LA PERCHE FÉMININE ET SES SPÉCIFICITÉS Colloque LIFA-AEIFA
Rappels biomécaniques
• Énergie cinétique
Ec = ½ x masse x vitesse²
• Énergie potentiel de pesanteur
Epp = masse x gravité x hauteur
• Transfert d’énergie
Epp = Ec – déperditions
donc : mgh = ½ mv² – déperditions
gh= ½ v² – déperditions
La hauteur du saut ne dépend donc que de 2 facteurs : la vitesse et les déperditions.
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La folle histoire du record du monde du saut en hauteur par Pierre Godon
La devise des Jeux olympiques, c’est « plus vite, plus haut, plus fort ». Plus vite et plus fort, sans doute, mais plus haut, plus tellement. Le record du monde établi par le Cubain Javier Sotomayor à Salamanque en 1993 tient toujours : 2,45 m, 1 cm au-dessus de la barre transversale d’un but de foot. Longtemps inaccessible, il pourrait tomber lors du concours des championnats d’Europe d’athlétisme, vendredi 15 août. Voici son incroyable histoire.
Crédit photo : Depositphotos
Le style de saut, inventé par un loser casse-cou
Tous les sauteurs en hauteur utilisent la même technique de saut, inventée par l’Américain Dick Fosbury dans les années 1960. On l’a longtemps pris pour un fou, jusqu’à ce qu’il décroche aisément la médaille d’or aux Jeux de Mexico, donnant son nom à son style : le célèbre « Fosbury Flop ». Au départ, contraint d’adopter les techniques de saut en vigueur comme le ciseau, Fosbury n’était pas doué. Mais alors pas du tout. « On m’a mis au défi de sauter par-dessus un fauteuil club. Non seulement j’ai perdu le pari, mais je me suis cassé la main en retombant », raconte Fosbury, cité par le Guardian (en anglais). Un jour, il décide de développer sa propre technique « pour arrêter de perdre tout le temps » : une course d’élan courbe, et un saut dos à la barre, obligeant le dos à se courber jusqu’à 140°, note ESPN (en anglais).
« Ce n’est pas le fruit de la science, de mon analyse ou de ma pensée, sourit Fosbury, interviewé dans The Independent (en anglais). Non, c’est juste mon instinct. Mon esprit a poussé mon corps à trouver la meilleure façon de passer par-dessus cette barre. » Le résultat est probant : avec un saut à 2,24 m, Fosbury révolutionne son sport et décroche la médaille d’or. Au moment de son saut décisif, le public de Mexico n’a d’yeux que pour lui. A ce moment précis, le vainqueur du marathon olympique franchit la ligne d’arrivée dans l’indifférence générale.
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UNE APPROCHE NOVATRICE DU SAUT EN HAUTEUR par Patrick LEGER
1)- L’impulsion :
Des sensations, des intentions, des « images » :
« par-dessus », « renvoi-tendu », « en percussion », « monter sur l’appui », « résistance » à
l’écrasement,
Des définitions fonctionnelles, biomécaniques, physiques :
« passer sur l’appui », « conserver la vitesse », « déformation de trajectoire »,
« balayer le plus grand secteur possible dans le moins de temps possible »
Crédit photo : Depositphotos
Définition :
On peut définir l’impulsion comme la déformation de la trajectoire du centre de gravité du corps de l’athlète ou de l’ensemble corps/engin lors du dernier appui. L’impulsion aussi appelée « appel » dans les sauts, commence à la pose du pied d’appel et se termine lorsque que le pied quitte le sol.
Cette phase d’appel nécessite obligatoirement une préparation préalable que l’on nomme « préparation à l’appel » ou plus communément « liaison course d’élan-impulsion ».
En saut, il faut sortir avec la plus grande vitesse « spécifique » possible de l’appel.
2)- Saut en hauteur :
But :
Un saut en hauteur ! En hauteur, oui mais pas seulement ! La prédominance de la composante verticale de l’impulsion est évidente mais pas suffisante. Un saut « monté », « pointu » très au-dessus de la barre mais où le sauteur retombe sur celle-ci est chose courante ! Pourquoi ?
Aller vers le haut ! Déformer sa trajectoire pour aller vers le haut ! Faire une impulsion vers le haut !
Ces affirmations ne veulent pas dire que l’impulsion est seulement verticale même au saut en hauteur les sauteurs parcourent plus de 4m en longueur … Il faut aller vers le haut tout en allant vers l’avant.
L’apprentissage du saut en hauteur en particulier ne peut avoir de sens que si l’on met en perspective la formation de l’athlète du « débutant » au « haut niveau ». Il nous faut donc comprendre le fonctionnement du débutant (motricité athlétique du débutant) au saut en hauteur et celui de l’athlète expert (motricité athlétique de haut niveau). Cette double compréhension nous donnera les clés du chemin qui permet d’évoluer d’un niveau à l’autre.
a)- L’impulsion du « débutant » :
– L’impulsion du débutant peut être donc définie comme une impulsion « par-dessous » qui correspond à l’habitude « d’enjamber des obstacles hauts » en guidant le franchissement par la jambe libre ce qui exige un corps non aligné afin d’assurer la précision de ce guidage.
