Du patient à l’athlète un chemin possible par Serge Olivares (MK)
Une action de prévention du service Santé de la ville de Gentilly
Colloque athlé/santé
Inactivité et santé :
En 2008, l’inactivité physique aurait été à l’origine de 5,3 millions des 57 millions de décès répertoriés à travers le monde. On a estimé que « 6 à 10% des quatre principales maladies non transmissibles (maladies cardio-vasculaires, diabète de type 2, cancers du sein et du côlon) seraient liées au fait de pratiquer moins de 150 minutes d’activité modérée par semaine »
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Mort subite du sportif Compte rendu de l’intervention du Dr AMORETTI
La mort subite du sportif représente 1200 à 1500 cas par an en France, dont 10 à 15 sportifs de haut niveau et une majorité d’hommes de plus de 35 ans.
Définition de la mort subite :
C’est une mort naturelle, ce qui implique la non prise de stupéfiants ou autre substances, qui n’est pas engendrée par un traumatisme et, qui est inattendue, sur un cœur supposé « normal ».
Il est à noter que l’étiologie de la mort subite est, dans plus de 90% des cas, un arrêt cardiaque sur une malformation ou une maladie cardiaque préexistante.
Chez le sujet jeune (moins de 35 ans), les cas d’une malformation touchant le ventricule gauche, le ventricule droit, les artères coronaires ou le réseau électrique semblent prédominants dans ce type de décès.
Pour la plupart, ces malformations présentent un caractère héréditaire qui est décelable par un examen cardiologique associé à la réalisation d’un Electrocardiogramme (ECG) de repos.
En France, la visite médicale de non contre-indications est obligatoire pour les activités physiques en club. Celle-ci est généralement effectuée en deux temps : le premier est un interrogatoire et le deuxième un examen physique. La pratique d’un ECG n’est, quant à elle, pas systématique, contrairement à nos voisins italiens.
Quelles recommandations possibles lors de la visite médicale :
– L’interrogatoire et l’examen :
Ils vont rechercher les antécédents de mort subite familiale, la recherche de cardiopathie (affections cardiaques de tous types), les signes fonctionnels liés à l’effort, durant ou en phase de récupération et de repos.
Chez le sportif entraîné qui se connaît bien, il faudra être vigilant aux sensations inhabituelles.
– L’ECG :
C’est un moyen de dépistage majeur et peu cher (15 euros).
Un consensus de la société européenne de cardiologie du sport, préconise une périodicité pour la pratique de cet examen à savoir :
Un ECG lors de la 1ère visite
Puis, un ECG tous les 3 ans jusqu’à l’âge de 20 ans
Puis, un ECG tous les 5 ans
Quels sont les moyens de prévention :
Certaines morts subites surviennent sur un cœur sain, lors d’infection virale provoquant une myocardite fulgurante (inflammation du myocarde qui est le muscle cardiaque). Cela représente 10% des morts subites sur cœur sain suite à un trouble du rythme cardiaque.
Dans ce cas, la prévention consiste à interdire tout effort physique important pendant la période d’infection virale.
Chez le sujet âgé (plus de 35 ans), la cause principale d’arrêt cardiaque est l’obstruction des artères coronaires par un processus athéromateux (formation de plaques constituées de dépôt de lipides et, notamment, de cholestérol) qui provoque un infarctus du myocarde ou un trouble du rythme. Les deux pouvant entrainer un décès soudain.
Dans ce cas la prévention consiste à, dans un premier temps, sélectionner les sportifs ayant des facteurs de risques (surcharge pondérale, cholestérol, diabète, tabac, HTA…) ou des symptômes anormaux pendant l’effort (douleur dans la poitrine, oppression thoracique, malaise, essoufflement inhabituel) et, dans un deuxième temps, leur proposer un bilan cardiologique de dépistage qui pourra, si besoin, inclure un ECG à l’effort sur un vélo ou tapis roulant.
