Jimmy GRESSIER : « Je sais d’où je viens, et je sais où je vais » par Hubert Kerdellant

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Jimmy Gressier est entré dans l’histoire de l’athlétisme en devenant champion du monde du 10 000 mètres à Tokyo en 2025. Avec ce titre, il rejoint le cercle très fermé des Français sacrés sur la scène mondiale, décrochant une médaille d’or aussi éclatante qu’inattendue.

Et l’aventure ne s’est pas arrêtée là. Huit jours plus tard, sur la même piste tokyoïte, le demi-fondeur boulonnais a confirmé sa forme exceptionnelle en s’offrant une nouvelle place sur le podium : le bronze sur 5 000 mètres, en 12 min 59 s 33. Ainsi, celui qui a grandi dans le quartier du Chemin-Vert – le même que Franck Ribéry – repart du Japon avec deux médailles, symbole d’un parcours phénoménal et d’un talent désormais reconnu au plus haut niveau mondial.

« Je sais d’où je viens, et je sais où je vais »

Sur les longues distances depuis des lustres, la messe est déjà dite : ce sont les Africains qui se partagent le gâteau… jusqu’à cette journée du 14 septembre 2025. On s’en souviendra. Un gars originaire de Boulogne sur mer, déboule dans la ligne droite et au nez et à la barbe des seigneurs de la distance reine du 10 000 mètres, leur brûle la politesse pour devenir champion du monde de la spécialité. 15ème meilleur temps au départ on lui accordait, tout au plus, une place dans les dix premiers. C’est mal connaitre Jimmy Gressier. Un de ses coéquipiers en équipe de France junior prévenait d’avance : « Jimmy, c’est un chien qui a faim. Il ne lâche jamais rien. » À Pâques cette année, j’étais venu le voir dans son fief du Nord de la France. Je voulais en savoir plus sur sa personnalité et lui offrir mon livre sur Michel Jazy. Un gars du Nord au caractère bien trempé un peu à son image. Mon déplacement a été enrichissant. Au milieu d’un public attentif et admiratif, j’ai rencontré un athlète attachant, avenant, un champion d’exception.

À Boulogne sur mer, Avril 2024 – hkerdellant@posteo.de

À la rencontre du champion

En ce dernier jour ensoleillé du mois de mai, Jimmy Gressier, à l’initiative de la communauté d’agglomération du Boulonnais, partenaire des athlètes de haut niveau de la région, a donné rendez-vous, sur les réseaux sociaux, à toutes celles et ceux qui ont envie de faire un footing de 5 kilomètres (avec lui) le long des berges de la Liane. « Samedi, je donne rendez-vous à tous les Boulonnais pour un footing tranquille de partage et de plaisir. Venez nombreux, vous êtes les bienvenus. » Cortège étiré, en maillot orange, bleu, t-shirt blanc et noir, en short ou en collant, on pouvait apercevoir de l’autre côté de la berge, ces passionné(e)s de course à pied : hommes, femmes et adolescents qui, par une température douce et agréable, avaient à cœur, épaulé(e)s par le champion, de dérouler la foulée le long de la piste cyclable pour ensuite échanger sur le parcours et la vie d’athlète de haut niveau de l’enfant du pays.

