LES FORMATIONS ET DIPLÔMES PROFESSIONNELS EN ATHLÉTISME
LES FORMATIONS ET DIPLÔMES PROFESSIONNELS EN ATHLÉTISME par Julie Huberson, cadre technique
Le sport : un secteur réglementé
Pour encadrer les activités physiques et sportives (APS) et en faire son métier, il faut être titulaire d’un diplôme ou d’une certification enregistré au répertoire national des certifications professionnelles (RNCP) qui garantit la compétence de son titulaire en matière de sécurité.
Le code du sport impose, en effet, la détention d’une qualification professionnelle pour l’encadrement sportif contre rémunération à travers l’article L-212.1 « Seuls peuvent, contre rémunération, enseigner, animer ou encadrer une activité physique ou sportive ou entraîner ses pratiquants, à titre d’occupation principale ou secondaire, de façon habituelle, saisonnière ou occasionnelle, sous réserve des dispositions du quatrième alinéa du présent article et de l’article L. 212-2 du présent code, les titulaires d’un diplôme, titre à finalité professionnelle ou certificat de qualification »
Des sanctions sont même prévues pour les contrevenants qui peuvent être tant les présidents de structure que les salariés eux-mêmes. Article L212.8 : « est puni d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende le fait pour toute personne :
Pour en savoir plus, clic: Les formations et diplômes pro en Athlétisme JH
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Caster Semenya : Avantage ou pas ? Par Jean-Claude Vollmer
Caster Semenya : Avantage ou pas ? Par Jean-Claude Vollmer (Expert lepape-info, entraîneur)
A l’heure où l’IAAF s’est prononcé une nouvelle fois sur la situation des athlètes hyperandrogynes en dévoilant de nouvelles règles d’éligibilité aux compétitions féminines, Lepape info vous propose de verser au dossier une étude factuelle de notre expert Jean Claude Vollmer ( publiée en août 2017 ) sur le site Spé15 sur le cas Caster Semenya . Les chiffres et analyses permettront d’alimenter et ( peut-être ) d’éclairer le débat sur cette coureuse d’Afrique du Sud championne olympique sur 800 m à Rio et double médaillée aux championnats du monde de Londres en 2017.
Les doublés ( 800 m – 1500 m) lors de grands championnats.
A le lecture du tableau suivant, on constate que le doublé de Semenya aux championnats du monde de Londres 2017 n’est pas une première et que de nombreuses coureuses l’ont tenté et terminé avec succès sur le podium des 2 épreuves dans le passé .
Le Profil de performances des meilleures coureuses par décennie depuis 1971
Le tableau suivant, tiré de l’ouvrage collectif « Le 800 mètres . Analyse descriptive et entraînement » ( éditions INSEP ) qui présente les profils des 10 meilleures par décennie montre que Semeyna présente ( pour ses performances de la décennie 2011 =>2017) un profil particulier.
En simplifiant les contenus du tableau on peut classer les coureuses de 800 m en 3 catégories :
Profil 400 m – 800 m : coureuses de 400 m ayant réalisé moins de 50.50
Profil 800 m : coureuses qui ne présentent que des performances sur 800 mètres
Profil 800 -1500 m : coureuses de 1500 mètres ayant réalisé moins de 4’02
Si le profil 400 m – 800 m est plutôt rare avec Minyeva ,Kratochvilova – qui est principalement une coureuse de 400 m (47.99 ) et qui n’a couru qu’une saison (1983) sur 800 m – , Quirot , Miles Clarke, le profil 800 m – 1500 m est le plus courant avec 18 filles dans la zone à 4 :02 au 1500 mètres .
Le reste des 40 profils présentés étant des profils spécifiques 800 m , sans performances sur les distances périphériques ou avec des performances ne leur permettant pas d’atteindre des podiums sur ces distances.
Pour lire la suite: http://www.lepape-info.com/actualite/caster-semenya-avantage-ou-pas/
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DÉTERMINER LE NIVEAU DE VALIDITÉ D’UN TEST DE TERRAIN par AREAPS
Pour choisir un test de terrain répondant à un objectif d’évaluation particulier (puissance aérobie maximale, vitesse aérobie maximale), il est important d’en déterminer la validité. Avec la pertinence, la fidélité, l’accessibilité, et l’utilisation des résultats, la validité est l’un des cinq critères à considérer avant de choisir un test. Article extrait de Cazorla (2004), Tests de terrain pour évaluer l’aptitude aérobie et utilisation de leurs résultats dans l’entraînement.
Tests étudiés
- de la plus grande distance parcourue en 12 min de Cooper (1968)
- progressif de course navette de Léger et Lambert (1982),
- progressif de course sur grand terrain de Léger et Boucher (1980),
- progressif Vam-éval de Cazorla et Léger (1993),
- progressif de course derrière cycliste de Brue (1985),
- progressif de course à paliers de 3 min, ou test de l’Université de Bordeaux 2 (TUB2, Cazorla 1990).
Qu’est-ce que le niveau de validité d’un test ?
Il s’agit ici d’avoir la preuve expérimentale que chacun des tests sélectionnés mesure effectivement ce qu’il est censé évaluer. Le niveau de corrélation calculé entre le facteur directement mesuré et le résultat du test permet de vérifier sa validité.
