Du patient à l’athlète un chemin possible par Serge Olivares (MK)
Une action de prévention du service Santé de la ville de Gentilly
Colloque athlé/santé
Inactivité et santé :
En 2008, l’inactivité physique aurait été à l’origine de 5,3 millions des 57 millions de décès répertoriés à travers le monde. On a estimé que « 6 à 10% des quatre principales maladies non transmissibles (maladies cardio-vasculaires, diabète de type 2, cancers du sein et du côlon) seraient liées au fait de pratiquer moins de 150 minutes d’activité modérée par semaine »
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Mort subite du sportif Compte rendu de l’intervention du Dr AMORETTI
La mort subite du sportif représente 1200 à 1500 cas par an en France, dont 10 à 15 sportifs de haut niveau et une majorité d’hommes de plus de 35 ans.
Définition de la mort subite :
C’est une mort naturelle, ce qui implique la non prise de stupéfiants ou autre substances, qui n’est pas engendrée par un traumatisme et, qui est inattendue, sur un cœur supposé « normal ».
Il est à noter que l’étiologie de la mort subite est, dans plus de 90% des cas, un arrêt cardiaque sur une malformation ou une maladie cardiaque préexistante.
Chez le sujet jeune (moins de 35 ans), les cas d’une malformation touchant le ventricule gauche, le ventricule droit, les artères coronaires ou le réseau électrique semblent prédominants dans ce type de décès.
Pour la plupart, ces malformations présentent un caractère héréditaire qui est décelable par un examen cardiologique associé à la réalisation d’un Electrocardiogramme (ECG) de repos.
En France, la visite médicale de non contre-indications est obligatoire pour les activités physiques en club. Celle-ci est généralement effectuée en deux temps : le premier est un interrogatoire et le deuxième un examen physique. La pratique d’un ECG n’est, quant à elle, pas systématique, contrairement à nos voisins italiens.
Quelles recommandations possibles lors de la visite médicale :
– L’interrogatoire et l’examen :
Ils vont rechercher les antécédents de mort subite familiale, la recherche de cardiopathie (affections cardiaques de tous types), les signes fonctionnels liés à l’effort, durant ou en phase de récupération et de repos.
Chez le sportif entraîné qui se connaît bien, il faudra être vigilant aux sensations inhabituelles.
– L’ECG :
C’est un moyen de dépistage majeur et peu cher (15 euros).
Un consensus de la société européenne de cardiologie du sport, préconise une périodicité pour la pratique de cet examen à savoir :
Un ECG lors de la 1ère visite
Puis, un ECG tous les 3 ans jusqu’à l’âge de 20 ans
Puis, un ECG tous les 5 ans
Quels sont les moyens de prévention :
Certaines morts subites surviennent sur un cœur sain, lors d’infection virale provoquant une myocardite fulgurante (inflammation du myocarde qui est le muscle cardiaque). Cela représente 10% des morts subites sur cœur sain suite à un trouble du rythme cardiaque.
Dans ce cas, la prévention consiste à interdire tout effort physique important pendant la période d’infection virale.
Chez le sujet âgé (plus de 35 ans), la cause principale d’arrêt cardiaque est l’obstruction des artères coronaires par un processus athéromateux (formation de plaques constituées de dépôt de lipides et, notamment, de cholestérol) qui provoque un infarctus du myocarde ou un trouble du rythme. Les deux pouvant entrainer un décès soudain.
Dans ce cas la prévention consiste à, dans un premier temps, sélectionner les sportifs ayant des facteurs de risques (surcharge pondérale, cholestérol, diabète, tabac, HTA…) ou des symptômes anormaux pendant l’effort (douleur dans la poitrine, oppression thoracique, malaise, essoufflement inhabituel) et, dans un deuxième temps, leur proposer un bilan cardiologique de dépistage qui pourra, si besoin, inclure un ECG à l’effort sur un vélo ou tapis roulant.
Les grands principes à respecter :
Dans tous les cas, le Club des cardiologues du Sport recommande le respect des « 10 règles d’or »
1- Je signale à mon médecin toute douleur dans la poitrine ou essoufflement anormal survenant à l’effort
2- Je signale à mon médecin toute palpitation cardiaque survenant à l’effort ou juste après l’effort
3- Je signale à mon médecin tout malaise survenant à l’effort ou juste après l’effort
4- Je respecte toujours un échauffement et une récupération de 10 minutes lors de mes activités sportives
5- Je bois 3 à 4 gorgées d’eau toutes les 30 minutes d’exercice à l’entraînement comme en compétition
6- J’évite les activités intenses par des températures extérieures < -5°C ou > +30°C et lors des pics de pollution
7- Je ne fume jamais dans les 2 heures qui précèdent et suivent la pratique sportive
8- Je ne consomme jamais de substances dopantes et j’évite l’automédication en général
9- Je ne fais jamais de sport intense si j’ai de la fièvre, ni dans les 8 jours qui suivent un épisode grippal (fièvre + courbatures)
10- Je pratique un bilan médical avant de reprendre une activité sportive intense si j’ai plus de 35 ans pour les hommes et 45 ans pour les femmes
Prévenir la mort subite est un point essentiel à ne pas négliger. Tout d’abord la prévention passe par la traditionnelle visite médicale d’aptitude mais par la réalisation de différents examens tels : que l’ECG ou le test d’effort.
