Le mystère des calories disparues par Denis Riché
Toute la diététique moderne s’articule autour de la notion de calories. Seulement, on oublie souvent de préciser les imperfections de la mesure. Manifestement, les calories ne pèsent pas la même chose pour tout le monde!
A la fin de l’année 2005, Gérard Guillaume, médecin de la formation cycliste « La Française des Jeux » a rendu publics les résultats tout à fait étonnants d’une étude réalisée lors du Tour de France 2004 (*).
Chaque jour, on comptabilisait précisément les apports énergétiques des coureurs et l’on estimait le plus justement possible leurs dépenses sur base d’enregistrements de fréquence cardiaque et de puissance de pédalage. En général, les deux valeurs coïncidaient plus ou moins autour d’une moyenne de 5000 calories par jour. Jusque là, tout paraît donc assez normal. Mais les auteurs de l’étude furent interpellés par le cas d’un coureur qui, en dépit d’une absorption de portions alimentaires ridiculement faibles (autour de 2300 calories par jour) ne perdait pas vraiment beaucoup de poids. Voilà qui pose question. Comment se fait-il qu’un homme puisse dépenser plus d’énergie qu’il n’en reçoit? Cette observation en rappelle une autre, tirée du contexte beaucoup plus tragique de la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Lorsqu’on a libéré les prisonniers des camps de la mort, on s’est aperçu que plusieurs d’entre eux avaient survécu avec un apport calorique qui aurait logiquement dû les condamner à mourir d’inanition. Le professeur de médecine Marian Apfelbaum (Université Xavier Bichat), lui aussi rescapé des camps nazis, considère que l’apport énergétique moyen des déportés était inférieur à 800 calories par jour.
Mathématiquement, il en aurait fallu plus du double pour tenir le coup.
Encore une fois, on se demande comment tout cela est possible. Certaines personnes semblent à même de tirer de l’énergie de nulle part. Pour d’autres, c’est l’inverse. Il arrive ainsi que des prises de poids parfois massives sanctionnent des conduites alimentaires relativement banales. On doit alors se rendre à l’évidence. Le métabolisme est capable d’adapter sa réponse dans des proportions qui rend notre système de comptabilité calorique très approximatif.
Ainsi est née la calorie
Les premiers travaux sur les calories remontent au début du XIXe siècle. On désigne ainsi la quantité de chaleur nécessaire pour augmenter d’un degré la température d’un millilitre d’eau. Les physiciens ont ensuite délaissé cette unité de mesure au profit du joule. Mais les physiologistes s’en sont emparés en se fixant pour objectif d’apprécier le coût de n’importe quelle activité physique (marcher, courir, dormir) et de déterminer conjointement la richesse énergétique de la ration. Ces travaux ont débouché sur la mise en évidence du rôle déterminant de la respiration dans le processus de vie. La consommation d’oxygène est apparue comme la clé de voûte de toutes les réactions de l’organisme et on a compris que, grâce à elle, on pourrait remonter à la source des réactions. Dès la fin du XIXe siècle, il était possible d’exprimer en calories la production de chaleur des organismes vivants en se basant sur le relargage du gaz carbonique dans l’air expiré. A partir de là, on pouvait aussi attribuer une valeur énergétique à différentes catégories d’aliments. Il suffisait de faire brûler n’importe quoi dans un système clos en présence d’oxygène et sous la pression atmosphérique ambiante pour estimer ensuite la valeur calorique à partir de la quantité de gaz carbonique dégagée. On constata ainsi que la combustion d’un gramme de sucre ou de protéine délivrait toujours la même quantité d’énergie (4 kilocalories), que l’alcool faisait un peu mieux (7,1 kilocalories) et que le record était détenu par les graisses (9 kilocalories). De façon un peu audacieuse, on a extrapolé ces observations à l’ensemble des organismes vivants. Ce faisant, on commettait déjà une petite erreur.
Certains constituants de notre ration servent à tout autre chose qu’à apporter de l’énergie. Les protéines par exemple. Certes, elles peuvent être utilisées comme carburant d’urgence. Mais la plupart du temps, elles sont utilisées pour renforcer nos tissus. Cette situation prévaut également avec certains acides gras essentiels dits « constitutifs » notamment pour le rôle essentiel qu’ils jouent dans la formation des membranes. Une partie de l’alimentation échappe ainsi aux filières énergétiques, ce qui n’apparaissait évidemment pas dans les premières estimations des scientifiques. Mais cette étape était néanmoins nécessaire pour pouvoir établir les premières tables caloriques des aliments et mener ensuite des enquêtes alimentaires. On allait enfin pouvoir comprendre et analyser des phénomènes aussi étranges que l’amaigrissement et la prise de poids.
Les tables de calculs
Pour déterminer les apports énergétiques d’un individu, il suffit de comptabiliser tout ce qu’il ingurgite et se reporter ensuite aux tables caloriques. En théorie, rien de plus simple. Sur le plan pratique en revanche, cela se complique méchamment. Il est très difficile en effet de mesurer précisément les apports caloriques d’une personne. Surtout dans les enquêtes à large échelle. Dans la célèbre étude « Suvimax » par exemple (**), les chercheurs ont procédé à l’aide de photos dans le cadre d’entretiens personnalisés. Celles-ci représentaient des portions croissantes de différents aliments. On pouvait par exemple voir une assiette avec l’équivalent de 120, 150 ou 300 grammes de riz cuit. Le sujet devait désigner l’assiette qui lui semblait le mieux correspondre à ses habitudes. Même chose pour les pommes de terre ou les pâtes. Il fallait pointer la bonne assiette et recommencer l’opération pour chaque aliment, chaque plat, chaque repas. Notez que cette façon de faire est assez exceptionnelle. En général, l’enquête diététique se contente d’établir des approximations sur la base d’indications floues telles que « petite », « moyenne » et « grande » portion. On peut évidemment être plus précis. Mais cela implique beaucoup de dévouement de la part des sujets de l’étude qui doivent peser chaque aliment avant de le consommer.
