Anaérobie Lactique (PAL) : effort à 140-160% VMA (distances entre 150 et 300m)
Sensations éprouvées : lourdeur de jambe, mal aux cuisses, nausée fin d’effort, sensation d’évanouissement.
– la Capacité Anaérobie Lactique (CAL) : effort à 100-130% VMA soit >10% de la VMA (distances entre 300 et 1000m).
Sensations éprouvées : IDEM que pour la PAL mais moins éprouvants.
OBJECTIFS du développement de la voie anaérobie lactique :
– Augmentation du glycogène intra-musculaire
– Augmentation du système tampon de l’acidité sanguin et musculaire
– Modifier les structures des fibres musculaires (développe les fibres rapides ou intermédiaires).
2/ la filière anaérobie alactique
Cette filière crée de l’ATP en dégradant la phosphocréatine (PCr), présente en très petite quantité. Cette vitesse issue de la voie anaérobie alactique peut être maintenue sur une très courte durée (7 à 15-20’’). Il s’agit d’une vitesse explosive et pure. Tout comme les autres filières, il existe la puissance et la capacité anaérobie alactique :
– la Puissance Anaérobie alactique : Vitesse maximale : effort ≥ à 7’’.
– la Capacité Anaérobie alactique : 95% de la vitesse maximale.
Sports concernés par la filière anaérobie lactique: sports de puissance, d’explosivité, de force /vitesse, sprint court 100-200m, saut, lancer…
OBJECTIFS du développement de la voie anaérobie lactique :
– Augmentation du taux de phosphocréatine intra-musculaire.
– Amélioration de la vitesse de conduction neuro-musculaire.
– Modifications des structures des fibres musculaires (augmentation des fibres rapides).
EN RÉSUMÉ, la filière énergétique dépend du sport pratiqué et de l’intensité sollicitée. Le tableau ci-dessous de Georges Cazorla et Luc Léger permet de récapituler le principe des filières énergétiques.
Tableau 2 : synthèse d’après Georges Cazorla G et Luc Leger, « Les filières énergétiques : Quoi de neuf ? », 2004.
Toutefois, certaines activités physiques sollicitent plusieurs filières énergétiques à un pourcentage différent. Ci-dessous la répartition de pourcentage des sources énergétiques sur 400m, 800m et 5000m d’après Newsholme et coll (1992).
- Sources énergétiques d’un 400m (Athlétisme) :
– Anaérobie alactique (PCr) : 13%
– Anaérobie lactique (glycolyse anaérobie) : 62%
– Aérobie (glycolyse aérobie) : 25%
- Sources énergétiques d’un 800m (Athlétisme) :
– Anaérobie alactique (PCr) : 6%
– Anaérobie lactique (glycolyse anaérobie) : 50%
– Aérobie (glycolyse aérobie) : 44%
- Sources énergétiques d’un 5000m (Athlétisme) :
– Anaérobie alactique (PCr) : NUL
– Anaérobie lactique (glycolyse anaérobie) : 12,50%
– Aérobie (glycolyse aérobie) : 87,5%
Le tableau ci-après résume la répartition d’ATP dérivé du métabolisme aérobie et anaérobie d’après Newsholme et coll (1992).
Tableau 3 : Pourcentage de contribution dans la production d’ATP d’après Newsholme et coll (1992).
Pour conclure, trois filières énergétiques existent pour synthétiser de l’ATP: l’anaérobie alactique (phosphorylcréatine), l’anaérobie lactique (glycolyse lactique) et l’aérobie (voie oxydative). Chaque filière sollicitée dépendra de l’intensité de l’effort et de l’activité physique.
Amandine LE CORNEC-BOUTINEAU
Entraîneur diplômé FFA
Titulaire d’un Master 2 Recherche et Professionnel
« Ingénierie de l’entraînement »
Avec la collaboration de SDPO-mag
Site Internet : www.sdpo.com Email : sdpo@sdpo.com
SDPO-mag 16 rue Jean Cocteau 95350 Saint Brice sous Forêt Tél : 01 39 94 01 87
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Force et aptitude aérobie, les frères ennemis ? par Dr Laurent Bosquet
Force et aptitude aérobie, les frères ennemis ? par Dr Laurent Bosquet (Département de kinésiologie, Université de Montréal)
La pratique de la musculation a toujours inquiété les cardiologues. Leur vision, réductrice, limitait cette activité à une surcharge barométrique incompatible avec un système cardiovasculaire défaillant. Ainsi, l’objectif considéré comme primordial dans le réentraînement des cardiaques a longtemps été d’améliorer leur consommation maximale d’oxygène, en pratiquant exclusivement le travail en aérobie (endurance). Pourtant, une force musculaire adaptée aux besoins journaliers est plus utile qu’une consommation maximale d’oxygène élevée, qui est peu sollicitée dans la vie courante. Chez les sportifs, la classique cohabitation impossible entre entraînement aérobie et musculation a aussi longtemps été soulignée. Comme nous le résume ici très clairement le Professeur Laurent Bosquet, les idées dans ce domaine bougent.
Pour en savoir plus: Force et aptitude aérobie
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