Certes ces derniers ont un coût financier, mais qui reste abordable et qui permettent la pratique sereine et adaptée d’un sport.
Pour terminer, il faut retenir que la prévention passe aussi par la formation des gestes d’urgences, et en particulier l’utilisation d’un défibrillateur automatique externe (DAE) présent sur la plupart des stades.
Elodie LECANTE
Animateur régional en athlétisme
Coureuse de fond et infirmière
en services d’urgences au SAMU 93
Pour adhérer à notre association ou avoir des renseignements, une seule adresse :
AEIFA, 16 rue Vincent Compoint 75018 PARIS
Courriel : aeifa@aeifa.com Internet : www.aeifa.com
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Information sur la possibilité du retrait du certificat médical de non contre-indication par Elodie LECANTE
A la suite du sujet sur « la mort subite du sportif », évoqué dans un précédent article, l’annonce faite le 2 décembre 2013 sur Europe 1 par Valérie Fourneyron, Ministre des Sport, peu poser questionnement sur le bien fondé d’une réforme qui pourrait faire son apparition à la rentré 2014.
Il s’agit de l’éventualité d’un changement concernant le certificat médical de non contre indication à la pratique sportive.
En effet, la Ministre souhaiterait passer à une visite médicale tous les 2 ans pour les enfants, quant aux adultes de moins de 40 ans en bonne santé, ils pourront utiliser le même certificat médical pendant 5 ans.
Toutefois la visite médicale sera beaucoup plus complète. Elle devra durer 30 minutes, pendant lesquelles le médecin devra ausculter le patient et même réaliser un électrocardiogramme.
Actuellement, selon l’article L231-2 du code du sport, l’obtention ou le renouvellement d’une licence sportive permettant la participation aux compétitions organisées par la fédération sportive qui la délivre, est subordonnée à la présentation d’un certificat médical datant de moins d’un an et attestant l’absence de contre-indication à la pratique en compétition de la discipline ou activité sportive pour laquelle elle est sollicitée.
Madame la Ministre, annonce que cette réforme permettrait de « faciliter l’accès au sport pour tous »
Mais selon Luc Duquesnel, président du syndicat des médecins généraliste Unof- CSMF, « on nous évoque que le certificat est un frein à la pratique du sport, mais aucune étude ne le prouve »
Toujours selon la Ministre, « le passage annuel ne satisfait ni le sportif, ni le médecin, ni la sécurité sociale. Notre objectif est à la fois d’avoir une simplification du dispositif et une responsabilisation des sportifs »
Pourtant, selon l’article L321-1 du code de la sécurité sociale, la délivrance d’un certificat médical ne donne pas lieux à un remboursement de l’assurance maladie.
De plus, selon Jean Paul Hamon, président de la fédération des médecins de France, « Une visite par an c’est un bon rythme. Elle nous permet de faire une vrai consultation de prévention qu’il ne faut pas négliger. C’est l’occasion de peser des patients, d’écouter leur coeur, vérifier s’ils n’ont pas de problèmes de dos », annonce t’il à l’express.
Toujours à l’express, Luc Duquesnel évoque que »Tous ces gens que l’on voit annuellement, qui sont en bonne santé, on peut faire un bilan avec eux, sur leurs vaccins ou de faire de la prévention sur le tabac auprès des jeunes qui ne consultent jamais habituellement. Désormais on ne les verra plus. On devra attendre que nos patients soient malades. » « Une visite annuelle est importante pendant l’adolescence, surtout dans une période croissance », ajoute-il.
De plus, pourquoi demander à un sportif de se responsabiliser, il n’est pas médecin !! Consulter, c’est être responsable !!
La responsabilisation passera par un questionnaire détaillé sur son état de santé, auquel devra répondre le sportif entre deux visites.
La ministre annonce au journal Le Figaro que « cette réforme n’est pas imminente. Nous sommes encore en plein groupe de travail avec le ministère de la santé, les mutuelles, les médecins, les fédérations sportives. »
Les 2 représentants des Fédérations de médecins demandent simplement une simplification en ce qui concerne la multiplication des délivrances de certificat médical.