Les journalistes sont friands de ces belles histoires qui, comme au cinéma, commencent mal et se terminent en apothéose. Particulièrement celles des sportifs inconnus, au grand cœur, qui par leur courage, leur générosité et leur talent, démontrent que dans la vie rien n’est joué d’avance. À cet égard, celle de Jimmy Gressier mérite également qu’on se penche sur elle. Pour cela, il faut faire un détour par Boulogne sur mer, premier port de pêche de France et ville natale du champion. Dans la ville, tout le monde connaît le quartier Le chemin vert, quartier prioritaire et synonyme de délinquance, d’incivilité, de chômage et de pauvreté. Coupé du centre-ville, il est constitué d’habitations collectives. C’est là que notre futur coureur de demi-fond long a eu, comme il le revendique, sa base, ses potes, son territoire. « Dans le quartier Le chemin vert, où j’ai grandi, la violence et la criminalité avaient pignon sur rue. Mon grand-père était dans le poisson, mon père maçon. Et quand il lui restait de l’énergie, il allait boxer. Je m’ennuyais à l’école. Comme pour mes frères, toutes les conditions étaient réunies pour que je les rejoigne et travaille dans le bâtiment ou au port. Un travail physique, dur, ingrat. J’y suis allé un jour pour voir. Levé très tôt le matin, pour quelques euros de l’heure, j’ai travaillé durement toute une journée. Je me suis dit ce n’est pas ça que je ferais dans la vie. Passionné de football, je voulais faire carrière. J’avais un bon niveau. J’ai même été sélectionné en équipe de France UNSS. » Très vite, Jimmy va se rendre compte que sa volonté, son désir et ses ambitions sportives ne suffisent pas. Que cela ne dépend pas que de lui. Que dans le milieu footballistique, plusieurs talents sont restés sur le quai à attendre le bateau qui n’est jamais venu. Mais il n’en démord pas. Il a faim. Il croit en son étoile. Il veut devenir footballeur professionnel. Ce n’est pourtant pas si simple que cela quand on place la barre si haute. Heureusement il est bien entouré : « Arnaud Dinielle, mon entraîneur d’athlé, qui était aussi mon préparateur physique en foot, m’a dit que j’étais bon au foot mais que j’avais plus de capacités à réussir en athlétisme. Il m’a dit que le foot, c’est pile ou face, alors que l’athlé, si je travaille, j’allais réussir. Alors j’ai choisi. »

Métier : coureur à pied

Jimmy Gressier pour la promo du livre de Michel Jazy avec Hubert Kerdellant

Aiguiser les pointes après avoir chaussé les crampons pour en faire un métier n’est pas une mauvaise idée. D’autant plus que Jimmy Gressier, en dehors de ses qualités exceptionnelles d’endurance et de motricité, est un dur au mal. Il a un caractère bien trempé, une vitalité débordante, un tempérament quelquefois excessif, des envies de faire exploser cette énergie qui va parfois dans tous les sens, ce qui peut se révéler être un atout dans un sport où les échecs, les désillusions, la souffrance, sont très souvent au rendez-vous.

En attendant, la vie implacable reprend ses droits avec ses drames et ses vacheries. La famille ne pouvant pas payer le loyer de la maison doit déménager. À six dans un 45m2 pendant plusieurs années, le futur champion va être brutalement réveillé par une réalité qui ressemble plus à une piste d’auto-tamponneuse qu’à un conte de fée. « Quand j’ai compris que je pouvais faire de l’athlé un métier, j’ai su alors qu’il ne fallait plus hésiter, qu’il fallait réussir économiquement pour aider ma famille ». De succès en succès, il va se faire un nom. Gagner de l’argent. Offrir à sa maman une maison à 200 mètres de la maison qu’ils avaient dû quitter pendant son enfance.

Il dit adieu à la banque où il était stagiaire et s’ennuyait à mourir et, à contre-cœur, au foot sa première passion. Il brûle les étapes, fait partie des meilleurs athlètes nationaux de demi-fond long, remporte des titres, répète à qui veut l’entendre sa fierté de porter le maillot de l’équipe de France.

Des débuts prometteurs remarqués

Quand il débute comme coureur, le Boulonnais crève l’écran : casquette vissée sur la tête, visière arrière, toujours aux avant-postes, reconnaissable à son maillot tricolore ou celui jaune et bleu du CA Boulogne sur mer. Par tempérament, en mode conquérant cela va de soi. Dans la catégorie junior et espoir, la plupart du temps, il en découd dans les labours avec un certain Jakob Ingebrisgsten, le Norvégien, futur champion olympique du 5 000 mètres. Un autre signe particulier qui fait partie de sa personnalité : le jeune athlète n’a pas sa langue dans la poche pour chambrer, déconner, dire ce qu’il pense. On sent chez lui cette joie de courir et ce plaisir de vouloir nous le faire partager. C’est peut-être pour cela qu’il s’affirme comme un leader, un boute-en-train qui prend ses responsabilités et assume ses choix sans tergiverser. Beaucoup aiment. Certains prennent son orgueil assumé pour de l’arrogance.