Si la corrélation est élevée, connaissant le résultat du test, il est permis d’extrapoler le facteur à évaluer. L’inverse est aussi possible.
Selon les deux objectifs principaux assignés aux tests précédents, peut-on affirmer qu’ils mesurent effectivement VO2 max et la vitesse aérobie maximale ?
Validité et VO2 max
Bien que la connaissance de VO2max ne s’avère pas indispensable aux entraîneurs, aux éducateurs et aux sportifs, certaines épreuves sont très fortement corrélées à VO2max. Elles permettent d’extrapoler la consommation maximale d’oxygène avec un risque inférieur à la plupart des tests indirects de laboratoire.
En fonction de l’âge des sujets, la course navette de Léger et al. (1985) présente un niveau de corrélation compris entre 0,70 (n = 188 enfants) et 0,90 (n = 77 adultes).
L’épreuve de course sur grand terrain (Léger et Boucher, 1980) n’est par contre validée que pour prédire le VO2max de sujets adultes (r = 0,96 ; n = 25 adultes). Par contre le résultat de ce test permet aussi une très bonne prédiction des performances de demi-fond (r = 0,96 ; n = 23 adultes) et de fond (r = 0,96 ; n = 24 adultes). Il en est de même du test de Brue (1985) : r (1500m) = 0,96 ; n = 12 et r (3000m) = 0,91 ; n = 11. Ces trois tests sont donc respectivement validés pour prédire VO2 max (navette et course sur piste) et la performance de longue durée (course sur piste et Brue), ce qui n’est pas le cas du test de Cooper qui, selon les populations étudiées et selon les auteurs, présente des niveaux de corrélation non significatifs ( r : 0.24) à très significatifs (r: 0.94). Cette grande variabilité interdit d’adopter sans réserve cette épreuve pour prédire VO2 max.
Pour en savoir plus: DÉTERMINER LE NIVEAU DE VALIDITÉ D’UN TEST DE TERRAIN par Areaps
Avec la collaboration de AREAPS : Association Recherche et Évaluation en Activité Physique et en Sport, Georges Cazorla
Areaps – Association Recherche et Evaluation en Activité Physique et en Sport
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Thermodynamique et énergétique – Calcul de la consommation de dioxygène – Notions d’énergie et de travail – Cycle de Krebs
Les transformations biologiques de l’énergie suivent les principes de la thermodynamiques dont les deux principes fondamentaux énoncés au XIX siècle sont :
Premier principe : le premier principe repose sur la conservation de l’énergie.
Lors de toute modification physique ou chimique, la quantité totale d’énergie dans l’univers demeure constante, même si la forme de l’énergie peut être modifiée !
Second principe : dit que l’univers tend toujours vers le plus en plus de désordre. Lors de tous les phénomènes naturels, l’entropie de l’univers augmente.
Les cellules et les organismes dépendent d’un apport constant d’énergie qui s’oppose à la tendance inexorable de la nature à aller vers l’état énergétique le plus faible (entropie du système)
Quelques définitions…
– Enthalpie « H » : Energie totale contenue dans un composé. Elle reflète le nombre et la quantité de liaisons chimiques dans les réactifs et les produits.
– Energie libre « G » : Quantité maximale d’énergie utilisable pour le travail. L’énergie libre est bien sûr plus faible que l’enthalpie d’un composé.
– Entropie « S » : Processus continu de transformation de l’énergie. L’entropie d’un système isolé est d’autant plus élevée que le système est désordonné.
Pour en savoir plus: 4-THERMODYNAMIQUE, CALCUL DE LA CONSOMMATION D’OXYGENE
Avec la collaboration de AREAPS : Association Recherche et Évaluation en Activité Physique et en Sport, Georges Cazorla
Areaps – Association Recherche et Evaluation en Activité Physique et en Sport
Le mystère des calories disparues par Denis Riché
Toute la diététique moderne s’articule autour de la notion de calories. Seulement, on oublie souvent de préciser les imperfections de la mesure. Manifestement, les calories ne pèsent pas la même chose pour tout le monde!
A la fin de l’année 2005, Gérard Guillaume, médecin de la formation cycliste « La Française des Jeux » a rendu publics les résultats tout à fait étonnants d’une étude réalisée lors du Tour de France 2004 (*).
Chaque jour, on comptabilisait précisément les apports énergétiques des coureurs et l’on estimait le plus justement possible leurs dépenses sur base d’enregistrements de fréquence cardiaque et de puissance de pédalage. En général, les deux valeurs coïncidaient plus ou moins autour d’une moyenne de 5000 calories par jour. Jusque là, tout paraît donc assez normal. Mais les auteurs de l’étude furent interpellés par le cas d’un coureur qui, en dépit d’une absorption de portions alimentaires ridiculement faibles (autour de 2300 calories par jour) ne perdait pas vraiment beaucoup de poids. Voilà qui pose question. Comment se fait-il qu’un homme puisse dépenser plus d’énergie qu’il n’en reçoit? Cette observation en rappelle une autre, tirée du contexte beaucoup plus tragique de la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Lorsqu’on a libéré les prisonniers des camps de la mort, on s’est aperçu que plusieurs d’entre eux avaient survécu avec un apport calorique qui aurait logiquement dû les condamner à mourir d’inanition. Le professeur de médecine Marian Apfelbaum (Université Xavier Bichat), lui aussi rescapé des camps nazis, considère que l’apport énergétique moyen des déportés était inférieur à 800 calories par jour.