Les grands principes à respecter :
Dans tous les cas, le Club des cardiologues du Sport recommande le respect des « 10 règles d’or »
1- Je signale à mon médecin toute douleur dans la poitrine ou essoufflement anormal survenant à l’effort
2- Je signale à mon médecin toute palpitation cardiaque survenant à l’effort ou juste après l’effort
3- Je signale à mon médecin tout malaise survenant à l’effort ou juste après l’effort
4- Je respecte toujours un échauffement et une récupération de 10 minutes lors de mes activités sportives
5- Je bois 3 à 4 gorgées d’eau toutes les 30 minutes d’exercice à l’entraînement comme en compétition
6- J’évite les activités intenses par des températures extérieures < -5°C ou > +30°C et lors des pics de pollution
7- Je ne fume jamais dans les 2 heures qui précèdent et suivent la pratique sportive
8- Je ne consomme jamais de substances dopantes et j’évite l’automédication en général
9- Je ne fais jamais de sport intense si j’ai de la fièvre, ni dans les 8 jours qui suivent un épisode grippal (fièvre + courbatures)
10- Je pratique un bilan médical avant de reprendre une activité sportive intense si j’ai plus de 35 ans pour les hommes et 45 ans pour les femmes
Prévenir la mort subite est un point essentiel à ne pas négliger. Tout d’abord la prévention passe par la traditionnelle visite médicale d’aptitude mais par la réalisation de différents examens tels : que l’ECG ou le test d’effort.
Certes ces derniers ont un coût financier, mais qui reste abordable et qui permettent la pratique sereine et adaptée d’un sport.
Pour terminer, il faut retenir que la prévention passe aussi par la formation des gestes d’urgences, et en particulier l’utilisation d’un défibrillateur automatique externe (DAE) présent sur la plupart des stades.
Elodie LECANTE
Animateur régional en athlétisme
Coureuse de fond et infirmière
en services d’urgences au SAMU 93
Pour adhérer à notre association ou avoir des renseignements, une seule adresse :
AEIFA, 16 rue Vincent Compoint 75018 PARIS
Courriel : aeifa@aeifa.com Internet : www.aeifa.com
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Information sur la possibilité du retrait du certificat médical de non contre-indication par Elodie LECANTE
A la suite du sujet sur « la mort subite du sportif », évoqué dans un précédent article, l’annonce faite le 2 décembre 2013 sur Europe 1 par Valérie Fourneyron, Ministre des Sport, peu poser questionnement sur le bien fondé d’une réforme qui pourrait faire son apparition à la rentré 2014.
Il s’agit de l’éventualité d’un changement concernant le certificat médical de non contre indication à la pratique sportive.
En effet, la Ministre souhaiterait passer à une visite médicale tous les 2 ans pour les enfants, quant aux adultes de moins de 40 ans en bonne santé, ils pourront utiliser le même certificat médical pendant 5 ans.
Toutefois la visite médicale sera beaucoup plus complète. Elle devra durer 30 minutes, pendant lesquelles le médecin devra ausculter le patient et même réaliser un électrocardiogramme.
Actuellement, selon l’article L231-2 du code du sport, l’obtention ou le renouvellement d’une licence sportive permettant la participation aux compétitions organisées par la fédération sportive qui la délivre, est subordonnée à la présentation d’un certificat médical datant de moins d’un an et attestant l’absence de contre-indication à la pratique en compétition de la discipline ou activité sportive pour laquelle elle est sollicitée.
Madame la Ministre, annonce que cette réforme permettrait de « faciliter l’accès au sport pour tous »
Mais selon Luc Duquesnel, président du syndicat des médecins généraliste Unof- CSMF, « on nous évoque que le certificat est un frein à la pratique du sport, mais aucune étude ne le prouve »
Toujours selon la Ministre, « le passage annuel ne satisfait ni le sportif, ni le médecin, ni la sécurité sociale. Notre objectif est à la fois d’avoir une simplification du dispositif et une responsabilisation des sportifs »
Pourtant, selon l’article L321-1 du code de la sécurité sociale, la délivrance d’un certificat médical ne donne pas lieux à un remboursement de l’assurance maladie.
De plus, selon Jean Paul Hamon, président de la fédération des médecins de France, « Une visite par an c’est un bon rythme. Elle nous permet de faire une vrai consultation de prévention qu’il ne faut pas négliger. C’est l’occasion de peser des patients, d’écouter leur coeur, vérifier s’ils n’ont pas de problèmes de dos », annonce t’il à l’express.