Luc Duquesnel et Jean Paul Hamon, à l’express, annoncent « Il pouvait y avoir dix demandes de certificats différents dans l’année. Pour une pratique annuelle, pour faire de la zumba, puis une course à pieds, un stage sportif. C’était insupportable pour les patients. Il fallait faire quelque chose à ce sujet »
« Nous, on demande simplement la suppression de la multiplication des certificats annuels. Un certificat unique suffirait »
En ce qui concerne la Fédération Française d’Athlétisme, le Règlement Médical est institué en application du Code du Sport qui prévoit que les fédérations sportives veillent à la santé de leurs licenciés et prennent à cet effet les dispositions nécessaires.
Alors veiller à la santé des sportifs, de n’importe quel niveau qu’il soit, passe par un examen médical annuel. L’état de santé d’un sportif peu évoluer en 2 ou 5 ans, et si ces modifications ne sont pas ressenties par le sportif lui-même, telle une hypertension s’installant doucement ou un bilan sanguin perturbé, ne serait-ce que peu, comment le sportif s’en rendra t’il compte s’il n’est pas suivi annuellement, juste en répondant à un questionnaire ?
Eodie LECANTE
Animateur régional en athlétisme
Coureuse de fond et infirmière
en services d’urgences au SAMU 93
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Le relais 4x100m – Problématique du haut niveau


ISTANBUL, TURKEY – FEBRUARY 16, 2019: Athletes running 4×400 during Balkan Athletics Indoor Championships
Compte tenu des écarts réduits des performances individuelles chez les sportifs de haut niveau, ce qui est très déterminant dans l’efficacité d’un relais, ce n’est pas tant la vitesse de course que la qualité des transmissions. Par exemple, dans le relais 4x100m féminin des championnats d’Europe 1998, la somme des temps individuels des coureuses était de 44”24, et le temps du relais de 42”59, soit un gain de 1”65. Aux Championnats du Monde, ce rapport passe de 44”82 à 41”78, soit un gain de 3”04.
Dans un relais bien négocié, le coureur de haut niveau perd environ 1m/s entre l’entrée dans la zone et le moment de transmission. Il faut faire en sorte que la vitesse se maintienne jusqu’à la transmission, où une situation de tampon va se produire. Cette situation de tampon est inévitable, et ce d’autant plus que les vitesses sont grandes. Elle sera augmentée si des fautes ou des hésitations sont commises.
- Faire travailler les athlètes sans repères,
- Les faire travailler avec des marques très visibles (plus grandes que celles autorisées en compétition). Ceci permet aux athlètes de voir plus facilement à la fois le coureur qui arrive et la marque, et évite ainsi qu’ils ne se focalisent que sur la marque.

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Force et aptitude aérobie, les frères ennemis ? par Dr Laurent Bosquet
Force et aptitude aérobie, les frères ennemis ? par Dr Laurent Bosquet (Département de kinésiologie, Université de Montréal)
La pratique de la musculation a toujours inquiété les cardiologues. Leur vision, réductrice, limitait cette activité à une surcharge barométrique incompatible avec un système cardiovasculaire défaillant. Ainsi, l’objectif considéré comme primordial dans le réentraînement des cardiaques a longtemps été d’améliorer leur consommation maximale d’oxygène, en pratiquant exclusivement le travail en aérobie (endurance). Pourtant, une force musculaire adaptée aux besoins journaliers est plus utile qu’une consommation maximale d’oxygène élevée, qui est peu sollicitée dans la vie courante. Chez les sportifs, la classique cohabitation impossible entre entraînement aérobie et musculation a aussi longtemps été soulignée. Comme nous le résume ici très clairement le Professeur Laurent Bosquet, les idées dans ce domaine bougent.
Pour en savoir plus: Force et aptitude aérobie
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DU CROSS A LA PISTE ÊTRE PERFORMANT par Michel Dish
La place du cross dans la carrière et la préparation du coureur de demi-fond. Michel Dish nous montre qu’il n’y a pas de vérités, mais propose quelques lignes de conduit
Peut-on rester performant à la fois l’hiver en cross et l’été sur piste ou doit-on choisir l’une ou l’autre de ces deux activités.
Les athlètes et les saisons choisis ont été les suivants :
Nadir Bosch, saison 1995-1996
Vincent Le Dauphin, saison 1997-1998
Loïc Letellier, saison 2005-2006
Gaël Pencreach, saison 2004-2005
Abdallah Béhar, saison 1995-1996.
Pour chaque athlète sont présentés sa progression chronométrique et son palmarès, la problématique et la stratégie de la saison retenue, un résumé et une illustration du contenu de l’entraînement, enfin les résultats obtenus. Dans ce résumé ne seront pas repris la progression chronométrique et le palmarès des athlètes ces renseignements s’obtenant aisément sur le site de la F.F.A.
Nadir Bosch (saison 1995-1996)
Après une saison 94-95 caractérisée par l’entrée dans le très bon niveau français (Champion de France) la saison 95-96 avait pour objectif prioritaire la participation aux Jeux Olympiques et comme corollaires : un entraînement à faire progresser en volume et en qualité, une amélioration du niveau sur 1500. En raison du niveau foncier encore insuffisant de Nadir le cross ne pouvait pas représenter un objectif même secondaire.