Mathématiquement, il en aurait fallu plus du double pour tenir le coup.
Encore une fois, on se demande comment tout cela est possible. Certaines personnes semblent à même de tirer de l’énergie de nulle part. Pour d’autres, c’est l’inverse. Il arrive ainsi que des prises de poids parfois massives sanctionnent des conduites alimentaires relativement banales. On doit alors se rendre à l’évidence. Le métabolisme est capable d’adapter sa réponse dans des proportions qui rend notre système de comptabilité calorique très approximatif.
Ainsi est née la calorie
Les premiers travaux sur les calories remontent au début du XIXe siècle. On désigne ainsi la quantité de chaleur nécessaire pour augmenter d’un degré la température d’un millilitre d’eau. Les physiciens ont ensuite délaissé cette unité de mesure au profit du joule. Mais les physiologistes s’en sont emparés en se fixant pour objectif d’apprécier le coût de n’importe quelle activité physique (marcher, courir, dormir) et de déterminer conjointement la richesse énergétique de la ration. Ces travaux ont débouché sur la mise en évidence du rôle déterminant de la respiration dans le processus de vie. La consommation d’oxygène est apparue comme la clé de voûte de toutes les réactions de l’organisme et on a compris que, grâce à elle, on pourrait remonter à la source des réactions. Dès la fin du XIXe siècle, il était possible d’exprimer en calories la production de chaleur des organismes vivants en se basant sur le relargage du gaz carbonique dans l’air expiré. A partir de là, on pouvait aussi attribuer une valeur énergétique à différentes catégories d’aliments. Il suffisait de faire brûler n’importe quoi dans un système clos en présence d’oxygène et sous la pression atmosphérique ambiante pour estimer ensuite la valeur calorique à partir de la quantité de gaz carbonique dégagée. On constata ainsi que la combustion d’un gramme de sucre ou de protéine délivrait toujours la même quantité d’énergie (4 kilocalories), que l’alcool faisait un peu mieux (7,1 kilocalories) et que le record était détenu par les graisses (9 kilocalories). De façon un peu audacieuse, on a extrapolé ces observations à l’ensemble des organismes vivants. Ce faisant, on commettait déjà une petite erreur.
Certains constituants de notre ration servent à tout autre chose qu’à apporter de l’énergie. Les protéines par exemple. Certes, elles peuvent être utilisées comme carburant d’urgence. Mais la plupart du temps, elles sont utilisées pour renforcer nos tissus. Cette situation prévaut également avec certains acides gras essentiels dits « constitutifs » notamment pour le rôle essentiel qu’ils jouent dans la formation des membranes. Une partie de l’alimentation échappe ainsi aux filières énergétiques, ce qui n’apparaissait évidemment pas dans les premières estimations des scientifiques. Mais cette étape était néanmoins nécessaire pour pouvoir établir les premières tables caloriques des aliments et mener ensuite des enquêtes alimentaires. On allait enfin pouvoir comprendre et analyser des phénomènes aussi étranges que l’amaigrissement et la prise de poids.
Les tables de calculs
Pour déterminer les apports énergétiques d’un individu, il suffit de comptabiliser tout ce qu’il ingurgite et se reporter ensuite aux tables caloriques. En théorie, rien de plus simple. Sur le plan pratique en revanche, cela se complique méchamment. Il est très difficile en effet de mesurer précisément les apports caloriques d’une personne. Surtout dans les enquêtes à large échelle. Dans la célèbre étude « Suvimax » par exemple (**), les chercheurs ont procédé à l’aide de photos dans le cadre d’entretiens personnalisés. Celles-ci représentaient des portions croissantes de différents aliments. On pouvait par exemple voir une assiette avec l’équivalent de 120, 150 ou 300 grammes de riz cuit. Le sujet devait désigner l’assiette qui lui semblait le mieux correspondre à ses habitudes. Même chose pour les pommes de terre ou les pâtes. Il fallait pointer la bonne assiette et recommencer l’opération pour chaque aliment, chaque plat, chaque repas. Notez que cette façon de faire est assez exceptionnelle. En général, l’enquête diététique se contente d’établir des approximations sur la base d’indications floues telles que « petite », « moyenne » et « grande » portion. On peut évidemment être plus précis. Mais cela implique beaucoup de dévouement de la part des sujets de l’étude qui doivent peser chaque aliment avant de le consommer.
Pour cela, on doit placer l’assiette sur la balance avant et après chaque repas en faisant bien attention de ne pas mélanger les différentes catégories de produits! L’une des méthodes les plus classiques consiste à tenir cette comptabilité pendant quatre jours (dont un samedi ou un dimanche) et d’analyser les résultats à la lumière des réponses apportées à un questionnaire précis. Ce système apparemment sans faille possède néanmoins un gros défaut: il est tellement contraignant que les sujets simplifient radicalement leurs habitudes durant la durée de l’enquête. Par exemple, au lieu de peser une cuillerée de chou rouge, une de carottes râpées et deux de céleri rémoulade, que la personne aurait spontanément choisies, elle se contentera de manger quatre portions de carottes.