Pour cela, on doit placer l’assiette sur la balance avant et après chaque repas en faisant bien attention de ne pas mélanger les différentes catégories de produits! L’une des méthodes les plus classiques consiste à tenir cette comptabilité pendant quatre jours (dont un samedi ou un dimanche) et d’analyser les résultats à la lumière des réponses apportées à un questionnaire précis. Ce système apparemment sans faille possède néanmoins un gros défaut: il est tellement contraignant que les sujets simplifient radicalement leurs habitudes durant la durée de l’enquête. Par exemple, au lieu de peser une cuillerée de chou rouge, une de carottes râpées et deux de céleri rémoulade, que la personne aurait spontanément choisies, elle se contentera de manger quatre portions de carottes.
Certaines habitudes culinaires disparaissent complètement. Imaginez-vous en train de préparer un gratin. Il vous faudra mesurer le poids de chaque ingrédient, puis renouveler l’opération avec les restes laissés dans votre assiette. Plutôt manger de la purée. Évidemment, ce type de décision n’est pas très satisfaisant du point de vue des enquêteurs parce qu’une distorsion apparaît là encore entre les résultats et la réalité. Dans le premier cas, on se fait une représentation relativement fausse d’habitudes exactes. Et dans le second, on aboutit au contraire au reflet juste d’habitudes fausses (1, 9). Pour être plus précis dans la détermination de l’apport calorique, il existe un troisième système: celui de la « double pesée ». De quoi s’agit-il? Le sujet testé est suivi comme son ombre par un enquêteur qui reproduit ses faits et gestes à l’identique. A chaque fois qu’il sélectionne un aliment, son ombre fera de même en déposant sur le plateau de la balance une portion de même type et de même quantité. Tout est alors soigneusement pesé. Évidemment la mise en place d’un tel système nécessite beaucoup de moyens et une infrastructure particulière. On peut même craindre que ce simple changement d’univers n’influence les comportements. Le problème sera alors de savoir quel est le degré de concordance entre ce que le sujet aura mangé dans le cadre de l’étude et ses habitudes tout le reste de l’année. Face à toutes ces difficultés, on finit toujours par recourir à des compromis.
Des coureurs en cage
La question des dépenses est tout aussi complexe. La méthode la plus fiable d’évaluation repose sur l’enregistrement des paramètres de la respiration. Seul petit problème: cela implique de porter un masque en permanence ou de vivre dans une cage de verre. Ce genre d’expérience a néanmoins été mené par le passé. Notamment chez les sportifs. Lors d’une étude célèbre, le chercheur hollandais Fred Brouns était parvenu à recréer in vitro les conditions rencontrées par les coureurs lors du Tour de France. On peut également procéder par extrapolation en se basant sur d’autres paramètres comme les courbes de fréquence cardiaque (13). Ou se reporter à des tables de calculs. On sait qu’on dépense en moyenne 1 calorie par kilo de poids et par kilomètre en courant. En général, cela permet de se faire une idée relativement précise des dépenses lorsqu’il s’agit d’analyser un groupe de personnes. En revanche, la marge d’erreur reste importante lorsqu’on s’abaisse au niveau individuel et certains des sujets semblent échapper alors aux règles mathématiques. Par quel miracle?
Exemple évaluation de la dépense énergétique : source www2.ac-lyon.fr
Mimoun ou Anquetil
Pour les coureurs de la Française des Jeux, le Tour de France 2004 aura été une aventure à la fois sportive et scientifique. Tous les jours, les portions alimentaires étaient soigneusement pesées. On relevait aussi les moindres évolutions du poids et l’on procédait à une estimation quotidienne du taux de masse grasse par la méthode des plis cutanés. Enfin, on enregistrait tous les efforts en relevant les chiffres de puissance de pédalage et de courbe cardiaque. A la fin de l’épreuve, toutes ces données ont été acheminées au service de Médecine du Sport de la Pitié-Salpêtrière qui s’est ensuite livré à un gros travail d’analyse. Il est apparu que les coureurs consommaient une ration moyenne de l’ordre de 5000 calories par jour, avec des pointes plus importantes lors des étapes de montagne. On restait néanmoins très en deçà des chiffres habituels cités par les experts. « Je pense que les anciennes estimations de 9000 calories par jour surestimaient l’apport moyen sur une telle course », note Gérard Guillaume. « Aucun de nos coureurs ne mangeait autant! » L’étude a aussi démontré une perte de poids moyenne d’environ deux kilos sur la durée de la Grande Boucle. Or, chacun de ces kilos perdus représente un équivalent calorique de 8000 calories. Si l’on retranche du total les deux journées de repos et le prologue, ce déficit se constitue donc sur 17 jours de course, ce qui revient à un déficit journalier d’environ 800 à 1000 calories.
Voilà qui explique en partie le décalage observé entre l’évaluation des apports et celle des dépenses. Dans l’ensemble, les chiffres des deux colonnes montraient une bonne concordance. Mais ces moyennes cachaient aussi des cas tout à fait étonnants comme celui de ce coureur qui mangeait moitié moins que les autres et qui tenait néanmoins sa place dans la course sans subir le spectaculaire amaigrissement auquel on aurait pu s’attendre. Son nom ne nous a pas été révélé, mais on sait simplement qu’il ne s’agissait pas d’un novice et qu’apparemment, cette manière frugale de s’alimenter était représentative de ses habitudes. Voilà qui conforte bien l’hypothèse d’une importante diversité des métabolismes comme le pressentait déjà le professeur Creff dans les années 60 (3).