L’entraînement foncier s’est déroulé sur 4 cycles de 4 semaines (3 semaines de développement, 1 semaine de repos relatif). Le volume de travail a été le suivant : 1648 km avec 17 séances de piste. A titre d’exemple sur les 8 séances de piste du 3° cycle, 5 ont visé le développement de la VMA avec un volume moyen de séance de 5500 m, 3 ont été un rappel de travail lactique avec un volume moyen de 2800 m.
Les résultats de la saison ont été : rien en cross, si ce n’est quelques cross dont ceux militaires obligatoires, un titre de Champion de France acquis dans le vent et le froid en menant la majeure partie de la course avec les minimas effectués de quelques dixièmes, et donc la participation aux Jeux Olympiques sur le steeple
Vincent Le Dauphin (saison 1997-1998)
La saison 96-97 a été marquée par une grosse progression chronométrique (17 secondes) et l’obtention d’un « titre » de Vice-Champion d’Europe espoir. En raison des études poursuivies, l’objectif prioritaire de la saison n’était pas sportif mais la réussite au concours du CAPEPS. Le temps restant disponible devait être exploité au mieux pour essayer de poursuivre la progression en visant une sélection.
Même protocole que précédemment : l’entraînement foncier s’est déroulé sur 4 cycles avec un volume de travail suivant 1316 km avec 17 séances de piste. A titre d’exemple les 7 séances de piste du 3° cycle, ont toutes visé le développement de la VMA, les séances les plus courtes étaient en sur VMA, le volume moyen de séance de 4800 m.
Pour ce qui est des résultats aucun résultat significatif en cross mais le CAPEPS a été brillamment réussi (19° sur 1000), le record sur steeple a progressé de 10 secondes (8’26″72) et Vincent a été sélectionné aux Championnats d’Europe.
Loïc Letellier (saison 2005-2006)
Athlète déjà expérimenté et disposant d’une grande liberté d’entraînement (militaire détaché) la saison 2005-2006 se caractérise par un double objectif : la participation aux Championnats du Monde de Cross et la participation aux Championnats d’Europe sur 10 000.
L’entraînement foncier s’est déroulé sur 5 cycles avec le volume de travail suivant 2020 km dont 16 séances de piste essentiellement orientées vers le développement de la VMA.
Les résultats de la saison d’hiver sont une sélection aux Championnats du Monde de Cross Court avec une 49° place très honorable à 36 secondes seulement du vainqueur et une position de 8° européen. Par contre c’est l’échec total de la saison sur piste. La cause principale est probablement le manque de récupération physique et nerveuse du au temps trop court entre les Mondiaux de Cross (1° avril) et les Championnats de France du 10 000 (16 juin) qualificatifs pour les Championnats d’Europe.
Gaël Pencreach (saison 2004-2005)
L’année 2004 fut un échec avec une non-sélection aux Jeux Olympiques. La cause en est un surentraînement caractérisé dû au trop grand désir de bien faire. La saison 2004-2005 était envisagée comme celle de la reconstruction sur le plan de l’entraînement avec un seul stage prévu (en altitude). En conséquence aucun objectif en cross n’était fixé et seule était visée une sélection aux Championnats du Monde. Un impératif à prendre en compte était l’appartenance au meilleur club français et donc l’obligation de participer de façon honorable aux compétitions collectives tant en cross que sur piste.
L’entraînement foncier s’est déroulé sur 4 cycles avec le volume de travail suivant : 1790 km avec 17 séances de piste. A titre d’exemple sur les 5 séances de piste du 2° cycle, 3 ont visé le développement de la VMA avec un volume moyen de séance de 6700 m, 2 ont été un rappel de travail lactique avec un volume moyen de 2900 m.
La participation aux cross dans le cadre du club a conduit au titre de Vice-Champion de France de Cross Court et donc à une sélection, non planifiée aux Championnats du Monde où Gaël a fini à une bonne 50° place (6° européen). Cela a perturbé fortement la suite de la préparation. Toutefois la saison de piste a permis d’obtenir sur 3000 steeple : la Médaille de Bronze aux Jeux Méditerranéens, le Titre de Champion de France, la sélection aux Championnats du Monde où il fût le 2° éliminé pour la finale. Les résultats de l’été auraient dû être bien meilleurs avec une meilleure fraîcheur. Mais il a fallu composer avec de nombreuses données : une sélection aux Championnats du Monde de Cross se refuse difficilement, les impératifs de club font partie du « jeu » ainsi que la participation aux Jeux Méditerranéens.