Certaines habitudes culinaires disparaissent complètement. Imaginez-vous en train de préparer un gratin. Il vous faudra mesurer le poids de chaque ingrédient, puis renouveler l’opération avec les restes laissés dans votre assiette. Plutôt manger de la purée. Évidemment, ce type de décision n’est pas très satisfaisant du point de vue des enquêteurs parce qu’une distorsion apparaît là encore entre les résultats et la réalité. Dans le premier cas, on se fait une représentation relativement fausse d’habitudes exactes. Et dans le second, on aboutit au contraire au reflet juste d’habitudes fausses (1, 9). Pour être plus précis dans la détermination de l’apport calorique, il existe un troisième système: celui de la « double pesée ». De quoi s’agit-il? Le sujet testé est suivi comme son ombre par un enquêteur qui reproduit ses faits et gestes à l’identique. A chaque fois qu’il sélectionne un aliment, son ombre fera de même en déposant sur le plateau de la balance une portion de même type et de même quantité. Tout est alors soigneusement pesé. Évidemment la mise en place d’un tel système nécessite beaucoup de moyens et une infrastructure particulière. On peut même craindre que ce simple changement d’univers n’influence les comportements. Le problème sera alors de savoir quel est le degré de concordance entre ce que le sujet aura mangé dans le cadre de l’étude et ses habitudes tout le reste de l’année. Face à toutes ces difficultés, on finit toujours par recourir à des compromis.
Des coureurs en cage
La question des dépenses est tout aussi complexe. La méthode la plus fiable d’évaluation repose sur l’enregistrement des paramètres de la respiration. Seul petit problème: cela implique de porter un masque en permanence ou de vivre dans une cage de verre. Ce genre d’expérience a néanmoins été mené par le passé. Notamment chez les sportifs. Lors d’une étude célèbre, le chercheur hollandais Fred Brouns était parvenu à recréer in vitro les conditions rencontrées par les coureurs lors du Tour de France. On peut également procéder par extrapolation en se basant sur d’autres paramètres comme les courbes de fréquence cardiaque (13). Ou se reporter à des tables de calculs. On sait qu’on dépense en moyenne 1 calorie par kilo de poids et par kilomètre en courant. En général, cela permet de se faire une idée relativement précise des dépenses lorsqu’il s’agit d’analyser un groupe de personnes. En revanche, la marge d’erreur reste importante lorsqu’on s’abaisse au niveau individuel et certains des sujets semblent échapper alors aux règles mathématiques. Par quel miracle?
Exemple évaluation de la dépense énergétique : source www2.ac-lyon.fr
Mimoun ou Anquetil
Pour les coureurs de la Française des Jeux, le Tour de France 2004 aura été une aventure à la fois sportive et scientifique. Tous les jours, les portions alimentaires étaient soigneusement pesées. On relevait aussi les moindres évolutions du poids et l’on procédait à une estimation quotidienne du taux de masse grasse par la méthode des plis cutanés. Enfin, on enregistrait tous les efforts en relevant les chiffres de puissance de pédalage et de courbe cardiaque. A la fin de l’épreuve, toutes ces données ont été acheminées au service de Médecine du Sport de la Pitié-Salpêtrière qui s’est ensuite livré à un gros travail d’analyse. Il est apparu que les coureurs consommaient une ration moyenne de l’ordre de 5000 calories par jour, avec des pointes plus importantes lors des étapes de montagne. On restait néanmoins très en deçà des chiffres habituels cités par les experts. « Je pense que les anciennes estimations de 9000 calories par jour surestimaient l’apport moyen sur une telle course », note Gérard Guillaume. « Aucun de nos coureurs ne mangeait autant! » L’étude a aussi démontré une perte de poids moyenne d’environ deux kilos sur la durée de la Grande Boucle. Or, chacun de ces kilos perdus représente un équivalent calorique de 8000 calories. Si l’on retranche du total les deux journées de repos et le prologue, ce déficit se constitue donc sur 17 jours de course, ce qui revient à un déficit journalier d’environ 800 à 1000 calories.
Voilà qui explique en partie le décalage observé entre l’évaluation des apports et celle des dépenses. Dans l’ensemble, les chiffres des deux colonnes montraient une bonne concordance. Mais ces moyennes cachaient aussi des cas tout à fait étonnants comme celui de ce coureur qui mangeait moitié moins que les autres et qui tenait néanmoins sa place dans la course sans subir le spectaculaire amaigrissement auquel on aurait pu s’attendre. Son nom ne nous a pas été révélé, mais on sait simplement qu’il ne s’agissait pas d’un novice et qu’apparemment, cette manière frugale de s’alimenter était représentative de ses habitudes. Voilà qui conforte bien l’hypothèse d’une importante diversité des métabolismes comme le pressentait déjà le professeur Creff dans les années 60 (3).