Toujours à l’express, Luc Duquesnel évoque que »Tous ces gens que l’on voit annuellement, qui sont en bonne santé, on peut faire un bilan avec eux, sur leurs vaccins ou de faire de la prévention sur le tabac auprès des jeunes qui ne consultent jamais habituellement. Désormais on ne les verra plus. On devra attendre que nos patients soient malades. » « Une visite annuelle est importante pendant l’adolescence, surtout dans une période croissance », ajoute-il.
De plus, pourquoi demander à un sportif de se responsabiliser, il n’est pas médecin !! Consulter, c’est être responsable !!
La responsabilisation passera par un questionnaire détaillé sur son état de santé, auquel devra répondre le sportif entre deux visites.
La ministre annonce au journal Le Figaro que « cette réforme n’est pas imminente. Nous sommes encore en plein groupe de travail avec le ministère de la santé, les mutuelles, les médecins, les fédérations sportives. »
Les 2 représentants des Fédérations de médecins demandent simplement une simplification en ce qui concerne la multiplication des délivrances de certificat médical.
Luc Duquesnel et Jean Paul Hamon, à l’express, annoncent « Il pouvait y avoir dix demandes de certificats différents dans l’année. Pour une pratique annuelle, pour faire de la zumba, puis une course à pieds, un stage sportif. C’était insupportable pour les patients. Il fallait faire quelque chose à ce sujet »
« Nous, on demande simplement la suppression de la multiplication des certificats annuels. Un certificat unique suffirait »
En ce qui concerne la Fédération Française d’Athlétisme, le Règlement Médical est institué en application du Code du Sport qui prévoit que les fédérations sportives veillent à la santé de leurs licenciés et prennent à cet effet les dispositions nécessaires.
Alors veiller à la santé des sportifs, de n’importe quel niveau qu’il soit, passe par un examen médical annuel. L’état de santé d’un sportif peu évoluer en 2 ou 5 ans, et si ces modifications ne sont pas ressenties par le sportif lui-même, telle une hypertension s’installant doucement ou un bilan sanguin perturbé, ne serait-ce que peu, comment le sportif s’en rendra t’il compte s’il n’est pas suivi annuellement, juste en répondant à un questionnaire ?
Eodie LECANTE
Animateur régional en athlétisme
Coureuse de fond et infirmière
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LE SON, AMI OU ENNEMI DU SPORTIF ? par Pascale et Marc Polizzi
Le bruit est-il négatif ou positif pour le stress? Pas si facile de répondre, tout est affaire de contexte. Voyons en détail le contexte sportif…
Introduction
Dans la liste des stress que peut rencontrer tout sportif il y a ceux liés plus directement à son environnement. Dans ce cadre, deux de nos cinq sens peuvent être sollicités de façon plus majeure. Alors que travailler sur les stress associés à la vue aura un impact plus direct sur les sports de raquettes ou de conduite sportive, le potentiel libéré par une bonne gestion des stress liés à l’ouïe concernera plus particulièrement les sports d’équipe comme le football, le rugby, le hockey sur glace, mais aussi la voile, la gymnastique, le badminton, le tir à l’arc et la boxe.
Les stress associés à l’ouïe peuvent se résumer en un mot: le bruit. Si nous reprenons sa définition un bruit est un son ou un ensemble de sons produit en dehors de toute harmonie régulière. Il se distingue du simple son par la perception négative qu’il provoque chez celui qui l’entend. Le bruit est présent partout autour de nous, aussi bien en milieu urbain qu’à la campagne. Il y a des bruits qui vont affecter directement nos performances et d’autres au contraire qui vont venir les renforcer.
Le bruit
Au départ un bruit est une information sonore qui peut avoir différents caractères. Il intervient en tant qu’outil de communication par exemple à travers les signaux d’alerte (sirène de pompiers ou d’ambulance), mais il peut aussi être associé à des activités de loisirs (concerts, discothèque, etc). Quand il s’agit d’un son non désiré ou dépassant un certain niveau sonore, il devient désagréable, voir source de stress. S’il perdure, le stress chronique déclenché va finir par avoir des conséquences très négatives sur la santé de la personne.