Au saut en hauteur : Le jeune athlète face à une barre de saut a tendance à jeter sa jambe libre presque tendue afin d’enjamber la barre sur le côté ainsi il se retrouve orienté vers le 1er poteau avec les jambes qui « partent » devant lui. Les pieds sont devant le bassin et devant la ligne d’épaules. La réception sur le tapis, ce fait par une chute parallèle au fil.
b)- L’impulsion de « haut niveau » :
– L’impulsion de haut niveau peut être caractérisée comme une impulsion « par-dessus ».
Au saut en hauteur : le sauteur de haut niveau« passe » par-dessus en hauteur car son corps est aligné comme un bâton qui bute donc il tourne en l’air. De cette observation du haut niveau, on peut en déduire les principes fondamentaux de la « technique » : la jambe libre ne doit plus être la « cause » du franchissement ce qui provoque en particulier le recul du bassin mais la « conséquence » de l’avancée du bassin lors de l’appel.
3 – Démarche pédagogique de formation au saut en hauteur
3-1- Développement technique du jeune sauteur en hauteur
3-1-1- Les situations pédagogiques de « référence »
La situation référence n°1 a été appelée « la fusée » saut vers l’AVANT afin de donner une intention de décollage donc d’accélération.
Pour en savoir plus, téléchargez le document : UNE APPROCHE NOVATRICE DU SAUT EN HAUTEUR par Patrick LEGER
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LA CHAUSSURE DE SAUT EN HAUTEUR
LA CHAUSSURE DE SAUT EN HAUTEUR, UNE SUCCESSION D’INNOVATIONS par Thierry Blancon
Matelas en mousse, pistes synthétiques… Après 1968, le matériel de saut en hauteur change totalement. Les chaussures de saut qui équipent les athlètes suivent cette révolution mais les transformations sont la suite d’une lente évolution qui avait débutée dès la fin du 19ème siècle.
On ne pourrait pas parler de saut en hauteur sans rappeler qu’au cours
des décennies, les chaussures ont apportées un gain supplémentaire à cette
spécialité.
Coïncidence?
Si les chaussures à pointes étaient très polyvalentes, elles sont devenues assez rapidement spécifiques. Plus de dureté, des pointes aux talons… C’est pourtant vers les années 50 qu’il faut concentrer notre attention. Jacques DUDAL se rappelle avec malice:
« En 1953, avec Victor SILLON, nous sommes allés à MOSCOU. Nous avons rencontré un entraîneur du nom de DYATCKOV. C’était un personnage rigoureux qui s’intéressait à tout. Victor a fait quelques démonstrations et notamment de notre dernière habitude qui consistait à placer une surélévation de quelques centimètres à l’appel. L’impulsion s’en trouvait modifiée. Le sauteur était obligé de « monter davantage sur l’appui » et de se servir de ses segments libres. Le dynamisme de l’impulsion et la verticalité étaient accrus. DYATCKOV semblait intéressé. «
En 1955: Robert PARIENTÉ écrit que le suédois Bengt NILSSON avait montré à MOSCOU une chaussure à semelle épaisse. En 1957: le Soviétique Yury STEPANOV battait le record du Monde du saut en hauteur. La chaussure d’appel avait été transformée de manière à surélever de 3 à 4 cm l’avant du pied par rapport au talon! L’ingénieux DYATCKOV avait eu l’idée de placer un mini tremplin sous le pied d’appel (cf. dessin #1). Les petites idées font parfois du chemin.
Dessin #1, d’après un croquis de l’ÉQUIPE, le prototype mis au point par les Soviétiques (image fournie par Michel JAZY, Adidas).
Beaucoup ont pensé que l’astuce consistait à surélever le pied d’appel par rapport à l’autre : l’épaisseur élèverait d’autant la hauteur du Centre de Gravité au décollage. Dans cette optique, la différence d’épaisseur entre le talon et l’avant du pied ayant été rapidement limitée à 13 mm certains ont essayé de ne pas mettre de chaussure côté jambe libre. Mais la semelle compensée offrait d’autres avantages. Le Dr ANDRIVET faisait observer que l’épaisseur augmentait le rendement du mollet:
« On s’est aperçu que surélever l’avant du pied par rapport au talon provoque un étirement, une mise en tension importante du mollet (cf. dessin #2). L’étirement du fuseau neuromusculaire entraîne une forte contraction réflexe du triceps sural et la performance s’en ressent sensiblement. »
Un modèle de référence…
Dès les années 70, on arrive à un modèle de référence qui sert encore de base de construction aux modèles actuels (cf. photographie).
C’est la chaussure d’appel de Gislaine BARNEY, la première française à franchir 1,80 m qui est photographiée ici. Aujourd’hui, les sauteurs ne voudraient plus de ce type de chaussure qu’ils estimeraient, à raison, dépassée mais celles qu’ils portent aux pieds ne sont pas si différentes de modèles plus « vintages ».