Abdallah Béhar (saison 1995-1996)
La problématique de la saison était le maintien du double objectif le cross avec les Championnats du Monde et la piste avec Jeux Olympiques. La question cruciale consistait plutôt dans le choix de la distance pour les J.O.: 5000 ou 10 000. Par goût Abdallah était plus tenté par le 5 000 que par le 10 000 mais l’analyse technique : potentiel du coureur (vitesse, résistance …) et de la concurrence inclinait plutôt vers la plus longue des deux distances. Le choix pouvait s’opérer assez tard dans la saison car la préparation avec objectif hivernal le cross était aussi bien compatible avec le 10 000 qu’avec le 5000.
L’entraînement foncier s’est déroulé sur 5 cycles avec le volume de travail suivant 2286 km avec 19 séances de piste. A titre d’exemple sur les 6 séances de piste du 5° cycle, 4 ont visé le développement de la VMA avec un volume moyen de séance de 6200 m, 2 ont été un rappel de travail lactique avec un volume moyen de 2300 m.
De façon lapidaire les résultats ont été 5° aux Championnats de France de cross et 76° aux Mondiaux et un abandon sur 10 000 aux Jeux Olympiques, donc très clairement des résultats assez loin de ce qui pouvait être escompté. Mais il s’agit plutôt d’un comportement en compétition car l’amélioration du niveau a été bien réelle et attestée par 2 performances majeures : 27’42″57 sur 10 000 et 7’35″80 sur 3000, cette dernière réalisée juste avant le départ pour les Jeux Olympiques et démontrait un excellent état de forme. On est dans le cas où les résultats en compétition sont très en deçà du niveau athlétique.
Quelques réflexions et règles générales
Ces quelques exemples illustrent différents cas de figure auxquels sont confrontés les athlètes et leurs entraîneurs. On a vu qu’il n’y a pas de réponse unique donc stéréotypée. Chaque tandem déterminera le schéma le mieux approprié en fonction des éléments qu’il a en sa possession et de la façon dont il perçoit la situation à gérer. Toutefois même s’il faut savoir être quelque peu opportuniste dans la gestion de la carrière des athlètes, quelques réflexions et « règles » ont sous-tendues les différentes approches.
Le cross est-il un moyen ou une fin ?
Dans la tradition française de l’éducation athlétique et du demi-fond en particulier le cross est régulièrement cité comme un moyen incontournable. Si, on ne peut pas nécessairement être aussi catégorique, ce moyen est certainement privilégié. C’est une forme d’éducation où le coureur développera la connaissance de ses sensations et sa capacité d’adaptation probablement mieux qu’un schéma plus structuré sur piste ou sur route. Le cross a donc sa place dans la formation du coureur. Par contre on ne peut être aussi catégorique pour un coureur plus déjà plus confirmé. Le cross doit être une fin pour un coureur qui y obtient ses meilleures performances soit par goût soit en raison de ses aptitudes physiques.
C’est une question de choix ou de possibilité pour ceux qui peuvent obtenir indifféremment des résultats en cross et sur piste. Dans ce cas doit être pris en compte dans l’élaboration des objectifs un certain nombre de paramètres. On peut citer la possibilité d’avoir 2 pics de forme dans une saison, cet aspect spécifique sera étudié au chapitre suivant, l’analyse de la concurrence et la possibilité d’enrichir son palmarès.
Pour les athlètes qui ne peuvent pas y briller le cross ne doit pas être une fin en soi.
Maintenant le cross doit il être un moyen et si oui est-il un moyen incontournable et obligatoire ?
Pour les athlètes dont l’objectif ou l’un des objectifs est le cross, la réponse s’impose d’elle même. Pour ceux qui n’ont qu’un objectif sur piste (ou sur route) la réponse est plus nuancée. Compte-tenu du fait que le cross nécessite pour être pratiqué honorablement un bon niveau foncier, l’inscrire au programme des compétitions hivernales peut être une bonne chose. En effet s’astreindre à une préparation longue parfois rebutante, dans des conditions climatiques souvent difficiles est parfois décourageant. « Justifier » à court terme un entraînement foncier par la participation à quelques cross où il faut faire figure honorable peut être une bonne chose et c’est donc un bon moyen : « je fais des bornes parce que je cours un cross dans x semaines. Mais si un athlète n’aime pas le cross et a suffisamment de volonté pour suivre un entraînement structuré à long terme les résultats estivaux peuvent être atteints sans intégrer forcément le cross dans la préparation. Certains coureurs y arrivent mais pas tous. L’objectif étant lointain le risque est grand de repousser à plus tard le début d’un entraînement sérieux. C’est le sketch de Coluche : je fais du sport, je commence demain.
On remarquera également que bien souvent nos coureurs sont intégrés dans des structures collectives (club, équipe de régiment …) et que l’absence totale de cross dans une saison est bien rare sauf en cas blessure.
Dans une même saison peut-on concilier cross et piste donc avoir 2 pics de forme ?