Il avait ainsi estimé qu’à dépense énergétique quasi équivalente, Alain Mimoun maintenait son poids corporel avec un apport calorique trois fois moindre que celui de Jacques Anquetil, soit 2000 calories par jour pour le coureur à pied contre 6000 pour le cycliste. Bien sûr, il fallait prendre ces chiffres avec des pincettes compte tenu des erreurs inhérentes à l’estimation des besoins énergétiques et de la dépense calorique. Mais cela confirme néanmoins une grande hétérogénéité des cas. Lors des grandes enquêtes de santé, il n’est pas rare de relever des différences de l’ordre de 500 à 600 calories/jour entre deux individus de même corpulence et de même activité. De tels décalages existent encore entre l’estimation des dépenses et des entrées chez des athlètes dans les sports d’endurance (5, 10) ou dans une discipline comme le rugby (4).
Cette énigme des « calories disparues » interpelle évidemment le monde scientifique. Manifestement, il existe un paramètre dans l’alimentation humaine que les méthodes actuelles ne permettent pas d’appréhender.
De quoi s’agit-il? On trouve un début de réponse sous la plume de Jean Trémolières qui subodorait déjà l’existence de tels mécanismes d’adaptation il y a trente ans (12). L’Homme diffère de la machine à vapeur, expliquait-il. Il faut le voir comme un « système ouvert » qui ajuste en permanence ses dépenses énergétiques en fonction de la situation. Le calcul des calories sur un strict point de la thermodynamique ne convient pas à la complexité des êtres vivants. Dans un tube à essai, une flamme ne diminue pas d’intensité à mesure que les réserves en carburant s’amenuisent. Dans l’organisme, au contraire, on adapte à tout moment notre train de vie à nos disponibilités de l’instant.
La thyroïde aux commandes
La question se pose désormais de savoir comment ce phénomène prend place et en vertu de quoi il évolue. Face à cette nouvelle question, on raisonne souvent de curieuse façon en s’attardant sur les aspects énergétiques liés à l’activité musculaire. Or, ceux-ci fluctuent relativement. En d’autres termes, le fait de grimper un col à du vingt kilomètres/heure ne permet pas de faire beaucoup d’économies. On peut évidemment supposer qu’il existe des rendements légèrement différents entre coureurs mais cela ne suffit pas à expliquer les différences observées sur le plan alimentaire. En revanche, on peut jouer sur d’autres dépenses, surtout celles dites du « métabolisme de base ». Rappelons que ce terme désigne l’énergie dépensée par notre organisme pour assurer son maintien en vie: température, digestion, respiration, battements du cœur, production d’hormones, etc. On l’estime habituellement à 1000-1500 calories par jour. En clair, il s’agirait de la dépense énergétique d’une personne qui resterait couchée toute une journée dans une pièce à 20 degrés. Elle paraît incompressible et pourtant, on observe des fluctuations importantes d’une personne à l’autre. Ce métabolisme de base comporte en effet quelques postes inutiles qui ne servent qu’à dépenser de l’énergie sans véritable bénéfice de santé. On les appelle « cycles futiles » en français ou « metabolic cycles » en anglais ( 8, 12). A quoi servent-ils? A rien ou pas grand-chose. De manière imagée, on peut les comparer à la situation d’un Parisien qui ferait l’aller-retour sur Orléans pour acheter un pain, alors qu’un boulanger exerce en bas de chez lui. Pourtant, ce gaspillage n’est pas non plus totalement gratuit. Il permet d’entretenir les filières métaboliques et offre en plus l’avantage d’être modulable en fonction des situations. Grâce à lui, par exemple, on pourra résister à la prise de poids. Certaines personnes se caractérisent ainsi par un appétit énorme. Ils mangent sans grossir, grâce précisément à ces cycles futiles qui dissipent ce surcroît d’énergie sous forme d’excédent de chaleur.
L’efficacité plus ou moins grande de ce système explique d’ailleurs que certains prennent du poids alors que d’autres, parfois plus gourmands, restent sveltes. Inégalité des gènes! Dans le cas de famine, on observe la réaction contraire. On suspend les dépenses inutiles pour utiliser chaque calorie dans un objectif de survie. Ce système nous aura donc formidablement aidé tout au long de notre évolution et l’on sait désormais que sa mise en place dépend de la production d’hormones thyroïdiennes, une glande à la base du cou qui sert véritablement de thermostat de l’organisme.
Voilà l’explication des besoins très différents entre les personnes et en l’occurrence entre les coureurs cyclistes. Dans ces fluctuations, l’hérédité joue un grand rôle. Mais il faut également tenir compte des situations de vie. Une période d’effort intensif peut être vécue comme un danger comparable à une famine et entraîner la mise en place d’ajustements métaboliques spécifiques. Chaque fonction devient alors plus efficace dans le but d’économiser une énergie plus rare.
A l’inverse, on observe qu’à la reprise de l’entraînement après une période d’inactivité, l’athlète ressent un appétit plus important, comme s’il devait transitoirement faire face à des besoins accrus, sans doute en raison d’une gestuelle et d’ajustements métaboliques moins efficaces (6). Une étude allemande a montré que les coureurs professionnels mangeaient davantage lors des stages de début de saison que plus tard dans l’année alors qu’ils étaient pourtant confrontés à des dépenses plus élevées en raison du rythme des compétitions. Voilà probablement les mécanismes qui expliquent de manière rationnelle ce mystère des calories perdues.