La force du son
Les sons forts sont un danger pour l’oreille! Si les sons naturels n’ont pas une durée suffisamment longue ou un niveau assez élevé pour être nocifs, en revanche, l’homme a créé des sources sonores suffisamment puissantes pour altérer l’audition rapidement et de façon irréversible. Bien sûr, les bruits forts ne font généralement pas éclater le tympan; toutefois ils agissent sur l’oreille interne en détruisant les cellules sensorielles. Médicalement parlant, l’altération de ces cellules conduit à moyen terme, à des troubles irréversibles de l’audition: surdité générale ou à certaines fréquences, acouphènes, hyperacousie. À l’exception du milieu professionnel, la nocivité du bruit est mal prise en compte par les pouvoirs publics. La musique est un exemple typique où si le danger des sons très forts est éclipsée par le plaisir et l’adrénaline que procure certaine ambiance.
Le vécu subjectif du son
Le caractère stresseur d’un bruit peut également dépendre directement de la perception individuelle que nous en avons. Ainsi pour une mère de famille les cris de ses enfants dans la cour seront perçus comme positifs. Ils équivaudront comme messages à: “mes enfants sont en pleine forme, ils s’expriment, ils ont du caractère“. Alors que pour le voisinage ces mêmes cris peuvent être vécus comme un véritable supplice. Autre exemple: pour certaines personnes écouter de la musique en travaillant permet de faire barrière avec les bruits environnants et donc de rester concentré alors que pour d’autres l’effet sera tout à fait inverse.
D’une manière générale, les sons aigus altèrent davantage la performance que les sons graves. Par ailleurs, des sons plus stables interfèrent moins avec les tâches humaines que les sons intermittents qui sont imprévisibles.
En sport
Donc dans le cas d’un sportif, si le bruit est de l’ordre d’un son prévisible, il sera plus facilement géré que s’il surgit de façon imprévisible. L’effet soudain peut déconcentrer et détourner son attention ce qui va automatiquement altérer sa performance. Cela peut être le fait d’un spectateur dont la voix devient dominante, un bruit de pétard dans la foule, ou une brutale montée du volume de la musique de fond. En parallèle ces mêmes cris provenant de la foule des spectateurs peuvent au contraire être vécu comme extrêmement stimulant par le sportif. Dans le contexte des sports d’équipe il est important de savoir que notre capacité à détecter des sons cibles noyés dans un bruit confus est souvent limité non par la résolution auditive mais par la capacité cérébrale à traiter l’information.
Quels types de bruits sont positifs pour notre organisme?
D’un point de vue général les bruits ambiants de la nature, les sons harmonisés comme certaines musiques sont positifs pour notre organisme.
Nous savons qu’en cas de stress c’est le système nerveux autonome qui prend les commandes avec accélération de certains paramètres et inhibition de certaines fonctions comme la digestion ou le système immunitaire. Des recherches poussées sur les effets de la musique sur notre physiologie montrent qu’elle agit sur le système parasympathique, frère jumeau du système sympathique. Si ce dernier est une sorte d’accélérateur, le deuxième est un ralentisseur. En entrant en action il vient protéger l’organisme des effets négatifs provoqués par le déclenchement de l’état de stress.
Ces effets se font sentir par un ralentissement de nos rythmes respiratoire et cardiaque, par une diminution de la tension artérielle, une détente musculaire et par l’instauration d’un état de calme. La musique douce et la musique classique ont un effet calmant pour les personnes stressées, qui se sentent nerveuses, voir angoissées. Dans ce cas, il faut veiller à ce que le volume ne soit pas trop élevé au risque de stresser l’organisme. Les bruits que l’on entend à la campagne sont bénéfiques pour les citadins.
Ces sons apportent un sentiment de bien-être, d’apaisement et de repos Prenez le temps d’écouter le son de la nature qui apporte de l’harmonie. Si ce n’est pas possible, écoutez les chansons contenant des bruits de ruisseaux, des feuilles et du vent pour vous détendre.