Innovations, innovations & encore innovations…
La concurrence et la règlementation sur le matériel s’assouplissant, pas à pas, les constructeurs innovent depuis un quart de siècle. Pour premier exemple, le règlement autorise jusqu’à onze pointes par chaussure (ce n’était pas le cas dans les années 60-70): cette possibilité est totalement exploitée mais pour une adhérence encore meilleure des essais sont faits pour que les semelles soient antidérapantes sans pour autant perturber les sensations plantaires des sauteurs par le trop de reliefs qu’elles pourraient présenter.
Pour deuxième exemple, les matériaux, les textiles sont de plus en plus légers: les chaussures le sont aussi mais aujourd’hui ce confort ne nuit pas à la dureté de la semelle ou à la rigidité de la coque. C’est un point technique indispensable qu’impose une prise d’appel à la fois tonique et sécurisante.
DEMAIN ?
…
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LE FOSBURY FLOP, UNE INNOVATION OU UNE CRÉATION ?
LE FOSBURY FLOP, UNE INNOVATION OU UNE CRÉATION ? A VOUS DE JUGER…par Thierry Blancon
Un peu d’histoire…
Au vingtième siècle, le saut en hauteur évolue. Les instances internationales souhaitent développer une épreuve qui ne soit pas un numéro d’acrobates… Le règlement interdit non seulement de prendre son appel à pieds joints mais aussi interdit et de passer la tête en premier au-dessus de la barre. A partir du saut en ciseau, on va décliner de nombreuses variantes.
On se rappelle, tout particulièrement, en 1895, le ciseau à retournement intérieur de Michael SWEENEY qui prenait son élan en courbe et engageait son genou libre fléchi. Une façon de sauter qui n’est pas sans rappeler ce que Dick FOSBURY développera soixante ans plus tard. Mais on pourrait tout aussi bien comparer les techniques de LEWDEN, de SHELLENZ ou de GESPAR.
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L’importance de la Vitesse pour le saut en longueur
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L’importance de la Vitesse pour le saut en longueur, colloque de noisy Le Grand par Danièle Desmier Entraîneur de Salim Sdiri
Éléments techniques fondamentaux :
– sauter en longueur : c’est projeter son corps dans l’espace le plus loin possible en respectant le règlement (appel sur un seul pied, plasticine, etc..)
– si je lance une balle sans élan, elle ne va pas loin. Si j’étends mon bras vers l’arrière, je la lance plus loin. Si avec le même geste, je lance le plus vite possible, elle va encore plus loin. Pour projeter mon corps loin dans l’espace, il va donc falloir que je lui donne le plus de vitesse possible. La notion de « vitesse » sera donc prépondérante.
– la problématique du saut en longueur va être de prendre le maximum de vitesse pendant la course d’élan, de déformer la trajectoire du centre de gravité lors de l’impulsion en en perdant le moins possible et d’aller poser les pieds très loin dans le sable. D’où l’intention d’accélérer constamment du départ de la course d’élan à la fin de l’atterrissage (même si ce n’est pas réalisable bio mécaniquement)
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Pour en savoir plus, clic: Microsoft Word – L’importance de la vitesse pour le saut en longueur
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PIED RESSORT ET BONDISSANT, par Alain Troncal
Chez les sauteurs en longueur, un des objectifs de travail est d’optimiser l’efficacité du travail du mollet et de la cheville.
Il est essentiel d’agir par une extension de la cheville qui suit immédiatement l’extension du genou.
Explication : le triceps sural est constitué de 3 muscles.
• Le soléaire est monoarticulaire
• Les jumeaux sont polyarticulaires : ce sont les muscles de la PROPULSION. Ils assurent l’action d’impulsion au niveau du pied. Lorsqu’il y a extension du genou et flexion de la cheville, les jumeaux sont en situation d’étirement.
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Etude comparative du saut en hauteur
Etude comparative du saut en hauteur à partir des bilans de la FFA en 2004 et 2011 par Juliette BALAGE de la commission de la Documentation et de l’Histoire
L’épreuve de saut concernée est le saut en hauteur, sur les années 2004 et 2011 à la fois chez les hommes et chez les femmes.
Cette étude porte sur les bilans « toutes catégories » de la Fédération Française d’Athlétisme, qui prennent en compte les catégories minimes, cadets, juniors, espoirs et vétérans, auxquelles sont intégrés les performeurs non licenciés1. Par la présence d’un filtre sur les bilans, les performances les plus faibles ne sont donc pas prises en compte.
La performance seuil est de 1m20 chez les hommes et de 1m chez les femmes.
En 2004, le changement de catégorie s’effectuait au 1er septembre, ce qui implique des bilans minimes, cadets, juniors et espoirs qui comprennent les performances de la catégorie inférieure (pour leur dernière année) pour les performances réalisées entre septembre et décembre.
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