Il avait ainsi estimé qu’à dépense énergétique quasi équivalente, Alain Mimoun maintenait son poids corporel avec un apport calorique trois fois moindre que celui de Jacques Anquetil, soit 2000 calories par jour pour le coureur à pied contre 6000 pour le cycliste. Bien sûr, il fallait prendre ces chiffres avec des pincettes compte tenu des erreurs inhérentes à l’estimation des besoins énergétiques et de la dépense calorique. Mais cela confirme néanmoins une grande hétérogénéité des cas. Lors des grandes enquêtes de santé, il n’est pas rare de relever des différences de l’ordre de 500 à 600 calories/jour entre deux individus de même corpulence et de même activité. De tels décalages existent encore entre l’estimation des dépenses et des entrées chez des athlètes dans les sports d’endurance (5, 10) ou dans une discipline comme le rugby (4).
Cette énigme des « calories disparues » interpelle évidemment le monde scientifique. Manifestement, il existe un paramètre dans l’alimentation humaine que les méthodes actuelles ne permettent pas d’appréhender.
De quoi s’agit-il? On trouve un début de réponse sous la plume de Jean Trémolières qui subodorait déjà l’existence de tels mécanismes d’adaptation il y a trente ans (12). L’Homme diffère de la machine à vapeur, expliquait-il. Il faut le voir comme un « système ouvert » qui ajuste en permanence ses dépenses énergétiques en fonction de la situation. Le calcul des calories sur un strict point de la thermodynamique ne convient pas à la complexité des êtres vivants. Dans un tube à essai, une flamme ne diminue pas d’intensité à mesure que les réserves en carburant s’amenuisent. Dans l’organisme, au contraire, on adapte à tout moment notre train de vie à nos disponibilités de l’instant.
La thyroïde aux commandes
La question se pose désormais de savoir comment ce phénomène prend place et en vertu de quoi il évolue. Face à cette nouvelle question, on raisonne souvent de curieuse façon en s’attardant sur les aspects énergétiques liés à l’activité musculaire. Or, ceux-ci fluctuent relativement. En d’autres termes, le fait de grimper un col à du vingt kilomètres/heure ne permet pas de faire beaucoup d’économies. On peut évidemment supposer qu’il existe des rendements légèrement différents entre coureurs mais cela ne suffit pas à expliquer les différences observées sur le plan alimentaire. En revanche, on peut jouer sur d’autres dépenses, surtout celles dites du « métabolisme de base ». Rappelons que ce terme désigne l’énergie dépensée par notre organisme pour assurer son maintien en vie: température, digestion, respiration, battements du cœur, production d’hormones, etc. On l’estime habituellement à 1000-1500 calories par jour. En clair, il s’agirait de la dépense énergétique d’une personne qui resterait couchée toute une journée dans une pièce à 20 degrés. Elle paraît incompressible et pourtant, on observe des fluctuations importantes d’une personne à l’autre. Ce métabolisme de base comporte en effet quelques postes inutiles qui ne servent qu’à dépenser de l’énergie sans véritable bénéfice de santé. On les appelle « cycles futiles » en français ou « metabolic cycles » en anglais ( 8, 12). A quoi servent-ils? A rien ou pas grand-chose. De manière imagée, on peut les comparer à la situation d’un Parisien qui ferait l’aller-retour sur Orléans pour acheter un pain, alors qu’un boulanger exerce en bas de chez lui. Pourtant, ce gaspillage n’est pas non plus totalement gratuit. Il permet d’entretenir les filières métaboliques et offre en plus l’avantage d’être modulable en fonction des situations. Grâce à lui, par exemple, on pourra résister à la prise de poids. Certaines personnes se caractérisent ainsi par un appétit énorme. Ils mangent sans grossir, grâce précisément à ces cycles futiles qui dissipent ce surcroît d’énergie sous forme d’excédent de chaleur.
L’efficacité plus ou moins grande de ce système explique d’ailleurs que certains prennent du poids alors que d’autres, parfois plus gourmands, restent sveltes. Inégalité des gènes! Dans le cas de famine, on observe la réaction contraire. On suspend les dépenses inutiles pour utiliser chaque calorie dans un objectif de survie. Ce système nous aura donc formidablement aidé tout au long de notre évolution et l’on sait désormais que sa mise en place dépend de la production d’hormones thyroïdiennes, une glande à la base du cou qui sert véritablement de thermostat de l’organisme.
Voilà l’explication des besoins très différents entre les personnes et en l’occurrence entre les coureurs cyclistes. Dans ces fluctuations, l’hérédité joue un grand rôle. Mais il faut également tenir compte des situations de vie. Une période d’effort intensif peut être vécue comme un danger comparable à une famine et entraîner la mise en place d’ajustements métaboliques spécifiques. Chaque fonction devient alors plus efficace dans le but d’économiser une énergie plus rare.
A l’inverse, on observe qu’à la reprise de l’entraînement après une période d’inactivité, l’athlète ressent un appétit plus important, comme s’il devait transitoirement faire face à des besoins accrus, sans doute en raison d’une gestuelle et d’ajustements métaboliques moins efficaces (6). Une étude allemande a montré que les coureurs professionnels mangeaient davantage lors des stages de début de saison que plus tard dans l’année alors qu’ils étaient pourtant confrontés à des dépenses plus élevées en raison du rythme des compétitions. Voilà probablement les mécanismes qui expliquent de manière rationnelle ce mystère des calories perdues.