L’expérience Japonaise
Pour le sportif une étude menée par des universitaires japonais (Y. Hayakawa, H.Miki, K. Takada, et K. Tanaka au Yamano College of Aesthetics à Tokyo) démontre que la musique a un effet positif sur la coordination. Cette étude consistait à faire pratiquer le step à un groupe de 16 femmes de 50 ans (+/7,5) avec de la musique folklorique, avec de la musique aérobic et sans musique. Le test durait 60 minutes et chacune devait faire part de son ressenti à l’issue du test. Les sujets ont rapporté qu’ils se sentaient moins fatigués avec la musique que sans musique et que la musique aérobic améliorait leur vigueur et leur coordination.On peut conclure ainsi qu’une musique aérobic permet une pratique plus facile des exercices rythmés.
L’expérience Américaine
Prenons un autre cas l’endurance: Au contraire du sprint, elle requiert du calme et non de l’excitation, afin d’éviter que les muscles consomment leur carburant trop rapidement. Gare à celui qui écoute de la musique rythmée pendant une course de longue durée! Copland et Franks, deux chercheurs Américains, ont mené une étude en 1991 qui renforce l’hypothèse qu’une musique douce et lente réduit l’excitation physiologique et psychologique lors d’un effort en dessous du seuil anaérobie. Le seuil anaérobie est le seuil d’effort à partir duquel notre corps va produire de l’acide lactique et entrainer une fatigue rapide.
L’expérience consistait à utiliser 3 groupes de 8 étudiant de 24 ans. Le groupe A devait courir sur un tapis de jogging en écoutant de la musique populaire et rythmée. Le groupe B, lui devait courir en écoutant de la musique douce et lente. Et le groupe 3 lui devait courir sans musique.
Les chercheurs ont remarqué que le rythme cardiaque était plus bas chez le groupe B, pendant les 6 premières minutes d’effort, et que les pics du rythme cardiaque des autres groupes étaient plus élevés que pour le groupe B. Or si on diminue notre rythme cardiaque, l’oxygène est mieux consommé par les muscles, et donc on peut courir plus longtemps.
Cette étude confirme l’hypothèse que la musique calme augmente notre endurance.
L’expérience Anglaise
Autre facteur intéressant qui a été étudié ce sont les effets de la musique par rapport à la fatigue. Pour étudier l’influence de la musique sur la fatigue, voici les résultats de l’étude menée en 1999 par les chercheurs A. Szabo, A. Small et M. Leigh du Trent University de Nottingham en Angleterre.
L’expérience fut menée sur 24 candidats, hommes et femmes, soumis à un test d’effort sur vélo de d’appartement dans des séances comportant plusieurs phase avec de la musique lente (ML), de la musique rapide (MR), un changement de musique lente à rapide (MLR) et rapide à lente (MRL). Dans les deux dernières conditions, le rythme musical est changé lorsque les participants atteignent 70% de leur fréquence cardiaque maximal. Les candidats doivent fournir un travail de plus en plus conséquent jusqu’à épuisement. Les résultats montrent une capacité nettement plus élevée en terme de charge de travail dans les conditions MLR ainsi qu’une meilleure efficacité de ce travail. Le sportif est capable de fournir plus de travail pour une même fréquence cardiaque.
Par cette étude, les chercheurs ont montré les effets positifs d’une musique rapide lors d’un effort intensif.
Suite à ces recherches, ils ont également prouvé que la musique rapide détourne l’attention de la fatigue occasionnée par l’exercice. Plus le sportif est « distrait » par la musique, moins il sentira la fatigue et plus il sera capable de fournir des efforts.
L’expérience de Mills
Une autre étude réalisée aux États Unis en 1996 par le professeur Mills montre qu’écouter une musique au rythme élevé améliore les capacités physiques. Mills réalisa l’étude sur un groupe de 500 collégiens effectuant différents types d’exercices avec et sans musique. L’expérience montre une amélioration des capacités physiques pour le groupe travaillant en musique et plus particulièrement en musique au tempo élevé.
Pour conclure sur ce point, on doit retenir que la musique améliore de manière assez conséquente les capacités physiques d’un individu, surtout quand le tempo de celle-ci est rapide. Cela s’explique par le fait que le sportif fuit, d’une certaine manière, la fatigue en se focalisant sur la musique qu’il écoute.