Aujourd’hui, après plus de dix années au plus haut niveau, si on devine dans ses yeux la même appétence pour les victoires, si on retrouve la même allure fougueuse, la mâchoire serrée, la ligne droite en ligne de mire, son look a un peu changé. Il a laissé aux vestiaires la casquette et porte désormais une barbichette à la Don Quichotte.  En compétition, Jimmy Gressier maîtrise mieux tous les paramètres relatifs à la tactique et la technique de la course, qu’il s’agisse de la route, du cross ou de la piste. En public, son franc parlé est ainsi mieux adapté aux circonstances.  Son comportement plus professionnel aussi.  D’aucuns diront qu’il s’est aguerri, a pris de la bouteille, fait le plein d’expériences. Nul doute. En substance, il est plus mature et serein. Les bons résultats, la progression des performances sportives sont le fruit d’un travail quotidien, de la juxtaposition du mental, du physique au service de sa personnalité. « En course, j’étais prêt à tout dévorer. Pas du genre à calculer, je bouillais d’impatience. Je partais souvent trop vite, je m’essoufflais et manquais de jus pour le final. Ce n’était pas mon point fort. Maintenant, je sais être en mode caméléon, faire le contraire », précise-t-il. Serein comme un pianiste qui prend les choses en main avant de s’asseoir et de jouer sa partition apprise sur le bout des doigts de pied, il suit dès lors, imperturbablement, le parcours que son destin lui a tracé. Il n’en faut pas plus pour ravir le public français.

Le Boulonnais fête de manière spectaculaire son premier grand succès international aux championnats d’Europe de cross en 2017, en effectuant à l’arrivée un plongeon dans la boue.  Pas étonnant qu’il gagne en cross, il s’entraîne la plupart du temps sur route ou en forêt, faute de piste près de chez lui. Il ajoute toutefois que : « le cross, c’est la bagarre, et j’aime ça. Je suis passé du foot à la course en m’alignant en cross. J’aime le cross. Me confronter au terrain boueux, aux conditions climatiques exécrables, au froid, à proximité du public, j’adore. Pour nous, footeux, l’entraîneur nous disait que c’était bon pour la caisse. »  Les résultats s’enchaînent, les chronos s’affolent :  En 2023, à Paris, il descend sous l’heure au semi- marathon et sous les 13 minutes au 5 000 mètres. Polyvalent, il s’essaye également sur le steeple, mais il avoue : « Ce n’est pas pour moi, l’effort ne me plaît pas ». Il est vrai qu’avec sa fougue, son impétuosité, calibrer sa foulée entre les haies, ralentir et repartir à la rivière, moduler sa vitesse de course pendant un peu plus de huit minutes, ce n’est pas de son goût. À la rigueur, fantaisiste par nature, il plongerait volontiers la tête la première dans la fosse pour faire le pitre, mais si c’est pour offrir la victoire à ses adversaires, jamais de la vie.

Fidèle à ses principes : bien dormir, bien s’alimenter, s’hydrater suffisamment, croire dur comme fer aux lendemains chantants, entretenir sa faim, Jimmy Gressier a maintenu à bord l’équipage qui l’a accompagné durant chaque traversée par bon ou mauvais temps. Que la pêche aux médailles et aux titres ait été bonne ou médiocre, il a fait confiance aux gens. Notamment à Arnaud Dinielle, son soutien de toujours. « J’ai deux coachs. Adrien Taouji, le responsable du demi-fond au pôle France de l’Insep à Paris, a embarqué dernièrement mais c’est pour des raisons administratives qu’il est officiellement mon entraîneur. » Ce dernier ne tarit pas d’éloges sur son protégé : « C’est un athlète prodigieux qui, quand il est chez lui, près de son public, sait se transcender. Cette année, au mois de mars, il a battu à Lille le record d’Europe du 5 000 mètres sur route.