L’homme est un tube à essai pensant
Au final, on s’aperçoit que notre organisme est doté de moyens performants pour régler avec précision son niveau de dépense énergétique sur les apports, et que l’adoption de stratégies plus ou moins dispendieuses se trouve sous la gouvernance d’un capital génétique différent selon les individus. Un effort comme le Tour de France met en exergue l’existence de ces processus de la même façon qu’un Ironman, une expédition andine ou un ultra marathon. Il nous révèle aussi d’étonnants mécanismes dont on découvre l’existence à travers des manifestations et des témoignages de frugalité qui semblent incompréhensibles en regard de la dépense d’énergie des sujets concernés et des règles classiques de la calorie. On se rend compte ainsi qu’à vouloir, en toute bonne foi, faire entrer l’énergétique humaine dans des équations, on perd de vue son extraordinaire plasticité. Nous ne sommes pas des tubes à essai. Ou alors des tubes à essai pensants!
Denis Riché
Doctorat en nutrition humaine et
Spécialiste français de la micronutrition
(*) : Colloque National Fédéral Intermédical, novembre 2005.
(**): Suvimax: Supplémentation en Vitamines et Minéraux Anti-oXydants. Cette plus grande étude jamais menée en France a consisté, durant 7 ans, à apporter un complément d’anti-oxydants à dose nutritionnelle ou un placebo et de mesurer l’impact de cette démarche sur les taux de cancer et de maladie cardio-vasculaire. Parallèlement à ce travail, les auteurs ont procédé à une évaluation méticuleuse du niveau des apports alimentaires en début d’étude.
Pour adhérer à notre association ou avoir des renseignements, une seule adresse :
AEIFA, 16 rue Vincent Compoint 75018 PARIS
Courriel : aeifa@aeifa.com Internet : www.aeifa.com
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Observation et émotions : du contexte compétitif au quotidien de l’entrainement par Fred Beuzard
Entraineur depuis 8 ans, j’ai toujours porté une attention particulière à l’observation des athlètes que j’entraine. Que ce soit dans la globalité d’un mouvement athlétique (sprinter, sauter en longueur…), dans la complexité de la réalisation d’un mouvement spécifique ou d’un mouvement d’haltérophilie ou simplement en les regardant marcher. Ce goût de l’observation me vient de mon parcours singulier, qui durant une dizaine d’année m’a immergé dans le milieu chorégraphique auprès de chorégraphes et de danseurs. Ce monde fait de corps, d’émotions et de réflexions profondes a fortement influencé mon regard ma manière d’observer mon sport. Entrainer c’est en partie observer. Observer c’est prendre le temps de regarder la réalisation d’une action, de la ressentir par rapport au travail mené et aux convictions que nous avons. La réalisation suscite de l’émotion, cette émotion que l’on retrouve dans l’art. Nous pouvons aisément faire le pont avec l’athlétisme, et pour parler de ce que je connais nous parlerons de saut en longueur, et de danse.
Assis dans mon fauteuil de spectateur nombre de fois je me suis laissé émouvoir lors de représentation chorégraphique, des écritures ont touché le plus profond de mon être et ont fait vibrer des choses profondes en moi. J’ai ressenti ces mêmes émotions lors de concours auxquels mes athlètes prenaient part. La question que je me pose à travers cet écrit, est de (…)
- L’Influence de l’observation sur les émotions
Ici on parlera surtout du cas de l’entrainement. Je pars du principe que l’observation renvoie à des éléments rationnels. Rien n’est fait au hasard, même si nous sommes bien d’accord que nous devons en permanence adapter le contenu à chacun, et que l’individualisation au sein d’un groupe est un élément indiscutable.
Pour en savoir plus: L’observation et émotion_ du contexte compétitif au quotidien de l’entrainement 2
PROJET SPORTIF TERRITORIAL CONCERTE ATHLÉTISME ILE DE FRANCE par Sébastion Homo
1. PRÉSENTATION DE L’ATHLÉTISME EN ILE DE FRANCE
A) Carte des clubs et lieux de pratique
La carte ci-dessus illustre la géolocalisation des clubs franciliens affiliés à la FFA. La taille et la couleur des cercles correspondent à la taille des structures qu’ils représentent. On constate une forte concentration de clubs dans la petite couronne. Les départements de la grande couronne ont moins de structures car beaucoup de sections locales se sont regroupées en club maîtres pour unir leurs forces.
Le tableau de droite répertorie le nombre de clubs en fonction de leur nombre de licenciés
enregistré en 2016. On constate que plus d’un tiers de nos structures franciliennes comptent moins de 50 licenciés.
B) Nombre de licenciés et répartition
a) Répartition des licenciés par âge
La pyramide des âges ci- dessus permet d’apprécier l’âge de nos licenciés. On constate une concentration importante dans les jeunes catégories Éveil athlétique, poussins, benjamins et minimes. On remarque une symétrie masculins/féminines qui prouve que la parité est respectée à tous les âges. Les 2 tableaux de droite donnent les moyennes d’âge ainsi que l’âge médian.