A l’inverse cela signifie également il ne faut pas abuser de cette stimulation qui peut nous emmener à l épuisement parce que la personne aura négliger ou occulter la fameuse phase de récupération.
En résumé il existe différents type de bruits:
• des bruits qui, par leur intensité ou leur durée, vont être facteurs de stress pour tous.
• des bruits qui seront stresseur ou non principalement en fonction de notre interprétation et donc des références émotionnelles associées à ces sons.
• Enfin existent des sons ressourçants et régénérateurs souvent associés aux bruits de la nature comme celui du mouvement des vagues, de la pluie, d’une cascade ou du vent. Souvent ces sons vont être apaisants et donc facteurs de détente.
Conclusion
Le bruit peut devenir très vite une source de stress insidieuse et rester vigilant sur les nuisances sonores que nous pouvons produire comme sur celles qui nous entourent est nécessaire si nous désirons rester en bonne santé et garder une ouïe performante le plus longtemps possible.
Pascale & Marc Polizzi
mail: marco95@laposte.net
blog: www.SportNoStress.fr
Bienvenue sur Vie-No-Stress / Sport-No-Stress
La vie d’aujourd’hui exige de chacun de nous d’être au top de sa forme comme d’être capable à chaque instant de faire face, de donner le meilleur de soi-même bref d’être un “superman” ou une “super-women”, d’être un champion dans une multitude de disciplines! Un challenge qui n’est pas sans créer de nombreux stress car: pas question de décevoir, pas question de se laisser dépasser. Tous les domaines de la vie peuvent être concernés et les exigences, qu’elles soient d’ordre professionnelles ou privées, auront automatiquement des retombées sur notre équilibre personnel comme sur celui de nos relations. Restez “No-Stress” est la clef du bien-être et de la réussite.
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HYPERTHERMIE MALIGNE D’EFFORT par Elodie Lecante
ctobre 2012 en région parisienne, un dimanche de course, le départ d’un semi marathon va être donné en cette fin de matinée. La météo est particulièrement clémente, il fait pas loin de 20° en ce matin d’automne.
Après 18 km de course, un homme est aperçu en train de tituber sur le parcours.
Les secours sont alors demandés.
Il se retrouve sur le trottoir, totalement hagard, le contact est impossible, il est en état d’agitation difficilement contrôlable.
A l’arrivée des secours, il est installé dans l’unité mobile hospitalière (UMH). Plusieurs paramètres vitaux sont alors mesurés, tel que la tension, la saturation en oxygène, la fréquence cardiaque et sa TEMPERATURE. Oui, sa température, en rectale. Et là, le chiffre est sans appel….42°.
Le diagnostic est alors posé, c’est une HYPERTHERMIE MALIGNE D’EFFORT !
HYPERTHERMIE MALIGNE D’EFFORT, Mais qu’est ce que c’est??
C’est une augmentation de la température centrale pendant un exercice du à un travail musculaire intense.
Cela se présente par une hyperthermie > à 40°C et des signes neurologiques (agitation) et une rhabdomyolyse (destruction des fibres musculaires dont le contenu est libéré dans le sang circulant et les liquides extracellulaires)
Les conséquences peuvent être un trouble du métabolisme cellulaire pouvant conduire à une défaillance multi viscérale (de plusieurs organes).
Les signes neurologiques sont entre autre du à une hypoglycémie (baisse du taux de sucre dans le sang) et une hyponatrémie (baisse de la concentration de sodium dans le sang).
Les différents facteurs favorisants
Environnementaux :
-Une température ambiante élevée > 20°
-Un degré d’hygrométrie supérieur à 75% (degré d’humidité dans l’air)
-L’absence de vent
-L’absence d’acclimatation
Physique :
-Maladie infectieuse fébrile ou affection banale en cours ou récente
-Dette hydrique avant l’épreuve
-Déshydratation induite par une sudation profuse et non compensée durant l’épreuve
-Le manque d’entraînement
-L’obésité
Médicamenteux :
-Traitements limitants les mécanismes de thermorégulation (antidépresseurs, neuroleptiques)
-Prise de diurétiques
-Prise de médicaments stimulants contenants de la caféine ou des amphétamines
-Prise d’alcool ou de drogues
Vestimentaire :
-Une tenue non adaptée et ne permettant pas l’évacuation de la chaleur (éviter les vêtements imperméables)
Les risques encourus
L’hyperthermie d’effort peut être mortelle.