L’homme est un tube à essai pensant
Au final, on s’aperçoit que notre organisme est doté de moyens performants pour régler avec précision son niveau de dépense énergétique sur les apports, et que l’adoption de stratégies plus ou moins dispendieuses se trouve sous la gouvernance d’un capital génétique différent selon les individus. Un effort comme le Tour de France met en exergue l’existence de ces processus de la même façon qu’un Ironman, une expédition andine ou un ultra marathon. Il nous révèle aussi d’étonnants mécanismes dont on découvre l’existence à travers des manifestations et des témoignages de frugalité qui semblent incompréhensibles en regard de la dépense d’énergie des sujets concernés et des règles classiques de la calorie. On se rend compte ainsi qu’à vouloir, en toute bonne foi, faire entrer l’énergétique humaine dans des équations, on perd de vue son extraordinaire plasticité. Nous ne sommes pas des tubes à essai. Ou alors des tubes à essai pensants!
Denis Riché
Doctorat en nutrition humaine et
Spécialiste français de la micronutrition
(*) : Colloque National Fédéral Intermédical, novembre 2005.
(**): Suvimax: Supplémentation en Vitamines et Minéraux Anti-oXydants. Cette plus grande étude jamais menée en France a consisté, durant 7 ans, à apporter un complément d’anti-oxydants à dose nutritionnelle ou un placebo et de mesurer l’impact de cette démarche sur les taux de cancer et de maladie cardio-vasculaire. Parallèlement à ce travail, les auteurs ont procédé à une évaluation méticuleuse du niveau des apports alimentaires en début d’étude.
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QUELLE APPROCHE POUR LE TRAIL ? par Jean Claude Le Cornec (1ere partie)
Cet article sera divisé en plusieurs parties afin de fluidifier votre lecture. Dans un premier temps sera présenté un questionnement à définir avant de vous projeter dans l’entraînement trail. Ensuite, je vous apporterais mon point de vue personnel et des conseils techniques dans cette approche du trail. Dans un troisième temps, je vous définirais les lignes directrices, les seuils à développer. Enfin, il vous sera proposé un programme spécifique trail périodisé dans le temps.
1ere partie : QUELLE APPROCHE POUR LE TRAIL ?
Comment s’entrainer pour un trail ? Vaste question car il y a autant de réponses que d’interrogations !! Avant toute chose, il faut analyser la situation suivante. Cet examen est primordial pour votre future programmation.
- Sur quel type de trail suis-je engagé?
La classification du trail reste ambigüe et compliquée… Selon la FFA et l’ITRA (International Trail-Running Association), les classifications sont différentes. De toute manière, le principal pour vous est de connaître la distance sur laquelle il faut vous entrainer, car l’entraînement sera évidemment différent, si vous vous engagez sur un 80km et non un 42km. Pour information, vous trouverez ci-dessous les différentes classifications.
D’après la FFA, elle est définie comme suit :
- Course nature ou « Trail découverte » (moins de 21km)
- Trail court (21 à 41 km)
- Trail moyenne distance (42 à 80 km)
- Ultra trail (distance supérieure à 80 km)
Selon, l’ITRA créée en juillet 2013 pour tenter d’harmoniser la dénomination du trail, la classification est la suivante : (voir http://www.i-tra.org/page/259/Definition_du_trail.html):
- Trail Small (S): moins de 42 km
- Trail Ultra Medium (M) : de 42 km à 69 km
- Trail Ultra Long (L) : de 70 km à 99 km
Trail Ultra XLong (XL) : plus de 100 km
2. Est-ce un trail à fort dénivelé ?
La préparation d’un trail comme l’UTMB ou encore le Grand Raid de la Réunion sera bien différente de celle celle du Grand Raid du Morbihan ou encore celui du futur Ultra Trail d’Angkor au Cambodge ou il faudra chercher les montagnes, sans les trouver bien entendu.
3. J’habite en ville, à la campagne ou à la montagne ?
Chaque lieu d’habitation aura ses avantages et ses inconvénients.
Pour les chanceux, vous n’aurez que des avantages :
- Piste d’athlétisme
- Salle de sport avec appareils adaptés pour la course
- Parcours en nature avec un large choix de terrain qu’il soit plat, vallonné ou montagneux
Pour les moins chanceux, suivant le type de trail que vous aurez à préparer, si vous habitez une grande ville comme Paris par exemple, il faudra trouver quelques artifices pour palier au manque de parcours avec fort dénivelé, surtout si l’objectif est un trail de montagne.
4. Une autre interrogation d’importance nous amène maintenant à d’autres pensées que tout
traileur a dans sa tête : POURQUOI je cours ?
- Pour participer avec que l’envie de me faire plaisir
- Pour faire une performance
- Pour viser un podium
- Défi avec soi-même
- Etre en contact avec la Nature / excellent anti-stress
- C’est devenu une drogue / addiction
- Avoir des sensations pures et brutes avec la nature
- Repousser ses limites
- Etc……
5. Et enfin: combien de séances d’entraînement puis-je effectuer ?
Certains métiers, certaines contraintes familiales nous mettent parfois face à un dilemme difficile à résoudre. Toutefois, si vous vous lancez dans un trail il faudra compter 3 à 4 séances minimum pour une préparation disons correcte…. et encore dans ce cas, on ne peut que vous conseiller d’opter pour un trail n’excédant pas 60km.
Pour une préparation optimale de manière à pouvoir travailler toutes les filières énergétiques dont vous aurez besoin afin d’améliorer votre rendement « course », un nombre de séances s’imposent :
- 3 à 4 séances pour un trail court, voir 3 à 5
- 4 à 5 séances pour un trail distance moyenne, voir 4 à 6
- 5 à 8 séances pour un ultra, suivant le niveau du coureur
Dans la programmation à 5, 6 séances voire plus, celles-ci seront définies en fonction du laps de temps dont vous disposez, de votre adaptation à ce nombre de séances tout en restant conscient que votre organisme devra récupérer pour ne pas engendrer de la fatigue, ce qui ferait l’effet contraire de ce qui est préconisé. Certains dont les métiers sollicitent déjà physiquement l’organisme limiteront automatiquement aussi ce nombre de séance.