Il n’y a pas de réponse standard à cette question. On tiendra compte de quelques facteurs. En particulier quelles sont la faculté de récupération du coureur. Cette faculté est en fait multiple. Elle est bien sûr physique, si le corps ne suit pas on peut vouloir tout ce qu’on veut on n’obtiendra pas grand chose, mais elle est aussi nerveuse et aussi motivationnelle. Certains coureurs lorsqu’ils ont atteint un but essentiel pour eux mettent un certain temps avant de s’en remettre et il faut en tenir compte. On intégrera en outre les particularités du calendrier. Ainsi de combien de temps on dispose entre les 2 objectifs. De la même manière l’objectif doit être analysé de façon fine. Ainsi selon les coureurs les modalités de sélection sont à intégrer ou pas dans l’objectif. On a vu dans le cas de Loïc Letellier en 2006 qu’entre les Championnats du Monde de cross (1° avril) et la course de sélection pour les Championnats d’Europe (16 juin) le délai était certainement trop court (2 mois et demi) pour se régénérer. Pour un coureur de niveau plus courant, disons avec objectif les Championnats de France sans pouvoir prétendre à des sélections internationales en Grands Championnats les cross et piste peuvent généralement se concilier à condition de respecter entre chaque demi-saison une période de récupération.
Règles de construction des plans d’entraînement
Quelques règles ont été suivies dans la construction des plans des athlètes précités :
. 1 jour de repos hebdomadaire,
. pas ou peu d’entraînements durs enchaînés,
. pas ou peu de récupérations très courtes dans les séances,
. pas d’entraînement dur dans les 2 ou 3 jours précédents ou suivants une compétition,
. politique de stage à la fois en altitude et en plaine,
. 2 entraînements quotidiens de 2 à 4 fois par semaine (si possible).
Exemple de structuration d’une saison hivernale d’Abdellah Béhar
Cet exemple montre comment on peut concilier à la fois un nombre de cross relativement important (10) et respecter un temps de récupération et de préparation suffisant. La saison de compétition a été partagée en 2 demies-saisons séparées par un stage en altitude de 6 semaines. La première demi-saison ne constituait pas un sommet et ne comportait que des cross ou courses sur route sans objectif courus aux dates suivantes : 14/11, 21/11, 05/12, 12/12, 25/12. La seconde demi-saison devait correspondre à un pic de forme. Les cross ont été courus aux dates suivantes : 06/02, 13/02 (Championnat LIFA), 20/02, 06/03 (Championnat de France), 27/03 (Championnat du Monde).
Quelques remarques diverses
On peut se demander si le cross doit être utilisé pour les coureurs de demi-fond court. Quelques coureurs de demi-fond court ont en fait été polyvalents et disputaient le Championnat de France de cross (long, le cross court n’existait pas à l’époque où ils couraient) sont concernés entre autres : Michel Jazy, Philippe Dien, José Marajo, . On remarquera que ces références sont déjà anciennes et ne correspondent plus guère à ce qui se pratique aujourd’hui.
On notera enfin que certains bons coureurs de 5000 dont on pouvait s’attendre à ce qu’ils puissent obtenir de bons résultats en cross ne les ont jamais obtenus.
Michel Disch
Crédit Photo – Depositphotos – AEIFA
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Être performant – Ajuster l’entraînement en fonction de son profil physiologique
Être performant – Ajuster l’entraînement en fonction de son profil physiologique. Conférence de Grégoire Millet.
Etre performant – Ajuster l’entraînement en fonction de son profil physiologique. Conférence de l’Institut des sciences du sport, professeur Grégoire Millet. …
Ajuster l’entraînement en fonction de son profil
Nous vous invitons à regarder cette vidéo
http://www.youtube.com/watch?v=TKgdHCA55OU&list=TLAr68tacwpt_JugVDsBamgS11FFB2FMeh
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« Accompagner les sprinters vers le haut niveau lorsque l’on est entraîneur de Club
« Accompagner les sprinters vers le haut niveau lorsque l’on est entraîneur de Club : Expériences, difficultés et ressources » Par Olivier Darnal
Présentation de l’entraîneur :
Activité professionnelle actuelle :Agent de la police ferroviaire SNCF. Titulaire d’une licence STAPS en management du sport. Moniteur fédéral.
Ancien sprinter (N3 sur 60m, 100m et 200m). la pratique du sprint au sein d’un groupe spécialisé sur le sprint à Sarcelles ou le Stade de Vanves m’a permis de côtoyer des athlètes de tous les niveaux. J’ai également pu vivre, comprendre et analyser les contraintes de l’athlète, les méthodes d’accès aux objectifs et les leviers de la performance que j’enseigne aujourd’hui.