Sur le plan neurologique, cela peut aller de la simple obnubilation aux crises convulsives, voire un coma profond.
Sur le cardio-vasculaire, on observe une tachycardie (augmentation de la fréquence cardiaque), et éventuellement une l’hypovolémie (diminution du volume sanguin circulant), du à la déshydratation.
Sur le plan viscéral, on peut observer une atteinte hépatique (le foie), avec dégénérescence des cellules hépatique, et une atteinte rénale liée à la déshydratation.
L’urgence thérapeutique est au refroidissement
Le but : Accélérer la dissipation de la chaleur de l’enveloppe vers l’extérieur sans compromettre le flux sanguin.
Par exemple, l’immersion dans l’eau glacée n’est pas recommandée, elle entraîne une vasoconstriction (diminution du calibre des vaisseaux) réflexe intense qui empêche les échanges avec l’extérieur et des frissons….. source de chaleur !!!
Que faire : prévenir les secours : le 15 (SAMU), le 18 (les pompiers), les secours présents sur les lieux de la compétition.
En attendant, quelle attitude adopter:
-Installer la personne à l’ombre
-La déshabiller
-Dans la mesure du possible, créer un flux d’air
-Humidifier la peau, si possible à l’aide d’un brumisateur
-L’installer en position latérale de sécurité en attendant les secours si il y a des troubles de conscience
La prévention
Elle doit être basée sur une bonne éducation du sportif.
Elle repose sur l’application de mesures de bon sens.
En effet, il faudra éviter de pratiquer son activité physique aux heures les plus chaudes de la journée, un jogging à 14h en plein mois de juillet, même si on le pratique en pleine forêt, n’est pas raisonnable.
Il faudra observer des règles diététiques, telles que l’hydratation avec des boissons abondantes et légèrement salées, débutées avant l’effort, poursuivie pendant celui-ci et continuer après.
Une adaptation progressive à l’effort et l’acclimatation n’évite pas la survenue d’un coup de chaleur d’effort mais en diminue le risque.
Et bien évidement, il faudra savoir s’arrêter si cela ne va pas !
Elodie LECANTE
Animateur régional en athlétisme
Coureuse de fond et infirmière
en services d’urgences au SAMU 93
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Le petit dictionnaire médical du coureur à pied par Fabrice BEDIN
Le petit dictionnaire médical du coureur à pied par Fabrice BEDIN, Ostéopathe DO
Nous allons traiter aujourd’hui des différents termes médicaux utilisés à tort ou à raison par tout coureur. En effet, certains abus de langages ont abouti à la création de néologisme qui n’existent pas en médecine comme les foulures, les failures, … Ces derniers seront classés par structure anatomique touchée.
Un muscle est composé pour simplifier de 2 grandes parties :
– L’accroche sur l’os (le tendon)
– La partie entre ces accroches (le corps ou le chef musculaire).
Le petit dictionnaire medical du coureur a pied par Fabrice BEDIN
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Les causes et les préventions des tendinites par Thierry Zapha
Les causes et les préventions des tendinites du genou et du tendon d’Achille, Tendinite de la patte d’oie, Syndrome de l’essuie glace, Périostite tibiale par Thierry Zapha
La tendinite est une inflammation du tendon
CAUSES A RECHERCHER SYSTÉMATIQUEMENT DEVANT UNE TENDINITE
1- Erreur d’échauffement
-insuffisant en durée ,en intensité
-non progressif
-inadapté à l’âge
-trop intense
2- Modification de l’entrainement et de la compétition
-reprise après une interruption liée à une maladie ou aux vacances
-association avec des sports de loisirs incompatibles avec le sport
habituellement pratiqué
-rythme excessif des compétitions
Les causes et les préventions des tendinites par Thierry Zapha
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