A chacun son nombre de séances d’entrainements
Ce nombre de séances suivant l’option du trail choisi est bien entendu donné qu’à titre indicatif et nous sommes conscients qu’un grand nombre de coureurs s’engagent quand même dans des ULTRAS avec un minimum de 3 séances qui restent en-dessous de ce que nous préconisons et sont quand même performants. Pour ces coureurs-là, on ne pourra que leur conseiller d’augmenter légèrement la durée de 10’ à 20’ à chaque entraînement, que l’on pourrait programmer pour une programmation sur 4 à 5 séances. Ce qui leur permettra d’accumuler un volume supplémentaire de kilomètres.
Pour d’autres, seul le fait de terminer sera l’objectif premier et tout se passera dans la tête. Ont-ils raison ? Ont-ils tort ? Nous ne sommes pas là pour juger ! L’essentiel est que cette catégorie de coureurs se fasse plaisir et ils sont nombreux…à chacun ses sensations !
La séance +
Un travail adapté en salle de sport sera un atout supplémentaire. Cette séance + différera de vos entrainements à l’extérieur. Le but sera bien entendu d’optimiser vos qualités physiques par des séances de musculations adaptées. Différents appareils sont maintenant à votre disposition pour travailler avec exactitude la chaine musculaire que vous désirez développer.
Attention toutefois à bien programmer ces séances. Ne pas cumuler des séances de VMA effectuées sur la piste avec une séance cardio en salle de sport. Tout est une question d’équilibre, cette séance + supplémentaire ne doit pas se transformer en séance – !!
Photos : Ultra Trail d’Angkor au Cambodge
Être bien entraîné et préparé, c’est être “finisher”.
C’est aussi terminer l’épreuve dans de bonnes conditions avec moins de “bobos”, ce qui facilitera la récupération et favorisera une bien meilleure reprise pour l’échéance suivante.
Jean Claude Le Cornec
Fondateur de SDPOrganisation
Organisateur de l’Ultra Trail d’Angkor
Membre du bureau Directeur de l’AEIFA
Tout savoir sur l’Ultra Trail d’Angkor – 5 options, 16, 32, 42, 64 ou 128 km en plein cœur du site archéologique
Renseignements: sdpo@sdpo.com
Site Internet: www.ultratrail-angkor.com
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Observation et émotions : du contexte compétitif au quotidien de l’entrainement par Fred Beuzard
Entraineur depuis 8 ans, j’ai toujours porté une attention particulière à l’observation des athlètes que j’entraine. Que ce soit dans la globalité d’un mouvement athlétique (sprinter, sauter en longueur…), dans la complexité de la réalisation d’un mouvement spécifique ou d’un mouvement d’haltérophilie ou simplement en les regardant marcher. Ce goût de l’observation me vient de mon parcours singulier, qui durant une dizaine d’année m’a immergé dans le milieu chorégraphique auprès de chorégraphes et de danseurs. Ce monde fait de corps, d’émotions et de réflexions profondes a fortement influencé mon regard ma manière d’observer mon sport. Entrainer c’est en partie observer. Observer c’est prendre le temps de regarder la réalisation d’une action, de la ressentir par rapport au travail mené et aux convictions que nous avons. La réalisation suscite de l’émotion, cette émotion que l’on retrouve dans l’art. Nous pouvons aisément faire le pont avec l’athlétisme, et pour parler de ce que je connais nous parlerons de saut en longueur, et de danse.
Assis dans mon fauteuil de spectateur nombre de fois je me suis laissé émouvoir lors de représentation chorégraphique, des écritures ont touché le plus profond de mon être et ont fait vibrer des choses profondes en moi. J’ai ressenti ces mêmes émotions lors de concours auxquels mes athlètes prenaient part. La question que je me pose à travers cet écrit, est de (…)
- L’Influence de l’observation sur les émotions
Ici on parlera surtout du cas de l’entrainement. Je pars du principe que l’observation renvoie à des éléments rationnels. Rien n’est fait au hasard, même si nous sommes bien d’accord que nous devons en permanence adapter le contenu à chacun, et que l’individualisation au sein d’un groupe est un élément indiscutable.
Pour en savoir plus: L’observation et émotion_ du contexte compétitif au quotidien de l’entrainement 2
PROJET SPORTIF TERRITORIAL CONCERTE ATHLÉTISME ILE DE FRANCE par Sébastion Homo
1. PRÉSENTATION DE L’ATHLÉTISME EN ILE DE FRANCE
A) Carte des clubs et lieux de pratique
La carte ci-dessus illustre la géolocalisation des clubs franciliens affiliés à la FFA. La taille et la couleur des cercles correspondent à la taille des structures qu’ils représentent. On constate une forte concentration de clubs dans la petite couronne. Les départements de la grande couronne ont moins de structures car beaucoup de sections locales se sont regroupées en club maîtres pour unir leurs forces.
Le tableau de droite répertorie le nombre de clubs en fonction de leur nombre de licenciés
enregistré en 2016. On constate que plus d’un tiers de nos structures franciliennes comptent moins de 50 licenciés.
B) Nombre de licenciés et répartition
a) Répartition des licenciés par âge
La pyramide des âges ci- dessus permet d’apprécier l’âge de nos licenciés. On constate une concentration importante dans les jeunes catégories Éveil athlétique, poussins, benjamins et minimes. On remarque une symétrie masculins/féminines qui prouve que la parité est respectée à tous les âges. Les 2 tableaux de droite donnent les moyennes d’âge ainsi que l’âge médian.