J’ai développé un réel engouement pour le sprint au cours de ces 5 années de pratique intense. Cette passion m’a conduit à me documenter au travers d’ouvrages de référence, à comprendre les démarches physiologiques et à bâtir des programmes les intégrant. J’ai par ailleurs toujours veiller à adapter les connaissances acquises au niveau et à la maturité du groupe. J’ai pour ma part acquis la conviction que la technique était essentielle et j’ai donc voulu comprendre ce qui menait les meilleurs à ce niveau. J’ai par conséquent pris pour habitude de visionner et de décortiquer les courses des grands rendez vous de l’athlétisme international.
Présentation du club support :
AAPFA 95. Fusion du CM Garges et de l’ASS Sarcelles. 4ème club du val d’oise.
Actuellement l’AAPFA 95 est le plus important club d’athlétisme de l’est du Val d’Oise
et le seul club sportif de la communauté d’agglomération du Val de France.
Présentation du groupe d’athlètes et des athlètes les plus significatifs (palmarès sommaire et sélections internationales principales) :
Groupe mixte de sprinteurs avec une dominante de jeunes femmes.
Les filles :
Championnes de France de relais 4X100 et 4X200 en 2005.
Vice-championnes du 4X100 et championnes de France du 4X200 en 2006.
Myriam Soumaré : Palmarès fourni dès Junior, âge auquel elle a rejoint le groupe.
De nombreux titres de championne de France sur 60m, 100m et 200m.
Récemment : Médaille de bronze aux championnats d’Europe espoir sur 100 m.
DEBRECEN, 2007.
Championne de France Élite du 200m indoor cet hiver.
Les garçons :
Daman Camara : 5ème des championnats de France Espoirs en 2005 sur 400 m plat en 47‘’67.
Marc Macedot : Sélection pour la coupe d’Europe en salle à Moscou pour le relais 800-600-400-200.
Champion de France Espoir du 400 m en salle cet hiver. Meilleures performances
cet hiver : 21’’72 et 47’’99.
C’est développer et maîtriser un ensemble de méthodes et de techniques afin de mener des athlètes à fort potentiel au maximum de leurs capacités.
Plus largement, je ne réduis pas le haut niveau au bagage génétique mais je considère aussi l’engagement de l’athlète, sa rigueur et la qualité de son travail. Il m’arrive ainsi de voir du haut niveau de préparation physique et mentale chez des
athlètes qui font moins parler d’eux.
Implication de l’entraîneur :
C’est une implication de tous les instants. Depuis le bureau qui échafaude la programmation jusqu’au stade, mon seul objectif est de contrôler avec l’athlète, tous les paramètres de sa préparation. A mes yeux, seule une implication totale conduit
aux objectifs fixés.
Implication de la part de l’athlète :
Elle varie en fonction de son niveau de motivation, des raisons pour lesquels l’athlète choisi sa discipline et y persévère. L’expérience m’a démontré que, quelque soit la nature des motivations de l’athlète, je parviens à atteindre les objectifs tant que celui ci parvient à se mobiliser suffisamment pour me laisser un espace de travail.
Implication de la part du club :
Les possibilités de l’AAPFA ne sont certainement pas au niveau des grandes enseignes de l’athlétisme français. Pourtant une section de sprint performante y a vu le jour. Nous sommes donc confrontés à une situation un peu paradoxale ou les moyens ne sont pas toujours à la hauteur des ambitions. Ce qui en revanche me fait plaisir, c’est de constater que l’attachement des athlètes pour le club n’a quant à lui jamais fléchi !
La détection :
Chaque année, plusieurs coaches du club collaborent avec les sections sportives des collèges des environs dans le cadre de l’UNSS. Ce dispositif permet d’encourager des jeunes qui le désirent à poursuivre leur initiation en club.
Qu’est ce qu’un athlète de talent ?
Qu’est ce qu’un athlète de haut niveau ?
Un athlète de talent est pour moi un athlète qui, pourvu d’un bagage technique minimum ou inexistant, est capable de performances étonnantes. Ce talent doit être exploiter en respectant les attentes de l’athlète.
Un athlète de haut niveau est un athlète de talent qui a su s’adapter à une hygiène de vie et accepter les charges de travail qui lui sont proposés par son entraîneur, le tout dans un climat de confiance et de respect mutuel. Cela implique des qualités de Détente, explosivité, combativité, capacité cardio-respiratoire.
Le groupe :
Le profil du groupe d’athlète s’est enrichi vers le haut avec l’éclosion de certains athlètes au niveau national. Il y a toujours eu des athlètes de niveau Régional et inter régional qui constitue la base du groupe. La bonne entente est un facteur de cohésion qui favorise une bonne ambiance de travail. Les relais participent à la cohésion du groupe. Ils rendent certaines séances de sprint plus ludiques. De plus l’ expérience acquise est réutilisable
Les installations :
Avantages : Double-site, salle de musculation, tribunes, des pistes en très bon état dont une neuve.
Limites : Obligation parfois de faire des groupes de niveau.