Une tournée américaine réussie

Avant Lille, Gressier, jamais rassasié, part aux États-Unis en plein hiver pour faire une saison indoor : « J’étais en forme, on m’a dit que là-bas il y aurait du beau monde. Je voulais battre les records de France du 3 et 5 000 mètres en salle alors avec mes coachs on a souligné en rouge des dates sur le calendrier. » Le 1er février, dans la salle mythique de Boston, il bat une première fois le record de France du 5 000 mètres. Malheureusement, dans sa chambre d’hôtel, il apprend que son record risque de n’être pas homologué car le lièvre de service s’est arrêté une fois avant de reprendre la course ce qui est interdit par le règlement. Il enrage. Ne comprend pas. Lui n’a jamais rien demandé à l’organisateur de cette soirée de gala. Mais il n’est pas du genre à baisser les bras. Une semaine plus tard, toujours à Boston, il efface le record de France détenu par Azeddine Habz en 7’30’’18 et en se classe 3ème. « J’avais un peu les pétoches à l’idée de venir courir ici, surtout avec les athlètes qu’il y avait dans la course, c’était un niveau olympien (…) franchement c’est magnifique », a-t-il réagi après sa course. Il décide alors de rester une semaine de plus dans le pays de l’oncle Sam, à ses frais, et part à New-York courir un 5000 mètres au Millerose Game : « Je voulais absolument le record d’Europe. Alors je pars en mission. Pendant une semaine, je suis en mission, à l’échauffement je suis en mission, avant la course je suis en mission, dans ma tête, je suis en mission… à cause de l’injustice que j’avais vécu. Au BU David Hemery Valentine Invitation devant un public chauffé à blanc, il suit comme son ombre Grant Fischer, médaillé de bronze à Paris. « Je passe en 5’06 aux 2 000 mètres. J’avais le record d’Europe dans ma tête. Je vois dans les yeux de ma copine que je suis en train de faire un truc de monstre, alors je carbure. Puis je ralenti et je sais que je perds des secondes, sauf que moi je peux facilement gagner 5-6 secondes dans le dernier mille mètres en passant de 2’35 à 2’29, et à mon niveau c’est ce qui fait la différence de 13’ et 12’55. Donc dans ma tête je suis conscient de cela. » Son entraîneur expliquera plus tard : « Jimmy est capable, quand ça commence à faire très mal, d’éteindre son cerveau et repartir dans le dernier 600 mètres ». En 12’54’’92, il devient le nouveau recordman d’Europe du 5 000 mètres.