Pour en savoir plus: PSTC LIFA
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COLLOQUE LIFA-AEIFA « LES MINIMES: PRÉPARER L’AVENIR »
COLLOQUE LIFA-AEIFA « LES MINIMES: PRÉPARER L’AVENIR »
Synthèse du 5 avril 2014 par Amandine Le Cornec-Boutineau
L’ENTRAÎNEMENT DES MINIMES: ASPECTS PSYCHOLOGIQUES par Nadine Debois (INSEP, Département de la Recherche)
I- LES ÉTAPES DU DÉVELOPPEMENT DE L’ATHLÈTE
D’après Bloom (1985), il y a 4 étapes par lesquelles l’enfant passe la phase Débutant puis Initié puis spécialiste et ensuite Expert et/ou compétiteur expérimenté ou pratique loisir/santé.
Les 4 étapes sont :
– Initiation : École Athlétisme Développement : Épreuves multiples et début de pré-spécialisation
– Développement : Épreuves multiples
– Perfectionnement : Pré-spécialisation et Spécialisation
– Stabilisation : continuation de la spécialisation
Il existe 3 phases :
– Phase de découverte : Pratique ludique qui met l’accent sur le jeu, le plaisir et l’enthousiasme / valorisation de l’effort, de l’apprentissage et du progrès personnel / premier repérage de potentialités du jeune.
– Phase Éducative : Pratique plus structurée, plus sérieuse / Nécessité d’y consacrer plus de temps et d’effort / Recherche d’amélioration de la performance / La compétition comme terrain de l’évaluation des progrès.
– Phase d’accomplissement sportif : La pratique devient passion / Entraînement soutenu à intensif. La vie s’organise autour de cette pratique / Atteinte et entretien de son meilleur niveau de performance.
II- TROIS FACTEURS PSYCHOLOGIQUES FONDAMENTAUX (Tout au long de la carrière)
1- Le plaisir de pratiquer (entraînement, compétition) – Motivation
2- Le sentiment de progresser – Confiance
3- L’engagement, l’investissement – Acteur
• L’interaction du plaisir, de l’investissement et du progrès amène à un parcours réussi.
III- COMMENT STIMULER L’ENGAGEMENT ?
Se poser les bonnes questions : Savoir où on va ET comment on y va ?
Pour en savoir plus, téléchargez le document: Colloque LIFA-AEIFA – Les minimes-Préparer l’avevenir par Amandine Le Cornec
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UNE APPROCHE NOVATRICE DU SAUT EN HAUTEUR par Patrick LEGER
1)- L’impulsion :
Des sensations, des intentions, des « images » :
« par-dessus », « renvoi-tendu », « en percussion », « monter sur l’appui », « résistance » à
l’écrasement,
Des définitions fonctionnelles, biomécaniques, physiques :
« passer sur l’appui », « conserver la vitesse », « déformation de trajectoire »,
« balayer le plus grand secteur possible dans le moins de temps possible »
Crédit photo : Depositphotos
Définition :
On peut définir l’impulsion comme la déformation de la trajectoire du centre de gravité du corps de l’athlète ou de l’ensemble corps/engin lors du dernier appui. L’impulsion aussi appelée « appel » dans les sauts, commence à la pose du pied d’appel et se termine lorsque que le pied quitte le sol.
Cette phase d’appel nécessite obligatoirement une préparation préalable que l’on nomme « préparation à l’appel » ou plus communément « liaison course d’élan-impulsion ».
En saut, il faut sortir avec la plus grande vitesse « spécifique » possible de l’appel.
2)- Saut en hauteur :
But :
Un saut en hauteur ! En hauteur, oui mais pas seulement ! La prédominance de la composante verticale de l’impulsion est évidente mais pas suffisante. Un saut « monté », « pointu » très au-dessus de la barre mais où le sauteur retombe sur celle-ci est chose courante ! Pourquoi ?
Aller vers le haut ! Déformer sa trajectoire pour aller vers le haut ! Faire une impulsion vers le haut !
Ces affirmations ne veulent pas dire que l’impulsion est seulement verticale même au saut en hauteur les sauteurs parcourent plus de 4m en longueur … Il faut aller vers le haut tout en allant vers l’avant.
L’apprentissage du saut en hauteur en particulier ne peut avoir de sens que si l’on met en perspective la formation de l’athlète du « débutant » au « haut niveau ». Il nous faut donc comprendre le fonctionnement du débutant (motricité athlétique du débutant) au saut en hauteur et celui de l’athlète expert (motricité athlétique de haut niveau). Cette double compréhension nous donnera les clés du chemin qui permet d’évoluer d’un niveau à l’autre.
a)- L’impulsion du « débutant » :
– L’impulsion du débutant peut être donc définie comme une impulsion « par-dessous » qui correspond à l’habitude « d’enjamber des obstacles hauts » en guidant le franchissement par la jambe libre ce qui exige un corps non aligné afin d’assurer la précision de ce guidage.
Au saut en hauteur : Le jeune athlète face à une barre de saut a tendance à jeter sa jambe libre presque tendue afin d’enjamber la barre sur le côté ainsi il se retrouve orienté vers le 1er poteau avec les jambes qui « partent » devant lui. Les pieds sont devant le bassin et devant la ligne d’épaules. La réception sur le tapis, ce fait par une chute parallèle au fil.
b)- L’impulsion de « haut niveau » :
– L’impulsion de haut niveau peut être caractérisée comme une impulsion « par-dessus ».
Au saut en hauteur : le sauteur de haut niveau« passe » par-dessus en hauteur car son corps est aligné comme un bâton qui bute donc il tourne en l’air. De cette observation du haut niveau, on peut en déduire les principes fondamentaux de la « technique » : la jambe libre ne doit plus être la « cause » du franchissement ce qui provoque en particulier le recul du bassin mais la « conséquence » de l’avancée du bassin lors de l’appel.
3 – Démarche pédagogique de formation au saut en hauteur
3-1- Développement technique du jeune sauteur en hauteur
3-1-1- Les situations pédagogiques de « référence »
La situation référence n°1 a été appelée « la fusée » saut vers l’AVANT afin de donner une intention de décollage donc d’accélération.