L’organisation des stages :
Deux stages LIFA par an. Étant encadrant LIFA, j’accompagne les athlètes de mon groupe qui sont invités par la LIFA. Je m’organise pour coordonner leur préparation en fonction de ces dates afin de profiter du travail bi-quotidien.
Le dopage ?
Je n’y ai jamais été confronté, mais mon groupe est mis en garde
Relations avec les institutions :
Mes relations avec le club sont bonnes, je collabore avec la LIFA pour l’encadrement de stage, et avec la fédération mes relations sont naissantes et je les apprivoise au fil des performances de mes athlètes phares.
En ce qui concerne l’aspect médical, je collabore avec un kiné du sport spécialisé dans l’athlétisme.
Relations avec la filière de haut niveau fédérale :
J’ai bien compris l’importance de l’aspect psychologique pour le bien être de l’athlète, et je suis convaincu que dans certains cas et en dépit des structures sophistiquées et du cadre d’hébergement, l’accession d’un athlète à un pôle doit faire l’objet d’une réflexion au cas par cas, car un systématisation fédérale pourrait nuire à l’évolution et à l’épanouissement d’un athlète coupé du milieu dans lequel il a ses repères.
Pour adhérer à notre association ou avoir des renseignements, une seule adresse :
AEIFA, 16 rue Vincent Compoint 75018 PARIS
Courriel : aeifa@aeifa.com Internet : www.aeifa.com
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Accompagner son athlète vers le haut niveau par Ph. Lefèvre
L’accompagnement d’un athlète vers le haut niveau implique une disponibilité quotidienne pour un entraîneur de club qui veut continuer par ailleurs à s’occuper des autres. Pour l’athlète la charge d’entraînement doit augmenter progressivement pour devenir parfois bi -quotidienne.
En ont – ils tous les deux la disponibilité ? Seulement dans quelques cas particuliers, d’où parfois la nécessité des pôles.
Le club doit pouvoir s’adapter en allégeant la charge de l’entraîneur ( engager un autre entraîneur à ses côtés…), en accompagnement financièrement la carrière de l’athlète ( plus de déplacements, suivi médical, aide à la formation ou au logement…) en appui sur ses partenaires locaux ( villes, conseil général…). Est il assez structuré pour que ce ne soit pas à l’entraîneur de remplir ces tâches ?
La détection : Elle devient de plus en plus difficile à l’école car les jeunes présentent de plus en plus de lacunes au plan moteur et les profs d’EPS ne peuvent accomplir de miracles !
D’une part, nous constatons tous, depuis plusieurs années l’affaiblissement moteur et physique d’une majorité de nos élèves.
De nombreuses enquêtes le confirment tel le rapport Saulnier (2004) :
La diminution du potentiel physique des enfants est due à la baisse très importante de l’activité physique sociale de tous les jours.
Cet état est souvent aggravé par un excédent de masse corporelle préjudiciable à la pratique des APS
Avant :
activités physiques sociales quotidiennes ce qui amenait les enfants avec un bagage moteur suffisant à l’entrée en 6ème.
L’EPS proposait donc une initiation aux techniques sportives
Aujourd’hui :
peu d’activités physiques sociales + excédent de masse corporelle, donc peu de pré-requis moteurs à l’entrée en 6ème. L’EPS propose alors une remise à ,niveau physique. D’autre part nous savons tous que la pratique de l’athlétisme nécessite un pouvoir minimum au niveau physique et moteur pour entrer dans l’activité. Et qu’en plus, elle fait appel à des valeurs (travail, effort, patience dans l’attente des résultats, respect des adversaires) qui ne sont plus très attractives pour les élèves.
L ‘athlète de talent : je n’invente rien, d’autres entraîneurs sauront fort bien le dire : moi je recherche l’élève qui a du « pied » et qui court vite car le haut niveau n’est accessible qu’à ceux qui peuvent faire très très vite ce que font (parfois de façon plus coordonnée) leurs camarades
d’entraînement .
Le groupe : là encore je n’invente rien : je reste convaincu qu’il faut passer par le collectif pour permettre l’épanouissement individuel. Donc bien sur j’accorde une place de choix au travail du relais.
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Former des athlètes de haut niveau par la voie de la plurispécialisation par Bertrand VALCIN
Les plus grands champions français sont passés par cette formation. Guy Drut, Stéphane Caristan, Jean Galfione, Ladji Doucouré, ont pratiqué les épreuves combinées au minimum jusqu’en cadet avant de se spécialiser et d’atteindre le haut niveau senior dans une épreuve donnée.
De plus, en France les meilleurs sauteurs pratiquent les épreuves combinées à l’image d’Eunice Barber, championne du monde en longueur ; Marie Collonvillé (6 m 67 en longueur et 1 m 86 en hauteur). Mais également des décathloniens internationaux tels que Roman Sebrle (8 m 11 en longueur), Tom Pappas (2 m 21 en hauteur)
Pour en savoir plus: FORMATION PLURIDISCIPLINAIRE
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