Pour en savoir plus: PSTC LIFA
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COLLOQUE LIFA-AEIFA « LES MINIMES: PRÉPARER L’AVENIR »
COLLOQUE LIFA-AEIFA « LES MINIMES: PRÉPARER L’AVENIR »
Synthèse du 5 avril 2014 par Amandine Le Cornec-Boutineau
L’ENTRAÎNEMENT DES MINIMES: ASPECTS PSYCHOLOGIQUES par Nadine Debois (INSEP, Département de la Recherche)
I- LES ÉTAPES DU DÉVELOPPEMENT DE L’ATHLÈTE
D’après Bloom (1985), il y a 4 étapes par lesquelles l’enfant passe la phase Débutant puis Initié puis spécialiste et ensuite Expert et/ou compétiteur expérimenté ou pratique loisir/santé.
Les 4 étapes sont :
– Initiation : École Athlétisme Développement : Épreuves multiples et début de pré-spécialisation
– Développement : Épreuves multiples
– Perfectionnement : Pré-spécialisation et Spécialisation
– Stabilisation : continuation de la spécialisation
Il existe 3 phases :
– Phase de découverte : Pratique ludique qui met l’accent sur le jeu, le plaisir et l’enthousiasme / valorisation de l’effort, de l’apprentissage et du progrès personnel / premier repérage de potentialités du jeune.
– Phase Éducative : Pratique plus structurée, plus sérieuse / Nécessité d’y consacrer plus de temps et d’effort / Recherche d’amélioration de la performance / La compétition comme terrain de l’évaluation des progrès.
– Phase d’accomplissement sportif : La pratique devient passion / Entraînement soutenu à intensif. La vie s’organise autour de cette pratique / Atteinte et entretien de son meilleur niveau de performance.
II- TROIS FACTEURS PSYCHOLOGIQUES FONDAMENTAUX (Tout au long de la carrière)
1- Le plaisir de pratiquer (entraînement, compétition) – Motivation
2- Le sentiment de progresser – Confiance
3- L’engagement, l’investissement – Acteur
• L’interaction du plaisir, de l’investissement et du progrès amène à un parcours réussi.
III- COMMENT STIMULER L’ENGAGEMENT ?
Se poser les bonnes questions : Savoir où on va ET comment on y va ?
Pour en savoir plus, téléchargez le document: Colloque LIFA-AEIFA – Les minimes-Préparer l’avevenir par Amandine Le Cornec
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LES BLESSURES DU COUREUR A PIED par Dr Smail Rezzik
Malgré vos meilleurs efforts de prévention des blessures, vous pouvez vous trouver face à certaines blessures et douleurs. La plupart des blessures de course prennent quelques semaines pour se développer et puis quelques autres semaines à guérir.
De nombreuses études ont été menées au cours des dernières décennies pour déterminer les régions les plus touchées par les blessures consécutives à la pratique du running.
Sans doute, courir n’est pas sans risque. La course à pied peut être à l’origine de certaines lésions plus au moins sérieuses du membre inférieur.
La course à pied sans blessures, c’est le rêve de tout joggeur.
1-Quels sont les facteurs favorisant la survenue de blessures :
• chaussures inadaptées (voir l’article http://run-dz.com/content/12-comment-choisir-ma-chaussure-). Cela peut encore en faire sourire certains, mais il vous suffit simplement de regarder les pieds de tous les coureurs que vous croisez pour vous persuader du contraire : mini-baskets en toile, tennis, modèles hyper à la mode mais totalement inadaptés. Les chaussures d’un bon joggeur sont faites pour la course à pied et ne s’achètent pas dans une boutique tendance .Elles doivent être parfaitement adaptées à son pied, à sa foulée, au type de sol sur lequel il va s’entrainer, à son poids et à son niveau de pratique sportive. Où les trouver ? dans des boutiques de sport ou sur site internet spécialisé (voir le site http://run-dz.com/), il faut savoir que 50% des blessures en course à pied ont pour cause des chaussures inadaptées.
• augmentation trop précipitée du kilométrage hebdomadaire
• Le surpoids.
2-Quelles sont les zones les plus touchées
• Personne ne sera surpris que la star n°1 est le syndrome de la bandelette ilio-tibiale (aussi surnommé essuie-glace), Il s’agit d’une tendinite affectant une bande fibreuse qui relie l’os iliaque au bord externe du tibia, principalement liée à des appuis répétés. Le simple mouvement de flexion-extension en pleine course va provoquer des micro-lésions au niveau des fibres de la bandelette musculaire.
Généralement, des étirements sont préconisés afin de réduire la sensation de douleur. Quel est le rapport entre les hanches et une douleur au niveau des cuisses ? Les muscles grand glutéal et moyen glutéal sont accrochés à la bandelette ilio-tibiale. Lorsque ces muscles se contractent, ils tirent sur la bandelette ilio-tibiale et maintiennent vos hanches et vos genoux en ligne. Mais si ces muscles ne sont pas assez forts, vos hanches et genoux peuvent légèrement pivoter. Ce qui provoque le frottement de la bandelette ilio-tibiale sur la partie postérieure du fémur, et provoque l’inflammation.
Pour éviter ce frottement, vous devez renforcer vos hanches. Les recommandations du Dr Ferber (Running Injury Clinic).
• La tendinite du tendon d’Achille : Le tendon d’Achille est un tendon puissant qui relie les muscles du mollet (le triceps sural comprenant les jumeaux) au pied en s’insérant sur le calcanéum (os du talon).