Pour en savoir plus, téléchargez le document : UNE APPROCHE NOVATRICE DU SAUT EN HAUTEUR par Patrick LEGER
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LES BLESSURES DU COUREUR A PIED par Dr Smail Rezzik
Malgré vos meilleurs efforts de prévention des blessures, vous pouvez vous trouver face à certaines blessures et douleurs. La plupart des blessures de course prennent quelques semaines pour se développer et puis quelques autres semaines à guérir.
De nombreuses études ont été menées au cours des dernières décennies pour déterminer les régions les plus touchées par les blessures consécutives à la pratique du running.
Sans doute, courir n’est pas sans risque. La course à pied peut être à l’origine de certaines lésions plus au moins sérieuses du membre inférieur.
La course à pied sans blessures, c’est le rêve de tout joggeur.
1-Quels sont les facteurs favorisant la survenue de blessures :
• chaussures inadaptées (voir l’article http://run-dz.com/content/12-comment-choisir-ma-chaussure-). Cela peut encore en faire sourire certains, mais il vous suffit simplement de regarder les pieds de tous les coureurs que vous croisez pour vous persuader du contraire : mini-baskets en toile, tennis, modèles hyper à la mode mais totalement inadaptés. Les chaussures d’un bon joggeur sont faites pour la course à pied et ne s’achètent pas dans une boutique tendance .Elles doivent être parfaitement adaptées à son pied, à sa foulée, au type de sol sur lequel il va s’entrainer, à son poids et à son niveau de pratique sportive. Où les trouver ? dans des boutiques de sport ou sur site internet spécialisé (voir le site http://run-dz.com/), il faut savoir que 50% des blessures en course à pied ont pour cause des chaussures inadaptées.
• augmentation trop précipitée du kilométrage hebdomadaire
• Le surpoids.
2-Quelles sont les zones les plus touchées
• Personne ne sera surpris que la star n°1 est le syndrome de la bandelette ilio-tibiale (aussi surnommé essuie-glace), Il s’agit d’une tendinite affectant une bande fibreuse qui relie l’os iliaque au bord externe du tibia, principalement liée à des appuis répétés. Le simple mouvement de flexion-extension en pleine course va provoquer des micro-lésions au niveau des fibres de la bandelette musculaire.
Généralement, des étirements sont préconisés afin de réduire la sensation de douleur. Quel est le rapport entre les hanches et une douleur au niveau des cuisses ? Les muscles grand glutéal et moyen glutéal sont accrochés à la bandelette ilio-tibiale. Lorsque ces muscles se contractent, ils tirent sur la bandelette ilio-tibiale et maintiennent vos hanches et vos genoux en ligne. Mais si ces muscles ne sont pas assez forts, vos hanches et genoux peuvent légèrement pivoter. Ce qui provoque le frottement de la bandelette ilio-tibiale sur la partie postérieure du fémur, et provoque l’inflammation.
Pour éviter ce frottement, vous devez renforcer vos hanches. Les recommandations du Dr Ferber (Running Injury Clinic).
• La tendinite du tendon d’Achille : Le tendon d’Achille est un tendon puissant qui relie les muscles du mollet (le triceps sural comprenant les jumeaux) au pied en s’insérant sur le calcanéum (os du talon).
Plusieurs facteurs peuvent favoriser la tendinite achilléenne. Il y a des causes dites intrinsèques c’est-à-dire en rapport avec l’anatomie du membre, par exemple un Achille court correspondant à une rétraction du tendon ou un Achille grêle en rapport avec un tendon fin. De la même manière, les troubles statiques du pied tels que le pied plat ou le pied creux peuvent favoriser une tendinopathie d’Achille en faisant travailler le tendon dans une mauvaise position. Les facteurs extrinsèques tels que la déshydratation à l’effort ou le manque d’hydratation quotidienne favorisent l’apparition de tendinite (il faut boire au moins 1,5 à 2 l d’eau/jour).Les facteurs liés à l’entraînement comme la reprise brutale, le changement de surface de course, le surentraînement ou le manque d’étirement ou d’échauffement sont source de blessure.
N’oublions pas par ailleurs les facteurs liés aux équipements tels que le changement de chaussures et surtout le mauvais choix des chaussures (différence chaussures pronatrices, supinatrices ou universelles).
Les tendinopathies sont classées en 4 stades :
Le stade 1 : il évoque le début de la tendinopathie, les douleurs apparaissent progressivement après l’effort, elles ne gênent généralement pas l’activité sportive.
Le stade 2 : il est en corrélation avec des douleurs à l’échauffement, qui disparaissent lors de la course pour réapparaître après l’effort.
Le stade 3 : il entraîne généralement une altération des performances sportives et finit par faire arrêter la course à pied, les douleurs étant constamment présentes, avant, pendant et après l’effort.
Le stade 4 : il correspond à l’ultime lésion du tendon d’Achille : la rupture. Souvent retrouvée chez le sprinter, elle est généralement brutale avec un claquement audible perçu par le coureur. Très douloureuse, elle entraîne une impotence fonctionnelle majeure.
Quel est le traitement ?
• Le REPOS SPORTIF est la 1ère mesure à prendre.
• La reprise sportive ne se fait pas avant 45 jours dans environ 70% des cas.
• La pratique de sport non portant tels que le vélo peut être une bonne alternative pour ne pas perdre ses capacités musculaires et respiratoires sous réserve que la pratique soit indolore. La natation peut également être conseillée.
• Le glaçage bi ou tri-quotidien est particulièrement recommandé pour calmer l’inflammation. (poche de glace émiettée), appliquez là sur votre tendon entre 20 et 30’ 2 à 3 fois/jour.
• La kinésithérapie est bien souvent un passage indispensable du coureur.