Aux JO de Los Angeles en 2028, une page reste à écrire

Dans la capitale de la Côte d’Opale, au siège du club d’aviron, point de départ de ce footing matinal convivial sur les berges de la Liane, c’est un Jimmy Gressier décontracté, souriant, qui se  plie  à  la  séance  de  dédicaces.  Mais  avant,  il  répond  aimablement  aux  questions  des coureurs amateurs venus l’accompagner. C’est une image peu commune, lui l’hyperactif qui se met à philosopher sur la course à pied. Il parle du temps qui s’éternise lorsqu’il était sur les bancs de l’école ou derrière un guichet à la banque. Du temps qu’il n’a pas vu passer pendant ces dix années de sportif de haut niveau. D’une ville à une autre, d’un continent à un autre, des championnats de France, d’Europe, du monde, des JO de Paris où en finissant 13ème, il bat le record de France du 10 000 mètres. Des invitations ici et là, des stages à Eldoret au Kenya ou en Afrique du Sud, des engagements auprès de ceux qui le soutiennent que ça soit la FFA, la communauté d’agglomération du Boulonnais ou le secteur privé. La présence régulière sur les réseaux sociaux, les rencontres avec son nouvel équipementier, les sollicitations des organisateurs de meetings, du club. Il ne sait plus parfois où donner de la tête ou si ses jambes vont le suivre. Il fait remarquer qu’il a une petite déception en lui. Malade, et neuvième de sa série, il n’a pas pu se qualifier pour la finale du 5 000 mètres des JO de Paris mais il ne cherche pas d’excuses. Il est satisfait et assume ses ambitions : « Je fais 9ème sur les 12 tours et demi. Je voulais absolument rester jusqu’à la cloche avec les hommes de tête. » Jimmy n’est pas du genre à s’emberlificoter dans des pensées nocives. Les questions pleuvent pêle-mêle : Los Angeles, 2028 ? Oui, il y sera mais sur le marathon. Auparavant, il y aura les championnats du monde en septembre cette année à Tokyo. Il se prépare intensivement sur le 5 000 et le 10 000 mètres. S’il fera des stages en altitude ? Oui, à Font-Romeu, à 1800 mètres d’altitude. Là-haut, il s’est acheté un appartement. S’il craint les Africains ? Il est catégorique : « Ingebrigsten, le norvégien, et d’autres coureurs européens et américains ont démontré que les Éthiopiens et autres Kenyans ne sont pas invincibles. Est-ce qu’il a recourt à un préparateur mental ? Non. Je pense qu’il faut prendre les épreuves de la vie comme une force. Les imprévus font partie de la vie. Il faut s’en servir pour avancer. Grandir. Moi par exemple il m’est arrivé de dormir dans un aéroport la veille d’une course où c’était la dernière chance pour réaliser les minimas pour les JO.  Je ne me cherche pas d’excuses.  Je prends avec une certaine sérénité ces impondérables. C’est vrai que le Boulonnais a des raisons de croire en ses chances. Si en France certains le battaient chez les seniors, aujourd’hui, soit ils stagnent, soit ils ont disparu. Lui, il a débuté à 17 ans et depuis, chaque année il n’a cessé de progresser. Il n’a pas eu de graves blessures. La souffrance, il a réussi à l’amadouer. Il maîtrise la plupart des paramètres et surtout, il n’arrête pas de souligner qu’il a une chance inouïe de faire le métier de coureur. Cette chance, c’est comme un ballon de foot qu’il faut aller chercher pour marquer des buts. Mais c’est aussi savoir faire des passes aux coéquipiers. Aussi le champion continue de se rendre dans les écoles et les collèges de la ville, il veut essayer d’inspirer des jeunes. « Je leur explique sans filtre que j’étais un petit con, mauvais à l’école, nul en anglais parce que je n’en voyais pas l’intérêt, et que je le regrette aujourd’hui, mais ce n’est pas parce qu’on grandit dans les quartiers qu’on finit délinquant », insiste-t-il. Sur sa chaise, il jette un regard circulaire. Plus de question ? Il sourit, veut se lever. Tout à coup, il se projette en avant : « Quand je serais grand- père … ». En attendant, restons au présent. Qu’il nous donne encore l’occasion de savourer notre plaisir devant notre écran.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Texte et photos : hkerdellant@posteo.de

Hubert Kerdellant à qui on lui doit ce portrait remarqué de Jimmy Gressier est né le 19 février 1952 à Morlaix (Finistère), Hubert Kerderllant a mené une double carrière dans le sport et l’enseignement. Ancien coureur de demi-fond (8’22’’7 sur 3000 m, 14’32’’3 sur 5000 m), il devient entraîneur diplômé en 1986 (également entraineur au grade A, grade le plus élevé en Allemagne) et accompagne de nombreux athlètes de haut niveau, parmi lesquels Christoph Meyer, Mohamad Ahansal (Maroc) plusieurs fois vainqueur du marathon des sables. ou encore Thomas Bartholome.Amor Dehbi (Algérie).

Après avoir travaillé aux Postes en France puis en Allemagne, il se consacre à l’enseignement à partir de 2004, d’abord à Brême, puis à l’Institut français et à l’université où il enseigne la langue et la civilisation romanes.

Également auteur, il publie plusieurs ouvrages sur l’athlétisme (Das Trainingskonzept des jungen Athleten, König der letzten 200 Meter), ainsi que des récits (Poste restante, 2013). Son dernier livre, Michel Jazy, une légende française (2024), témoigne de sa passion pour l’histoire du sport.

Vous pouvez contacter Hubert sur sa boite Email : hkerdellant@posteo.de