Plusieurs facteurs peuvent favoriser la tendinite achilléenne. Il y a des causes dites intrinsèques c’est-à-dire en rapport avec l’anatomie du membre, par exemple un Achille court correspondant à une rétraction du tendon ou un Achille grêle en rapport avec un tendon fin. De la même manière, les troubles statiques du pied tels que le pied plat ou le pied creux peuvent favoriser une tendinopathie d’Achille en faisant travailler le tendon dans une mauvaise position. Les facteurs extrinsèques tels que la déshydratation à l’effort ou le manque d’hydratation quotidienne favorisent l’apparition de tendinite (il faut boire au moins 1,5 à 2 l d’eau/jour).Les facteurs liés à l’entraînement comme la reprise brutale, le changement de surface de course, le surentraînement ou le manque d’étirement ou d’échauffement sont source de blessure.
N’oublions pas par ailleurs les facteurs liés aux équipements tels que le changement de chaussures et surtout le mauvais choix des chaussures (différence chaussures pronatrices, supinatrices ou universelles).
Les tendinopathies sont classées en 4 stades :
Le stade 1 : il évoque le début de la tendinopathie, les douleurs apparaissent progressivement après l’effort, elles ne gênent généralement pas l’activité sportive.
Le stade 2 : il est en corrélation avec des douleurs à l’échauffement, qui disparaissent lors de la course pour réapparaître après l’effort.
Le stade 3 : il entraîne généralement une altération des performances sportives et finit par faire arrêter la course à pied, les douleurs étant constamment présentes, avant, pendant et après l’effort.
Le stade 4 : il correspond à l’ultime lésion du tendon d’Achille : la rupture. Souvent retrouvée chez le sprinter, elle est généralement brutale avec un claquement audible perçu par le coureur. Très douloureuse, elle entraîne une impotence fonctionnelle majeure.
Quel est le traitement ?
• Le REPOS SPORTIF est la 1ère mesure à prendre.
• La reprise sportive ne se fait pas avant 45 jours dans environ 70% des cas.
• La pratique de sport non portant tels que le vélo peut être une bonne alternative pour ne pas perdre ses capacités musculaires et respiratoires sous réserve que la pratique soit indolore. La natation peut également être conseillée.
• Le glaçage bi ou tri-quotidien est particulièrement recommandé pour calmer l’inflammation. (poche de glace émiettée), appliquez là sur votre tendon entre 20 et 30’ 2 à 3 fois/jour.
• La kinésithérapie est bien souvent un passage indispensable du coureur.
• A noter que dans les cas graves notamment les enthésites (L’enthésite est l’atteinte inflammatoire d’une enthèse, ou insertion d’un tendon), une immobilisation pour mettre au repos le tendon algique peut être nécessaire.
• Périostite tibiale : Il s’agit d’un syndrome douloureux micro-traumatique qui siège dans les 2/3 moyens et inférieurs de la face interne du tibia. C’est une douleur qui ressemble à une brûlure qui survient à l’effort et qui peut perdurer un ou deux jours après l’activité, en donnant la sensation de recevoir un coup dans le tibia à chaque pas, (la cause principale est les chaussures inadaptées).
• D’autres lésions moins fréquentes comme ; Aponévrosite plantaire, Tendinite rotulienne,
Fracture de fatigue des métatarsiens, Fracture de fatigue du tibia, Tendinite du jambier postérieur, Tendinite des péroniers latéraux …
3-Conclusion
Le meilleur traitement reste la prévention ; Comment prévenir?
• Echauffez-vous. Pour être efficace, un échauffement doit suivre quelques règles de base.
o Il doit être suffisamment long : au moins dix minutes sont nécessaires pour que les tendons soient préparés.
o Il doit être progressif : la sollicitation doit être de plus en plus importante et de plus en plus rapide.
o Il doit être adapté : l’échauffement devra être complété avec des étirements et des assouplissements généraux pour préparer les muscles et les articulations à l’effort et aux contraintes.
• Il doit devenir un automatisme : l’échauffement peut être considéré comme une sorte de rituel qui précède l’effort.
• Buvez. Lors d’un effort, l’organisme a besoin d’eau pour compenser les pertes liées à la transpiration, à la respiration et la production d’énergie. Une hydratation insuffisante avant, pendant et après l’effort peut avoir de nombreuses conséquences, bénignes ou graves : tendinite, mais aussi crampe, malaise, coup de chaleur, etc.
• Equipez-vous correctement. Un bon matériel d’entraînement est indispensable pour prévenir les accidents et les maladies liés au sport. Des chaussures adaptées au sport pratiqué, au terrain ainsi qu’au poids et au pied du sportif réduisent fortement les risques de développer des problèmes de l’appareil locomoteur.
• Récupérez après l’effort. Une séance de sport doit être complétée par une séance d’étirements.
Dr Smail Rezzik Chirurgien orthopédiste
Avec la collaboration de : http://run-dz.com/
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L’ENTRAÎNEMENT DES MINIMES: ASPECTS PSYCHOLOGIQUES par Nadine Debois
L’ENTRAÎNEMENT DES MINIMES: ASPECTS PSYCHOLOGIQUES
Nadine Debois – INSEP – Département de la Recherche
Colloque LIFA-AEIFA « Les Minimes: Préparer l’avenir »
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