• A noter que dans les cas graves notamment les enthésites (L’enthésite est l’atteinte inflammatoire d’une enthèse, ou insertion d’un tendon), une immobilisation pour mettre au repos le tendon algique peut être nécessaire.
• Périostite tibiale : Il s’agit d’un syndrome douloureux micro-traumatique qui siège dans les 2/3 moyens et inférieurs de la face interne du tibia. C’est une douleur qui ressemble à une brûlure qui survient à l’effort et qui peut perdurer un ou deux jours après l’activité, en donnant la sensation de recevoir un coup dans le tibia à chaque pas, (la cause principale est les chaussures inadaptées).
• D’autres lésions moins fréquentes comme ; Aponévrosite plantaire, Tendinite rotulienne,
Fracture de fatigue des métatarsiens, Fracture de fatigue du tibia, Tendinite du jambier postérieur, Tendinite des péroniers latéraux …
3-Conclusion
Le meilleur traitement reste la prévention ; Comment prévenir?
• Echauffez-vous. Pour être efficace, un échauffement doit suivre quelques règles de base.
o Il doit être suffisamment long : au moins dix minutes sont nécessaires pour que les tendons soient préparés.
o Il doit être progressif : la sollicitation doit être de plus en plus importante et de plus en plus rapide.
o Il doit être adapté : l’échauffement devra être complété avec des étirements et des assouplissements généraux pour préparer les muscles et les articulations à l’effort et aux contraintes.
• Il doit devenir un automatisme : l’échauffement peut être considéré comme une sorte de rituel qui précède l’effort.
• Buvez. Lors d’un effort, l’organisme a besoin d’eau pour compenser les pertes liées à la transpiration, à la respiration et la production d’énergie. Une hydratation insuffisante avant, pendant et après l’effort peut avoir de nombreuses conséquences, bénignes ou graves : tendinite, mais aussi crampe, malaise, coup de chaleur, etc.
• Equipez-vous correctement. Un bon matériel d’entraînement est indispensable pour prévenir les accidents et les maladies liés au sport. Des chaussures adaptées au sport pratiqué, au terrain ainsi qu’au poids et au pied du sportif réduisent fortement les risques de développer des problèmes de l’appareil locomoteur.
• Récupérez après l’effort. Une séance de sport doit être complétée par une séance d’étirements.
Dr Smail Rezzik Chirurgien orthopédiste
Avec la collaboration de : http://run-dz.com/
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L’ENTRAÎNEMENT DES MINIMES: ASPECTS PSYCHOLOGIQUES par Nadine Debois
L’ENTRAÎNEMENT DES MINIMES: ASPECTS PSYCHOLOGIQUES
Nadine Debois – INSEP – Département de la Recherche
Colloque LIFA-AEIFA « Les Minimes: Préparer l’avenir »
LES ÉTAPES DU DÉVELOPPEMENT DE L’ATHLÈTE
- Initiation
- Développement
- Perfectionnement
- Stabilisation
- École d’athlétisme
- Epreuves multiples
- Pré- spécialisation
- Spécialisation
- Initiation
- Spécialisation
- Investissement
Pour en savoir plus, téléchargez le document: Debois AEIFA 2014 SO BJ
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Manuel de l’animateur en athlétisme par Alain Smail
Dossier réalisé par Alain Smail, ancien directeur technique du Centre International d’Athlétisme de Dakar de même que directeur technique (2006-08) au service de la Conféjes et de l’athlétisme africain.
Ce recueil a pour objectif essentiel de permettre aux animateurs des écoles d’athlétisme de cerner au mieux les principes d’entraînement du jeune athlète en devenir (benjamins et minimes).
Il est la suite logique du travail effectué dans les écoles primaires avec les enfants de 8 à 12 ans à travers le programme du Kids’ Athletics de l’IAAF.
SOMMAIRE
ORIENTATIONS DE L’ENTRAINEMENT DU JEUNE
- Benjamins (12-13 ans)
- Minimes (14-15 ans)
- Cadets (16-17 ans)
- Démarches pour l’apprentissage d’une spécialité
- La séance d’athlétisme
- L’exercice
- La mise en train
- Les fondamentaux
- Les fondamentaux en course
- Les fondamentaux en saut
- Les fondamentaux en lancer
- La préparation physique générale (PPG)
- Les principes d’organisation
- Les courses de vitesse
- Les courses de relais
- Les courses d’obstacles
- Les courses de demi-fond
- Le saut en longueur
- Le triple saut
- Le saut en hauteur
- Le lancer de balle
Séance n°4
Séance n°5
Séance n°6
Test n°1 : Course de vitesse sur 30m
Test n°2 : 10 foulées bondissantes avec 3m d’élan
Test n°3 : Saut en longueur sans élan
Test n°4 : Saut de face jambe libre
Test n°6 : Nombre d’abdominaux en 30 secondes
Test n°7 : Nombre maximum de tractions
Test n°8 : Lancers de balle lestées de 200 grammes
Test n°9 : Course de 1 500m
Test n°10 : 10 foulées bondissantes sans élan
Pour en savoir plus, téléchargez le document: Manuel entrainement Alain Smail- AEIFA
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Nutrition du sport – Le jeune sportif par Amélie Fosse
Nutrition du sport – Le jeune sportif par Amélie Fosse – diététicienne/nutritionniste du sport
Introduction
- Changements : développement physique – maturation – personnalité
- Adolescent : indépendance accrue dans le choix de l’alimentation et la préparation de la nourriture
- Les premières performances
Plan
Rôle de l’entraîneur
– Éducation du comportement alimentaire
– Faim
– Satiété/rassasiement
Junk food et solution
– Les besoins
– Énergie
– Micronutriments
– Hydratation
Stratégie éducation nutritionnelle
Pour en savoir plus: intervention nutrition du jeune sportif SO
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